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 walking with you ✖ stelena.

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Elena Eversmith


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Elena Eversmith
MessageSujet: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyVen 22 Nov - 16:10


elena and stefan ✖ walking with you.
Elena salua d'un signe de la main sa camarade avant de descendre du bus. Les yeux rivés au sol, elle fit les quelques pas qui la séparaient de la massive porte d'entrée de son immeuble. Elle enfonça la main dans son sac, fouilla à l'aveugle à la recherche de ses clés, sans résultat. Elle fronça les sourcils avant de s'accroupir en pleine rue. Posant le sac devant elle, elle l'ouvrit en grand et tenta d'apercevoir son trousseau. Il n'était pourtant pas bien discret : les clés faisaient du bruit et brillaient, et elle y avait accroché un petit animal en peluche afin de les attrapper plus simplement. Mais pas moyen de mettre la main dessus. La jeune fille réfléchit : où avait-elle pu les mettre ? Elle se remémora le matin, chaque geste qu'elle avait fait de son réveil à son départ. Mais elle secoua rapidement la tête : elle avait prit les clés, elle se rappelait très bien avoir fermé la porte avec. Elle s'était même demandé s'il était vraiment nécessaire qu'elle continue à la fermer à double tour tous les jours. Vu les gens qui habitaient Dingo Street, la seule chose qu'elle pouvait craindre était qu'une fête s'invite chez elle. Mais trop habituée à ses réflexes, elle avait malgré tout fait tourné la clé dans chacun des verrous présents à sa porte.
Replongeant dans son sac, elle en sortit un cahier, un dictionnaire de psychologie, un formulaire à remplir rapidement, une pochette dans laquelle se trouvait ses styles, son carnet à dessins, son agenda, son ordinateur portable, avant d'enfin apercevoir l'éclat du trousseau. Un sourire éclaira son visage tandis que, soulagée, elle mettait la main dessus. Elle se releva, attrappa tout ce qu'elle avait sorti de son sac à la main et s'apprêtait à ouvrir lorsque la porte se déroba sous ses doigts. Après un mouvement de recul instinctif, elle sourit au voisin qui sortait son chien, échangea quelques mots avec lui en rigolant doucement, puis avança dans le hall de l'immeuble. Elle se dirigea directement vers les escaliers malgré le fait que l'ascenceur soit déjà au rez-de-chaussé, amené là par le voisin qui venait de sortir. C'était une habitude qu'elle avait prit depuis des années maintenant, et chaque fois qu'on le lui faisait remarqué elle rétorquait avec humour que c'était bon pour sa ligne.
Ses pensées s'évadèrent vers son cours de sport du lendemain. La semaine précédente, elle avait eut des courbatures horribles pendant trois jours après la séance. Une de ses copines lui avait conseillé des petites pilules à prendre juste avant le cours qui permettaient d'éviter les souffrances de l'après-sport. Il ne fallait pas qu'elle oublie de les prendre. Relevant le nez des marches, Elena remarqua qu'elle ignorait parfaitement à quel étage elle était. Elle n'avait pas fait attention. Se maudissant intérieurement, elle s'avança dans le couloir de l'étage où elle se trouvait, à la recherche d'un signe lui indiquant où elle se trouvait. Dingo, c'était sympa, mais les fêtes à répétition avaient tendance à détériorer quelque peu les décorations. La dernière en date avait dut faire disparaître la signalisation de l'immeuble : nulle part il n'y avait l'indication qu'elle cherchait. Haussant les épaules, la jeune française se dit qu'après tout, elle n'avait qu'à réitérer l'opération à chaque étage. Il était certain qu'elle reconnaitrait sa propre porte, d'une part parce que la sonnette indiquait son nom, d'autre part parce qu'elle avait installé un paillasson en forme de nuage reconnaissable parmi mille. Le nez de nouveau plongé vers le bas, elle jeta un œil à la feuille qui surmontait le tas qu'elle portait à bout de bras. Son pied se souleva machinalement et se posa sur la première marche. Elle commença à lire son cours sur le behaviorisme. Son autre pied se souleva, à la recherche de la marche suivante. Elle fronça les sourcils, elle ne comprenait pas ce terme. Elle se souvenait qu'ils l'avaient rapidement défini l'année précédente, il faudrait qu'elle vérifie dans ses cours. Son premier pied se souleva et avança.
Et buta contre la marche.
Elena s'écroula de tout son long, lachant les cahiers, retenant de justesse l'ordinateur d'une chute trop violente. « Merde ! »
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Stefan Gray Dustu


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Stefan Gray Dustu
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptySam 23 Nov - 17:36




Elena and Stefan. "Walking with you".

Une journée ordinaire...Ordinaire et déprimante. Si la vie du « pékin moyen » se résumait à ce ramassis de connerie pitoyable, alors Stefan n'en voulait pas. Il préférait être un psychopathe accusait de tous les maux de la planète. En ce moment, les choses n'avaient pas plus de sens, que d'intérêt. Cela faisait deux semaines qu'Anna était partie. Elle avait plié bagage sans raisons apparentes et surtout sans prévenir. Le jeune homme se retrouvait donc de nouveau seul. L'impression tenace d'une espèce de malédiction ne le lâchait pas et finissait de lui sapé le moral. Le départ précipité de sa cousine devait avoir une cause justifiable, évidemment. Cela n'en restait cependant pas moins douloureux. Sa mère, elle aussi, avait disparu. Retournait chez elle, en soulignant son besoin soudain d'aller s'occupait de son nouveau fils préférait...Nolan. Tout en marchant, il secoua la tête, mieux ne valait pas y penser, sous peine de commettre un autre meurtre...Chaque petit détail de sa pourriture de vie venait rappeler le vide autour de lui. On pouvait donc comprendre qu'il fut un peu grincheux ces derniers temps. L'alcool ne l'aidait pas non plus. Il se sentait mieux au début, riait pour n'importe quoi et finissait irrémédiablement par faire des trucs dont, il ne se souvenait pas. Comme faucher la voiture d'une voisine...Ou ce matin, se réveiller dans le lit d'une fille qu'il ne reconnaissait pas, s'éclipser sans un mot comme un co***d en récupérant toutes ses affaires à la vitesse de l'éclair.
N'ayant pas réellement le choix, l'ex-détenu avait à la suite de cela, pointé le bout de son nez en classe pour suivre vaguement quelques cours. Encore une dure épreuve. Les différentes matières bien qu’intéressantes pour certaines, étaient néanmoins interminables.  Il se trouva donc soulager quand le supplice prit fin.  Plongé dans ses pensées, il s’aperçut brusquement que la grille de l’immeuble était derrière lui. Aussi, fit-il demi-tour.

