Quand tu viens au monde, t'es juste un bébé insouciant et inconscient de ce qu'est la vraie vie. Ouais je parle de la vraie vie car il y a encore des gens qui vivent dans leur petit monde en pensant que tout va bien sur la planète terre. Moi je dis f**k à ces gens, ils voient même pas que notre planète devient de la merde de chien poser sur un trottoir ou je sais pas combien de gens ont eu le malheur de marcher dessus sans la voir et faire exprès. Moi j'ai vécu dans la merde, et j'en assume seulement maintenant les conséquences.

Petite, je vivais à Soho comme toute petite fille normale. J'allais à l'école, j'étais une élève normale et tranquille. J'ai changé plusieurs fois d'écoles parce que mes parents n'aimaient pas les professeurs dans celle-ci ou celle-là. Mais pourtant, une fois revenue de l'école, plus rien n'était pareil. Mes parents étaient des drogués et des alcooliques. Ils se foutaient royalement de moi ou de mon avenir. Il me mettait juste à l'école pour montrer qu'ils peuvent faire comme tout le monde. Sauf que c'était pas ça. Mes parents m'insultaient à longueur de journée, je voyais des choses qu'une enfant n'aurait jamais dû voir. J'étais dans la misère et la merde la plus profonde. D'ailleurs je savais même pas si l'homme chez moi était mon vrai père. Je ne lui ressemblais en rien. Encore avec ma mère nous avions les mêmes cheveux et yeux mais cet homme... il m'avait l'air étranger. En même temps ma mère trainait avec n'importe qui. Apparemment, avant de rencontrer mon "père" elle était une escort-girl et de temps en temps prostituée. Donc ça ne m'étonnerait pas que je sois la fille d'un mec ayant payer ma mère pour avoir du plaisir. Ma vie se résumait à ça. Je survivais chaque jour. Dans un petit cahier, je comptais les jours restants avant ma majorité. Le jour ou je m'enfuirais de ce calvaire.

A sept ans, je changea d'école encore une fois. J'avais entendu mes parents chuchoter sur une des maîtresses d'école qui se doutait que ça allait pas bien pour moi à la maison. J'avais fortement prié pour qu'elle fasse quelque chose mais mes parents avaient vu le coup venir alors ils m'avaient changée d'école. Ni vu ni connu. J'étais un de leur moyen de financement. Ils ne gagnaient pas assez alors l'Etat leur versait de l'argent pour me nourrir et l'école ect. J'étais donc la petite nouvelle encore une fois. Et cette réputation m'avait bien collée à la peau jusqu'au jour ou un certain Adriano vienne se mêler de tout ça. Il m'avait en quelque sorte sauvée, je me faisais embêter par des grands et il était intervenu. A partir de là, un poids se libéra dans mon coeur. J'avais enfin un ami. Mais le problème, c'est qu'à la maison c'était encore pire qu'avant.
Mon père s'était mis à me battre, me ruer de coups quand il avait passé une mauvaise journée. Et même encore c'est ma mère qui lui disait que j'avais été méchante aujourd'hui. Mon calvaire suivait. En augmentant toujours plus. Mais heureusement j'avais Adriano. On ne parlait pas de nos familles, on savait que c'était un sujet très délicat et je crois que nous avions bien honte. Mais nous étions pareils, je voyais ses bleus sur les bras et les jambes. Avec son oeil au beurre noir. Il s'était fait une réputation de bagarreur. Une partie était vrai, l'autre juste une rumeur. Je grandis donc avec lui. On se soutenait chacun. J'étais le petit garçon manqué et lui le bagarreur. Chacun sa réputation.