*Ce soir c’est canapé, tv, whisky* pensa t-il. *Le premier qui s’incruste…je lui brise le cou. *

Stefan entra dans l’immeuble, avançant à pas rapide. Il jeta un regard mauvais à l’ascenseur au passage. Il ne le prenait plus depuis le jour où il avait faillit succomber à une méchante crise d’angoisse à l’intérieur.  C’est vrai qu’il n’était pas complètement dans son état normal ce jour là. Mais ça ne pouvait servir d’excuse à ce vicieux machin utilitaire. Cet appareil ressemblait beaucoup trop à une boîte et il étouffait rien que d’y songer. Il grimaça tout en se dirigeant vers l’escalier.

*Qu’est ce… ?*

« Merde ! »

Il s’arrêta à deux ou trois mètres du dit escalier avec un air déconcerté. Une fille avachie en plein milieu venait visiblement de tomber et tentée vainement de rassembler le contenu de son sac, qui semblait vouloir lui échapper. Dommage pour elle mais, le jeune homme n’était pas d’humeur à jouer les sauveurs, ni même les gentils.

« Bon tu bouge, j’ai des choses à faire. » lança t-il.

Il croisa les bras et patienta. Il ne distinguer pas bien la demoiselle, que ce fut à cause de l’éclairage, de la fatigue ou de sa position.

« Tu bouche le passage. »

Elle possédait de long cheveux certes, qu’il n’hésiterait pas à attraper pour la dégager si elle ne dépêchait pas de s’enlever de son chemin. Exaspéré, il se déplaça rapidement jusqu’à elle.

« La prochaine fois regarde où tu vas et apprends à marcher. »

Sans la regarder, Stefan lui saisit rapidement le bras et la tira vers lui dans le but de la remettre debout, pour l’écarter des escaliers.


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Elena Eversmith


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Elena Eversmith
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyVen 29 Nov - 20:08


elena and stefan ✖ walking with you.
« Bon tu bouges, j’ai des choses à faire. »
Le regard d’Elena se troubla, avant qu’elle ne secoue la tête en levant les yeux au ciel. D’où il se permettait de lui parler sur ce ton celui-là ? Il était chanceux qu’elle soit trop fatiguée pour s’énerver. Sans plus s’en soucier que d’une vieille chaussette, elle continua à rassembler les papiers qui s’étaient échapper de ses mains et les stylos qui semblaient sortir par centaines de sa trousse à peine ouverte. Bon tu bouges. Elle se figea un instant, tandis qu’un stylo roulait à sa droite. Elle tendit la main pour l’attraper. J’ai des choses à faire. Ses doigts se refermèrent dans le vide.
Le temps sembla s’arrêter. Toujours allongée sur les escaliers, la jeune fille ne pensait plus à rien d’autre qu’à cette qui avait résonné dans le couloir. Elle pouvait entendre les battements de son propre cœur et le souffle irrégulier qui s’échappait d’entre ses lèvres, auxquels se mêlaient les chocs sourds de son stylo qui rebondissait en continuant sa glissade infernale. Elle avait l’impression de vivre une scène au ralenti comme dans les films. L’impression qu’elle n’était plus en possession de son corps mais qu’elle le survolait comme un fantôme. Elle se voyait, pitoyable au milieu du chemin. Et elle ne voulait pas se retourner pour voir la personne qui venait de parler.
« Tu bouches le passage. »
Malgré ses paupières closes, des images lui parvenaient. Des images qu’elle avait gardées éloignées de son esprit depuis trop longtemps. Des images qu’elle n’était pas prête accepter de nouveau. Des images évoquées par cette voix, tout simplement. Les moments de sa vie les plus doux et les plus douloureux se mélangeaient à cause de cette voix. Tout son corps se crispa malgré elle tandis que les souvenirs défilaient sans qu’elle puisse les contrôler. Ses sourires, son regard, ses cheveux fougueux, ses rires, sa main, son emprise. Elle aurait voulu fuir, disparaître, s’envoler ; être enlevée par des extraterrestres s’il le fallait. Tout pour échapper à cette situation impossible. Une larme coula le long de sa joue sans qu’elle n’y puisse rien tandis que les pas familiers s’approchaient d’elle. Elle ferma les yeux du plus fort qu’elle le put, si fort qu’elle s’en fit mal. Elle voulait échapper à ce qu’elle voyait, tout oublier, faire comme si ça n’avait jamais été. Cette petite douleur physique n’était rien comparée à ce qu’elle ressentait au niveau du cœur. Comme si sa cage thoracique devenait trop petite pour tout ce qu’elle était censée contenir. Un petit couinement apeuré lui échappa.
« La prochaine fois regarde où tu vas et apprends à marcher. »
Elle ne comprenait rien. Comment cette voix pouvait-elle résonner dans ce couloir ? Comment pouvait-il être là ? C’était peut-être quelqu’un d’autre… avec exactement le même timbre de voix et les mêmes intonations ? Ou était-ce encore un de ces rêves qui la hantaient ? Elle avait l’impression de suffoquer, mais ce devait être une illusion, n’est-ce pas ? Ce devait être un de ces cauchemars, et elle allait se réveiller d’une minute à l’autre, en sueur, épouvantée. Mais dans son lit, seule, dans le noir de la nuit. Une main à la consistance bien trop réelle à son goût lui saisit le bras. On n’avait pas ce genre de sensations dans un rêve.
Exactement comme il lui avait saisi le bras ce jour-là.
Elle se laissa faire, ne pouvait opposer aucune résistance. On n’était pas aussi faible dans un rêve.
Exactement comme elle n’avait rien pu faire lorsqu’il l’avait fait sortir de la maison ce jour-là.
Elle n’avait plus de force, son corps tremblait. Un coin de son cerveau tentait d’analyser les événements et parvint péniblement à la conclusion qu’elle devait faire une crise de panique. Elle ne pouvait même pas crier comme elle l’avait fait ce jour-là. Son regard brouillé de larmes se releva lentement sur l’homme. Elle ne voulait pas le voir, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Elle devait le voir, même si c’était la chose la plus terrifiante à laquelle elle pouvait songer. Recroiser ce regard. Elle ignorait totalement comment elle allait réagir. Des sentiments contradictoires s’agitaient dans sa poitrine. Elle dégagea son visage de ses cheveux d’un petit geste de la tête. Bam. Ca faisait mal. Ces traits qu’elle connaissait par cœur, ces yeux durcis par les années, ces lèvres qu’elle avait tant désirées ; il était là. Bam. Stefan. Les battements de son cœur s’affolèrent au rythme des chocs qu’elle recevait. Elle finit par fondre en larmes dans les bras du garçon, comme une petite fille, perdue par ce qu’elle ressentait. Elle ne savait plus rien.
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Stefan Gray Dustu


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Stefan Gray Dustu
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptySam 30 Nov - 22:17




Elena and Stefan. "Walking with you".

Rien. Le vide, l’absence d’émotion pendant une brusque fraction de seconde. Le temps c’était comme figer. Puis d’un seul coup, le monde sembla basculer une nouvelle fois. La jeune femme qu’il voulait virer de son chemin, venait de lui tomber dans les bras, en pleurs. Mais juste avant, elle avait dégagée les cheveux de son visage…Et il avait cru voir un fantôme. C’était impossible. Son cerveau malade devait simplement s’amusait à produire des hallucinations. C’était une forme de punition. Après les cauchemars, il passait à l’étape supérieur…Il secoua la tête. Il n’osa d’abord pas bouger. Le simple fait de respirer paraissait pesant. Se forçant au calme, Stefan prit la demoiselle par les épaules et l’écarta doucement.

« Ca va aller » dit-il plus pour lui qu’autre chose.

L’ex-détenu déplaça une de ses mains et força sa camarade à relever la tête. Il l’observa alors scrupuleusement dans le moindre détail. Pour une pure production de son imagination ou de sa mémoire, elle semblait très réelle. Il ouvrit la bouche avant de la refermer. Non non non. Il cligna plusieurs fois des yeux comme pour chasser cette image.

« Tu n’es pas…tu ne peux pas être vraiment là…»

Il hésita, ne sachant pas vraiment quoi faire. Le jeune homme aurait souhaité l’étreindre tant qu’il le pouvait, avant qu’elle ne disparaisse. Cependant s’il faisait ça…il ne serait plus capable de la lâcher.

« Tu ne devrais pas être là…vraiment….Je crois que je deviens dingue. »

Il ne savait pas comment réagir, quoi penser. A contre cœur, il repoussa Elena et recula. Il tituba vaguement et s’adossa au premier mur qu’il rencontra. Il se laissa glisser contre et se retrouva rapidement assis par terre, complètement déconcerté.

« Ca va aller » répéta-t-il.

La sensation d’étouffer se faisait de plus en plus forte. La crise d’angoisse le menaçait dangereusement. Le retour à la vie normal, retrouver un semblant de confort, revoir sa mère, s’accrocher à son pilier, à sa cousine et regarder tout le monde partir. Mauvais karma. Les gens ne restaient jamais très longtemps autour de lui. Il n’en valait pas la peine…Tout ça…C’était trop. Peut-être n’aurait-il pas du sortir dans sa petite cellule, de sa chambre avec mur capitonnée….Il secoua la tête. Il tenta de garder le contrôle de sa respiration déjà pourtant bien saccadée. Il ne s’aperçut même pas que ses mains tremblaient. Stefan ne quitta pas la jeune femme du regard. Il avait la sensation que s’il se détournait elle s’évaporerait instantanément.

« Je suis désolé » parvint-il à articuler au bout d’un moment.

C’était idiot et cela ne servait à rien mais il le dit quand même. Il resta alors ainsi à fixer la demoiselle, attendant de revenir douloureusement à la réalité et de se réveiller.



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Elena Eversmith


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Elena Eversmith
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptySam 14 Déc - 12:55