Les années passèrent et nous grandissions très vite. Il avait un an de plus que moi alors c'était dur de nous séparer pendant un an quand on changeait entre le collège ou le lycée. Mais on se retrouvait toujours et c'était le plus important. Il connut plusieurs drames. Comme le fait que sa soeur soit mise chez ses grands-parents et qui finalement elle mourut avec ses grands-parents. J'étais vraiment triste pour lui et j'avais mal rien qu'à le voir encore plus souffrir. Mais malgré ces drames chacun de notre côtés, les coups et les baffes ne finissaient pas. Je me suis faite violée à l'âge de quinze ans par un pote à mon père. Tout les deux étaient saouls et mon père avait finit par s'endormir après plusieurs bières et lignes. Ma mère n'était pas là ce soir-là. Tout alla très vite. J'étais assez fatiguée après l'école du coup il avait pu me chopper sans problème. Malgré mes coups et cris, il avait réussi. Il avait réussi à détruire la dernière partie de vie en moi. Bien sur je ne le dis à personne. Qui me croirait, et puis si je le disais à Adriano ça allait être encore pire. Pourtant il savait que quelque chose c'était passé. Mais il ne disait rien et c'était mieux ainsi. On avait nos démons et on les gardait pour nous. Ça ne servait à rien de lutter car de toute façon, nous étions minoritaires.
Il passa son bac facilement avec une jolie petite mention assez bien. J'étais très contente pour lui car il allait enfin pouvoir se sortir de cette maison de l'horreur. Mais j'avais mal et j'étais triste. Nous allions être encore séparés et je ne voulais pas. J'allais de moins en moins bien. J'avais besoin de sa présence à mes côtés. La chose s'imposa donc facilement. On devait se marier. La seule façon de nous enfuir de nos démons et de rester ensemble. Même si nous n'avions aucun sentiment amoureux, nous étions des meilleurs amis pour la vie. Le bonheur de l'un faisait le bonheur de l'autre. On se retrouva à la mairie pour nous unir. Pour l'occasion j'avais fais un effort. J'avais troqué mon baggy et mes baskets contre une jolie robe blanche et des talons ivoire. Même si nous n'avions pas d'alliance, nous étions officiellement mari et femme. Qui aurait pensé que j'allais ma marié avec mon meilleur ami. A vrai dire personne. Vu que c'était mon seul ami à l'époque.

Nous partîmes pour New York, la ville qui ne dort jamais. Elle portait bien son surnom. Adriano insista pour que je finisse mes études secondaires. Je n'avais pas trop envie mais je savais qu'il n'allait pas arriver à payer le loyer tout seul. Je passa le bac avec la même mention que lui et je me mis à bosser. On arrivait à se débrouiller même si les fins de mois étaient serrés. Mais nous avions l'espoir de nous en sortir. On avait quand même réussi à s'enfuir de Soho et de nos familles de merde. Nous allions réussir à avoir une vie et un avenir correcte. En tout cas c'est ce que je pensais. Les années passèrent pourtant et notre relation devint ambigüe. Il dormait sur le canapé et moi dans le lit. Nous étions distants et froids. On avait plus cette complicité d'avant. Quelque chose avait changé. Peut-être des sentiments naissants qui étaient véritablement des parasites dans notre relation. Mais je ne pouvais pas me le nier. Je tombais amoureuse de lui. J'avais envie de lui.
Le jour de son 21ème anniversaire, nous avions préparé un petit pique-nique dans un champs vierge entre meilleurs maris et par sort de l'ironie, mari et femme. J'avais décidé de sortir le grand jeu. J'avais opté pour une mini robe blanche, des ballerines assorties et j'avais sortis mon maquillage et lâché mes cheveux qui avaient pas mal poussé depuis. Lui aussi s'était fait beau. Nous mangeâmes sans grande discussion. L'ambiance était assez pesante. Et à la fin du repas, ça se fit. Tout d'abord avec maladresse puis après avec naturel. Nous avions fais l'amour avec passion dans un champs. Nous nous aimions.

Le temps passa et beaucoup de choses changèrent. Déjà Adriano changea. Il devint un homme dur et violent. Il ne me frappait pas mais il se mettait souvent en colère contre moi et il pouvait m'empoigner fortement ou me pousser avec force. Je n'avais pas vraiment peur car j'avais confiance en lui. Mais depuis que le sexe et les bisous s'étaient introduit dans notre relation, pas grand chose allait bien. Il était devenu faignant et sans volonté. Me laissant tout faire et ramener le gagne pain. Souvent la cause de nos disputes. Je le menaçait souvent de le quitter mais ce n'était que des paroles jeter en l'air. Car on savait très bien que nous avions besoin de l'autre, plus que tout.

Je pense que tu as parfaitement saisis le perso. C'est donc avec plaisir que je te valide ! Par contre je ne suis pas trop sûre du groupe que tu as choisis. Je la voyais pas folle à ce point (cf groupes) et dans ta fiche, je ne la sens pas non plus totalement délurée xD donc je te mets dans les moyens fous '-'



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