elena and stefan ✖ walking with you.
Ce regard gris qui se promenait sur elle fit naître une nouvelle vague de frissons chez Elena. Ces doigts qui maintenaient son visage droit et la forçait à le regarder en retour la paralysaient. Il avait l'air aussi perdu qu'elle mais elle ne s'en rendait pas compte. Son esprit, son corps, tout était envahi par de trop nombreux signaux contradictoires, et elle ne parvenait pas à se détacher d'une simple pensée unique. Son visage. L'image s'imprimait sur son iris, dans son cerveau, sur chaque membre de son frêle être. Ce visage, ces traits fins, ces lèvres bien dessinées, ce nez droit, et ce regard perçant. Elle ne comprenait même pas ce qu'il disait, les mots semblaient effleurer ses oreilles sans vouloir y pénétrer, sans que leur sens ne l'atteigne. Puis il rompit le contact, soulevant sa main, reculant d'un pas hésitant. Le premier réflexe de la jeune fille aurait été d'attrapper cette main pour la remettre à sa place, sur son épaule, comme si ce simple touché avait pu régler toute la situation dans laquelle ils étaient. Son bras entama le geste mais avant qu'elle n'atteigne son objectif, une autre partie de son esprit reprit le contrôle. Et soudain, la perspective de sentir sous ses doigts cette peau la dégoûtait. Son bras retomba lachement le long de son corps tandis que le dernier mot qu'il avait prononcé se faisait lentement son chemin dans l'esprit de la brune. Dingue. Oui, il avait raison, elle devait devenir folle ; elle avait trop longtemps refoulé et maintenant, son inconscient la punissait en lui faisant de force revivre la source de ses troubles. Stefan était une illusion. Mais encore une fois, elle ignorait s'il était une belle illusion ou un dangereux mirage.
Pour ne pas avoir à réfléchir davantage, elle se recula exactement comme lui et glissa le long du mur. Ils présentaient un spectacle pathétique, face à face l'un à l'autre, tous deux en pleine crise de panique, se regardant en chien de faïence sans savoir comment réagir, que dire, que faire. Elena ne comprenait pas le sens des mots qui sortaient de la bouche de Stefan. « Ca va aller », quoi donc ? Tentait-il de la convaincre qu'il était la belle illusion ? Ne serait-ce pas exactement ce que ferait un esprit malfaiteur pour s'attirer ses bonnes grâces ? Une seconde larme douce coula sur la joue de la demoiselle, une larme de désespoir. Elle avait mal, partout : son cœur était paralysé, ses côtes se refermaient sur ses poumons, son sang même ne semblait plus vouloir circuler comme il le fallait. Elle voulait que cela s'arrête. Elle explosa de nouveau en sanglots sans quitter le regard gris. Ce regard gris qui l'hypnotisait. Qui ne la quittait pas du regard, comme s'il risquait de manquer une seconde et que cela aurait été la fin de tout. Ce regard était trop lourd pour elle, il rajoutait du poids sur ses épaules, enfermait encore plus le petit cœur fragile.
Et puis, trois mots. « Je » : Elena tenta de calmer les spasmes qui la secouaient. « Suis » : elle se força à garder les yeux grands ouverts et le fixait comme un chiot apeuré. « Désolé ». Le vide l'envahit brusquement, sa respiration se coupa, le silence se fit dans le couloir. Pendant une sacro-sainte seconde. Et puis la rafale d'émotions déferla de nouveau. La jeune femme ne savait toujours pas ce qu'il se passait, elle ne comprenait toujours pas. Ce qu'elle savait, c'est qu'il lui fallait être proche de cet être, là, si proche et si loin, juste en face et à des années-lumières. Il fallait qu'elle le touche, qu'elle se blotisse contre lui, qu'elle sente son souffle dans son cou. Elle se releva maladroitement, manqua de trébucher quinze fois en six secondes, et s'écroula devant le jeune homme. Sa main tremblante se leva, elle esquissa une caresse sur la joue de Stefan, le bout de son index, seul, osa toucher la peau. Une décharge électrique la parcourut toute entière.
« Stefan, » murmura-t-elle sans vraiment s'en rendre compte. Elle se roula en boule contre lui, ferma les yeux doucement. Malgré les années, ce simple contact l'apaisait toujours autant. Elle ne voyait que le noir. Les idées embrouillées qui cavalaient toujours dans son esprit semblaient être passées au second rang, tandis qu'une étrange sensation de calme prenait le devant de la scène. Si c'était un rêve, elle voulait qu'il dure pour toujours.
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Stefan Gray Dustu


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Stefan Gray Dustu
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyDim 15 Déc - 20:45




Elena and Stefan. "Walking with you".

Les secondes, les minutes s’écoulèrent. Il avait fermés les yeux.
La vision fantomatique d’Elena, c’était elle aussi laissée glisser contre le mur, ses pleurs amplifiés, avant qu’elle ne se décida à s’approcher. La main de la demoiselle effleura sa joue et en voulant se reculer, il se cogna la tête. Il l’avait regardé comme on observe un objet dangereux et pas totalement identifié. Elle ne semblait pas s’en être rendu compte et c’était finalement coller à lui.
Il soupira, une hallucination pouvait-elle allait si loin ? Peut-être, peut-être pas…Il rouvrit les yeux. Il ne se sentait que très vaguement rassuré. Néanmoins la chaleur qui émanait du corps de sa compagne avait quelque chose, d’apaisant. Le calme revint donc progressivement.

« Supposant que tu soit réelle. Qu’est ce que tu fais là ? » Demanda-t-il.

Après tout ce qui c’était passé, pourquoi la jeune femme aurait-elle bien pu se résoudre à venir ici ? Il voulait savoir, comprendre, comment pouvaient-ils se retrouvaient dans la situation présente ? La scène se trouvait au-delà de l’incongru. C’était surréaliste.

« Pourquoi cette ville ? Ce quartier ou même cet immeuble… ? »

Stefan se tu. Une avalanche de questions ne résoudrait rien. De plus, l’idée qu’il ne fut pas la cause du retour de la jolie brune, commencer de s’insinuer dans son esprit. Et à en juger par sa réaction, elle ne devait pas s’être attendu à le rencontrer.

*Que de complications…* songea-t-il.

Le jeune homme hésita…Il ne savait pas réellement quoi faire, quoi dire.

« Tu m’a manqué… » Murmura-t-il à peine audible.

Les mots employés étaient faibles. Car depuis leur séparation, elle n’avait eu de cesse de le hanter. Jour après jour et inlassablement. Son visage apparaissait dans ses rêves, dans ses cauchemars, en permanence. Dans les premiers temps de son enfermement, il se repassait dans sa tête les souvenir qu’il possédait de leurs moments ensemble. L’absence se faisait odieuse mais, l’oubli était pire.

« Je ne pensais pas te revoir » dit-il plus clairement.

Même s’il aurait sans doute préféré courir se cacher dans le fin fond de son lit dans appartement et se convaincre avec force que l’alcool, avait des effets beaucoup plus néfaste que ce qu’il pensait…Il souffla...Il ne pouvait s’y résoudre.

« Il faudrait peut-être qu’on parle…Même si tu es un produit de mon cerveau malade. Que pourrais-tu être d’autre ? La fille de mes rêves qui débarque dans mon immeuble, que je ramasse par hasard, qui pleurs et se jette dans mes bras…Combien de fois je l’ai-je l’ai imaginé ? J’ai perdu le compte…Tu reviens comme si…Comme si je ne l’avais pas tué… »

Il secoua la tête, sans qu’il s’en rende compte ses bras c’étaient refermés sur sa compagne. Une habitude qui perdurait.

« Qu’est ce qu’on fait maintenant ? » demanda-t-il.

L’ex-détenu n’espérait pas vraiment une réponse.

« Qu’est ce que je vais faire de toi ? Ou de moi ? Parce que si tu es vrai, alors je crois que ta réaction est complètement anormale. »

Il haussa les épaules.

« On a vraiment une vie de m***de en fait. »

Stefan parlait comme s’il eu était seul. C’était un peu son impression. Il persistait à croire qu’il se réveillerait d’un moment à l’autre dans son lit ou ailleurs.




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Elena Eversmith


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Elena Eversmith
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyDim 29 Déc - 16:32


elena and stefan ✖ walking with you.
Peu à peu, immobile dans les bras de la dangereuse illusion tentatrice, Elena retrouvait son calme. Son pouls reprenait un rythme normal, sa respiration redevenait régulière. Ses doigts, crispés sur le t-shirt du jeune homme, relâchaient lentement le tissus, tandis que ses yeux, douloureux, se rouvraient doucement. Recroquevillée en une petite boule, la française restait immobile, les yeux ouverts dans le vide, tentant de reprendre ses esprits. Surtout, elle essayait de comprendre ce qui avait mis fin à sa crise de panique. Elle en avait eut à plusieurs reprises après ce jour funeste, et elle ne s'en remettait pas aussi simplement. Elle inspira longuement.
Le parfum de Stefan monta à son nez, envahit son esprit, troublant tous ses sens. Et puis elle se souvint. Des nombeux après-midi qu'ils avaient passé ensemble. Des moments où elle le poussait dans l'herbe en riant, et qu'elle s'allongeait contre son flanc. De cet instant précieux qu'elle lui volait dans l'ombre de son bras. Quand, sans qu'il s'en rende compte, elle s'imprégnait de son parfum pour les jours suivants, qu'elle l'observait par dessus son livre pour se remémorer avec précision chacun de ses traits, le soir, avant de s'endormir. Elle se rapelait de la sérénité que ce visage et cette odeur particulière lui inspiraient, même sous les cris et les coups de son géniteur. Alors elle inspira de nouveau, retrouvant ce parfum familier mais disparu depuis si longtemps ; et elle laissa la tranquillité l'envahir, repoussant férocement toutes les pensées négatives qui étaient également liées à Stefan.
La voix du garçon la berçait également. Elle laissait filer ses questions avec de légers haussements d'épaules. Elle ne voulait pas revenir à la réalité, pas encore. Elle ne voulait pas affronter les difficultés de la situation. Elle désirait simplement renouer avec cette sensation, redevenir l'adolescente et retrouver en lui son ultime refuge. Elle désirait profiter des sensations qu'elle avait à l'instant, les graver en elle. Des sensations qu'elle ne pensait plus ressentir, et qu'elle avait presque oublié. A tel point que s'en souvenir la faisait souffrir – souffrir de plaisir ; elle n'avait jamais compris comment c'était possible, avant cette impossible rencontre.
« Tu m'as manqué. » Elena sourit. Une chaleur se répand dans sa poitrine, qui part de son cœur et glisse dans ses veines avec la douceur d'un feu magique. Elle reprend vie. Mais elle ne bouge pas, ne voulait pas prendre le risque de briser ce moment. Elle avait trop peur de ce qui suivrait. Elle avait peur de découvrir quels souvenirs Stefan ferait renaître en elle, lesquels lui seraient associés à tout jamais. Elle craignait de ne plus jamais pouvoir profiter de lui et de sa présence sans se souvenir de toutes les choses horribles qu'il avait fait, et toutes les choses horribles qu'il évoquait pour elle. Il n'y pouvait presque rien. Il n'y avait pas que ce jour-là qui lui était connecté, dans l'esprit de la brune. Il était le symbole de toute son adolescence. Elle pressentait qu'il lui ferait également se souvenir de tous les affreux moments qu'elle avait fui en sa compagnie. Mais lui n'avait pas l'air de cet avis, et sa voix continuait inlassablement. A contre-coeur, la demoiselle se redressa. Elle s'assit sur la même marche que lui, et leva timidement le regard vers lui. Mais elle ne pouvait pas poser les yeux sur lui sans que cela ne lui fasse mal partout. « Je ne pensais pas te revoir. Il faudrait peut-être qu’on parle…Même si tu es un produit de mon cerveau malade. Que pourrais-tu être d’autre ? Elena lacha malgré elle un rire nerveux. Ainsi, lui aussi pensait qu'elle n'était qu'une illusion. Cela ne faisait que renforcer la confusion de la demoiselle. La fille de mes rêves qui débarque dans mon immeuble, que je ramasse par hasard, qui pleurs et se jette dans mes bras…Combien de fois je l’ai-je l’ai imaginé ? Les paupières closes, elle sourit doucement. Elle devinait le fardeau du garçon, car le sien était similaire. Combien de fois avait-elle rêvé de ce visage, combien de fois avait-elle cru l'apercevoir au coin d'une rue, combien de fois avait-elle eu envie de lui rendre visite... Mais toujours la peur l'avait retenue. J’ai perdu le compte…Tu reviens comme si…Comme si je ne l’avais pas tué… » Elle déglutit péniblement et détourna le regard, préférant fixer le mur avec intérêt. Un silence s'installe ; elle ne savait que répondre à ces interrogations lancées à l'aveuglette. « Qu’est ce qu’on fait maintenant ? Qu’est ce que je vais faire de toi ? Ou de moi ? Parce que si tu es vrai, alors je crois que ta réaction est complètement anormale. On a vraiment une vie de m***de en fait. » La jeune fille se recula, avant d'oser enfin lever son regard sur lui. Un petit rire fit trembler son corps frêle. Elle ignorait quelle attitude prendre, alors la boutade la plus simple lui vint  à l'esprit : « Parle bien, toi, » lança-t-elle dans un sourire avant de baisser de nouveau la tête. Mais ce qu'il disait était juste. Elle ne s'était pas plus que lui attendu à le croiser au sein même de son immeuble, pas plus qu'elle n'aurait cru se jeter dans ses bras à la première occasion. La vie était une drôle de chose. Elle haussa de nouveau les épaules : « Qu'est-ce-que... Qu'est-ce-que tu deviens ? Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? » Elle hésita avant de reprendre la parole : « La dernière chose que je sais de toi... c'est que... que tu es en prison. » Or on n'est pas en prison, pensa-t-elle en son for intérieur. Elle commençait à réaliser qu'il était vraiment de nouveau entré dans sa vie.
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Stefan Gray Dustu


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Stefan Gray Dustu
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptySam 4 Jan - 17:06




Elena and Stefan. "Walking with you".

« Parle bien, toi. » dit-elle dans un sourire.

Il fit vaguement la moue. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas entendu dire ça. C’était étrange, irréel.

Elle haussa de nouveau les épaules : « Qu'est-ce-que... Qu'est-ce-que tu deviens ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

La jeune femme sembla hésitait et reprit la parole, tandis qu’il déglutissait difficilement.

« La dernière chose que je sais de toi... c'est que... que tu es en prison. »

Stefan ouvrit la bouche et la referma. Ce geste revenant régulièrement aller finir par devenir un réflexe.  Que répondre ? Il secoua la tête.

* Tu devrais partir en courant et aller te cacher sous ton lit* lui suggéra une petite voix dans sa tête. *Non…je ne peux pas faire ça…C’est vrai qu’on se défend coté antécédents de barges…mais quand même…*

« A l’évidence je suis sortis. » dit-il simplement.

Il croisa les bras et réfléchit. La situation dans laquelle il se trouvait, avait tout l’air d’une impasse.

« Je ne suis pas resté si longtemps que ça enfermé. »

La société évoluait de telle façon que les crimes, qu’importe leurs gravités étaient moins sévèrement punies. Ce qui encourageait certains à faire justice eux-mêmes, autant que d’autres à commettre de nouvelles atrocités plus inventives. Dans son cas, les choses lui paraissaient différentes.

« Ma peine a été relativement légère, par rapport à ce j’ai fais…Je sais ».

Le jeune homme se mordit la lèvre. Parler de tout ça, de cette manière et avec Elena…Il soupira.

« J’avoue, je ne sais pas quoi dire, ni comment m’y prendre. Si tu es vraiment là et…. »

Il se tu un bref instant.

« Ce n’est pas très clair ce que je raconte…Tu me trouble un peu. »

Il essaya tant bien que mal de reprendre ses esprits. Il ne devait pas avoir l’air très net.

« Je crois que j’aurais préféré que tu sois en colère ou je ne sais pas…C’est étrange de parler comme si de rien n’était. A ta prochaine question, tu me demanderas : « Oh ! Et sinon tu n’as tué personne depuis la dernière fois ? » . Et je répondrais très naturellement : «  Non, j’essaye d’arrêté. Mais c’est dur par moment. Il y a comme une accoutumance…Comme la clope. Tu vois… ». »

Le silence s’installa de nouveau l’espace de quelques secondes.

« Je délire un peu… »

Restant assit, il décroisa les bras et se perdit dans la contemplation de ses ongles. Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour se donner une contenance, hein ?

« Et toi alors ? » demanda-t-il. « Qu’est-ce qui t’amène ici ? Qu’as-tu fais depuis…quoi de neuf ? »

Ne pas voir une personne que l’on désire pendant un temps ayant des allures d’éternité et…se retrouver à lui faire la conversation dans le hall de l’immeuble près de l’escalier. C’était tout bonnement charmant. Pouvait-il encore se permettre de chipoté sur ce genre de détails ? Probablement pas.

« Tu ne veux pas aller ailleurs ? » interrogea-t-il. « Dans un endroit moins…plus confortable. »

Il n’était pas certain d’employer les bons mots. Il se sentait à coté de la plaque, à coté de lui-même. Il ne voulait pas effrayer la demoiselle.
Lentement, il finit par se relever. Il tendit d’abord la main à sa compagne, avant de la saisir sans attendre pour la remettre debout.

*On repassera pour le coté non effrayant…T’es vraiment nul* pensa-t-il.

« Je ne suis toujours pas complètement convaincu que tu n’es pas un produit de mon imagination…Mais bon…Admettons. Je ne veux pas te faire peur, ni rien de ce genre. Mais si tu dois te mettre en colère…Je préférerais que tu le fasses maintenant. »

Stefan observant attentivement la jeune femme. Il avait l’impression qu’elle ne réalisait pas.

*On ne peut pas dire que tu percute très vite non plus tu sais….Oh ca va…ferme ta g****le*

Il continua de l’a regardé et attendit une quelconque réaction.



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Elena Eversmith


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Elena Eversmith
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyDim 19 Jan - 13:52


elena and stefan ✖ walking with you.
« A l’évidence je suis sortis. Je ne suis pas resté si longtemps que ça enfermé. » Ce n'était certainement pas le genre de réponse à laquelle Elena s'attendait. En même temps, elle ignorait tout à fait ce qu'elle imaginait entendre à la place de ces mots réalistes. Ils étaient... trop concrets, trop crus pour elle. Elle resserra ses bras autour de ses genoux et baissa le visage, fixant ses baskets, tandis que ses sourcils froncés dessinaient deux petits traits de malaise au milieu de son front. « Ma peine a été relativement légère, par rapport à ce j’ai fais…Je sais. » Pour le coup, elle aurait préféré qu'il se taise plutôt que de lui rappeler... tout ça. Elle savait très bien pourquoi il avait été en prison ; elle le savait mieux que personne. Mais tant qu'ils en parlaient sans y faire référence, elle pouvait faire semblant de ne pas être concernée plus que cela par le crime du jeune homme. Là, par contre, cette mention si directe au meurtre et à la tentative de viol qui avaient été les chefs d'accusations de Stefan, elle ne pouvait pas l'ignorer, la faire glisser dans les méandres de son esprit et le nier. Par petits flashs qui la faisaient sursauter, elle revoyait la maison ce jour-là, le silence inhabituel. La silhouette de son ami qui s'était dessiné dans l'encadrure de la porte et sa voix qui lui avait intimé de déguerpir. Le frisson qu'elle avait ressenti à cet instant se faisait nouveau sentir, hérissant les poils de bras de la jeune femme. Elle tenta de lever le regard sur lui pour s'ancrer dans le réel, dans le présent, tandis que des sanglots commençaient à remonter, sans qu'aucune larme ne parvienne à franchir ses yeux. Cela faisait mal.
Et lorsqu'Elena posa son regard noisette sur l'ancien détenu, ce fut le contraire de ce qu'elle voulait qui se passa. Au lieu de la rassurer et de la faire prendre pieds à nouveau dans la réalité – à Dingo Street, sur des marches d'escaliers, en Amérique, des années après l'incident – elle ne vit sur le beau visage du garçon que la violence qu'elle y avait lu ce jour-là. Elle ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Stefan ne sembla pas s'en rendre compte et continua : « J’avoue, je ne sais pas quoi dire, ni comment m’y prendre. Si tu es vraiment là et… Ce n’est pas très clair ce que je raconte…Tu me trouble un peu. » Un sourire effleura les lèvres de la française. A nouveau, ses émotions jouaient à la toupie. Elle ne parvenait pas à se stabiliser, à savoir ce qu'elle pensait de lui, ce qu'il évoquait pour elle. Il était à la fois terrifiant et rassurant. « C'est toi qui me troubles, » rétoqua-t-elle à mi-voix, les yeux de nouveau baissés. « Je crois que j’aurais préféré que tu sois en colère ou je ne sais pas…C’est étrange de parler comme si de rien n’était. A ta prochaine question, tu me demanderas : « Oh ! Et sinon tu n’as tué personne depuis la dernière fois ? » . Et je répondrais très naturellement : «  Non, j’essaye d’arrêté. Mais c’est dur par moment. Il y a comme une accoutumance…Comme la clope. Tu vois… ». » Un rire silencieux secoua le corps frêle de la brune. « Je délire un peu… » Avec un sourire en coin, elle leva les yeux et hocha la tête d'un air approbateur. « Hum, hum, » fit-elle sur un ton qui semblait dire « en effet, mon cher, tu délires complètement ». 
« Et toi alors ? demanda-t-il alors, qu’est-ce qui t’amène ici ? Qu’as-tu fais depuis…quoi de neuf ? » Elena cligna trois fois des paupières en observant le visage de Stefan. Elle tenta de retracer son parcours depuis... Même mentalement, elle fit la même pirouette que lui. Quoi de neuf. Elle se racla la gorge, peu sure de par où elle devait commencer : « Je... Elle compta sur ses doigts, une façon comme une autre de reprendre contenance. D'abord, fit-elle en montrant son pouce, j'ai fait rien. Vraiment rien. Ensuite, continua-t-elle en montrant son index, j'ai déménagé. Pleins de fois. » Elle avait l'impression d'être une gamine qui raconte sa journée et tous ses exploits dans la cour de récré à son papa. Elle avait la voix timide, hésitante, tremblante. En même temps elle était fière, parce que d'avoir repris le contrôle de son existence était quelque chose dont elle était très fière. Tout cela se mélangeait dans sa confusion de l'instant présent ; et c'était étrange de lui raconter cela, à lui. « Je fais des études de psychologie maintenant. » Elle sourit doucement au garçon. Elle ne savait pas si elle devait se lancer dans le grand discours. Elle voulait tout lui raconter, lui expliquer sa passion pour ce qu'elle faisait, en quoi elle pensait que cela pouvait l'aider, et aider les autres aussi. Pourquoi elle voulait travailler en écoles par la suite. Son ambition de mettre à jour tous les adolescents en mal-être, empêcher que son cas se reproduise. Comment elle voulait dédier sa vie au bonheur des autres.
Mais elle n'osa pas. Elle avait encore peur. A la fois peur de lui, peur de le perdre, peur de se perdre dans ses beaux yeux, peur de trop rêver et de retomber à nouveau, d'encore plus haut. Alors elle s'arrêta là. Et enfin, il proposa : « Tu ne veux pas aller ailleurs ? Dans un endroit moins…plus confortable. » Un trouble s'insinua dans l'esprit d'Elena. Avant qu'elle ne réponde, il reprit, comme pour justifier son hésitation : « Je ne suis toujours pas complètement convaincu que tu n’es pas un produit de mon imagination…Mais bon…Admettons. Je ne veux pas te faire peur, ni rien de ce genre. Mais si tu dois te mettre en colère…Je préférerais que tu le fasses maintenant. » Au trouble s'ajoutèrent une légère colère qu'elle ne s'expliquait pas, et une impuissance douloureuse. « J'aimerais bien m'énerver. Te terrasser de coups de pieds, » lacha-t-elle dans un souffle. Elle aurait voulu qu'il lui permette d'évacuer tout ce qu'elle gardait en elle, tout ce qu'elle refoulait et qui, de temps en temps, signalait sa présence en déclenchant des crises de paniques ou des douleurs thoraciques terribles. Mais elle ne pouvait pas ; quand elle le regardait, l'amour qu'elle lui avait toujours porté dépassait de beaucoup la haine nouvelle qu'elle ressentait. Elle se redressa. « Tu veux aller où exactement ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Malgré tout, elle n'était pas certaine de lui faire totalement confiance.
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Stefan Gray Dustu
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyJeu 23 Jan - 14:10




Grumpy Evils Make Great Friends



Son esprit était embrouillé, il avait du mal à suivre la scène. Un peu comme s’il n’y appartenait pas. Elena souriait, vraisemblablement amusée par ses propos. Par moment elle redevenait celle qu’il avait connue. A d’autres, son visage se fermait et il percevait la peur dans ses yeux.  Il soupira. Il l’écouta parler de ses nombreux déménagements, de ses études. Il se contenta d’hocher la tête.

« J'aimerais bien m'énerver. Te terrasser de coups de pieds, » lâcha-t-elle dans un souffle, répondant à une de ses répliques.

Surpris, il recula d’un pas. Il méritait sa colère et même plus. Cependant, cela n’était en rien plaisant.

« Je doute que tu puisse réellement quelque chose. A moins que je me laisse faire. »

Il ne voulait pas l’a découragé mais, elle n’avait évidement aucune chance d’arrivé à quoi que ce fut.

« Tu veux aller où exactement ? »

Le jeune homme haussa les épaules. Il ne lui proposa pas son appartement, cela paraitrait trop suspect.

« Où tu veux, peu importe. »

Un endroit avec du monde, pour le coté rassurant peut-être, non ? Croisant les bras, il se mordit vaguement la lèvre. Peu importait du moment qu’ils restaient ensemble.

« Ce sera toujours moins glauque que cet escalier. Et puis…»

Il hésita et se rapprocha finalement de nouveau.

« Si tu ne veux pas, je peux m’en retourner chez moi. » dit-il songeant pourtant qu’il ne pouvait laisser la demoiselle.  « Ce que j’avais prévu de faire, si tu n’avais pas momentanément bouché le passage. »

Elle avait froncée les sourcils. La demoiselle ne lui faisait pas confiance, ce qu’il comprenait dans une certaine mesure.

« Tu n’es pas obligée de me croire. Mais…Tu ne risque rien. »

Stefan allait rajouter quelque chose mais, se retint au dernier moment. « Je n’ai pas changé, je suis le même qu’avant ». Sa phrase partait d’une bonne intention. Néanmoins, elle était complètement fausse. Evidemment, il avait changé…Mais tout le monde devait évoluer, de grès…ou de force. Dans son cas, les événements se faisaient simplement différemment.

« Je ne sais pas quoi dire d’autre. La conversation tourne un peu en rond. » Dit-il tout en décroisant les bras.

Il se perdit dans la contemplation du sol. Ses pensées, ses mots, étaient pleins de contradictions. Le jeune homme souhaitait à la fois, garder une certaine distance, ne pas effrayer sa camarade, comme la bousculer pour qu’elle fasse quelque chose. Son absence de réaction, cette passivité,  le rendait dingue.  

*Est- ce qu’on est vraiment à co***rie près ? Je ne crois pas…* pensa-t-il.

Brusquement, il fit un pas de plus et saisit le visage d’Elena entre ses mains, l’obligeant de ce fait à lever la tête et à le regarder. Il resta alors ainsi, à hésiter.

« Si je t’embrasse, tu émettras un semblant de réelle réaction ou… ? »

Il posa la question sans pour autant laisser à la jeune femme le temps de répondre. Ce n'était certainement pas la meilleure chose à faire, ni la plus intelligente mais, il fallait bien débloquer la situation d'une façon ou d'une autre.


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Elena Eversmith
MessageSujet: Re: walking with you ✖ stelena.   walking with you ✖ stelena. EmptyJeu 30 Jan - 23:16


elena and stefan ✖️ walking with you.
Rire et lever les yeux au ciel : voilà ce que fit Elena pour répondre au commentaire légèrement macho ou suffisant de Stefan. Il la voyait donc ainsi, aussi faible ? Incapable de le toucher, de l'atteindre ? Un sourire narquois tordit ses lèvres. Elle avait bien changé depuis qu'il l'avait quittée. Elle n'était plus la gamine qui se réfugiait derrière son valeureux chevalier. Elle avait prit sa vie en main et ne se laisserait plus jamais faire par qui que ce soit, pas même lui, malgré ses sentiments. Sentiments qu'elle croyait d'ailleurs enterré dans son passé et qui ressurgissaient aujourd'hui de façon surprenante. Elle avait souvent imaginé leurs retrouvailles ; jamais elle ne s'effondrait en larmes dans ses bras ; jamais elle n'était aussi docile et sereine. En général, elle hurlait et c'était terminé. C'était dans ses rêves seulement, dans des fantasmes qui niaient toute leur histoire, qu'elle se permettait de nouveau d'imaginer la texture de ses lèvres, la douceur de sa peau, l'odeur qui l'accompagnait.
Et puis, il proposa qu'ils aillent ailleurs. Se redressant, Elena émit toutefois des doutes, l'interrogeant sur leur destination. Si leur rencontre s'était plutôt bien passée, elle n'était pas certaine de vouloir continuer cet exercice périlleux tout de suite. Le charme initial s'était rompu, et ainsi toutes les questions que son esprit rationnel se posait lui revenaient en mémoire. Elle le voyait devant elle, mais ce n'était pas normal. Rien de ce qu'il venait de se passer n'était normal. Il était censé être en prison, et elle était censée rêver de lui jusqu'à sa mort sans jamais pouvoir l'avoir, pas même une fois. Et puis, il avait... Il l'avait... Elle ne parvenait toujours à se résoudre à le penser ; comment pourrait-elle l'affronter en restant encore avec lui ? Mais sa curiosité et ce magnétisme qu'il exerçait sur elle prirent malgré tout le dessus.
Il ne proposait rien d'outrageux, ne mentionnait pas son appartement, ni le sien. Il lui laissait même le choix. Peut-être était-ce une simple suggestion innocente. Peut-être devait-elle se détendre et accepter, continuer ce rêve encore un peu.
« Tu ne risques rien, » finit-il par dire, comme pour la rassurer. Un sourire en coin étira les lèvres de la belle brune, qui baissa les yeux sans rien répondre. Il avait raison sur un point : elle n'était vraiment pas obligée de le croire. Et si elle se référait à son expérience, elle avait peut-être intérêt à ne pas écouter ses paroles séduisantes quand il s'agissait de sa sécurité en sa présence.
Avant qu'elle n'ait le temps de rétorquer sèchement qu'elle avait des raisons d'en douter, il lança un nouveau commentaire qu'elle prit mal. Peut-être se vexait-elle facilement. Mais la magie qui entourait le début de ce moment se dispersait à vue d'oeil dans les airs. La poudre de bonheur qui avait entouré Elena s'envolait rapidement vers l'Île aux Enfants sans intention de revenir de si tôt à Dingo Street. Stefan n'avait pas l'air d'apprécier leurs retrouvailles autant qu'elle. Une idée sournoise se glissa dans son esprit : et s'il avait fait exprès de lui rentrer dedans ? S'il avait espéré une autre réaction de sa part ? Et si, ne la voyant pas arriver, il comptait à nouveau utiliser sa force pour la faire se réaliser ? Tout à coup, la perspective de se diriger avec lui autre part ne paraissait plus si attractive. Elle l'aimait. Du moins, une part d'elle aimait cet homme. Une part importante. Et elle n'était plus la vierge effarouchée qu'il avait connu. Elle aurait pu répondre à ses attentes immédiatement, en s'abandonnant à ses instincts et en répondant à ses désirs primaires. Mais elle était une future psychologue, et son cerveau avait tendance à emettre bien trop d'hypothèses terrifiantes à la minute. Stefan n'était plus un facteur rassurant.
Et la façon dont il saisit son visage contribua à alimenter la peur qui s'insinuait dans les veines de la française. « Si je t'embrasse... » Ca avait quelque chose de séduisant. Peut-être voulait-elle qu'il l'embrasse. Lorsqu'il déposa ses lèvres sur les siennes, elle découvrit que non. Laissant ses réflexes prendre le dessus, son genou atterit violemment dans l'entre-jambe du jeune homme tandis qu'elle disparaissait en courant dans les escaliers. Tant pis pour son sac et ses crayons.

***
Arrivée chez elle, elle se laissa glisser contre sa porte. Dès qu'elle fut par terre, elle fondit en larmes. Non, elle ne voulait pas qu'il l'embrasse. Elle voulait l'embrasser.
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