Papa a dit : "pas de bêtises !"

You will fall into my nets...unconsciously

"Debout Manhattan, il est temps de se réveiller ! Vous êtes en direct avec votre animateur préféré, oui, effectivement, c'est moi héhé. Il est presque 7h55 et le soleil pointe le bout de son nez, une belle matinée qu'on commence avec le dernier tube en vogue suivi du flash info et de la météo !"

C'est avec douceur que sa main hâlé caressa le réveil pour l'éteindre. Aelisia n'avait aucun mal à se réveiller tôt, ayant adopté un régime de vie strict depuis l'enfance. Aucun...sauf les lendemains de soirées. La grande blonde glissa ses gambettes en dehors du lit et se dirigea directement vers sa douche, moment qu'elle appréciait faire durer longtemps, longtemps !

"Et oui mesdemoiselles, à vos chéquiers, à vos cartes bancaires, aujourd'hui commence l’événement redouter par tout les hommes virils de la ville : les soldes ! annonça l'animateur."

Aelisia sautilla et enfila en quatrième vitesse le premier vêtement sur lequel elle tomba, une robe apparemment. Même elle n'en était pas certaine, vu la longueur du tissu. Un coup de mascara, un ébouriffement de cheveux, un enfilage d'escarpins et la jeune femme était prête. Aujourd'hui, elle n'avait pas cours. Ou plutôt : elle avait décidé de ne pas se rendre à l'université, jugeant qu'elle avait assez d'avance pour manquer une journée complète.

"A demain Steve Bartecher, lança-t-elle à son radio réveil avant de l'éteindre et de claquer la porte du grand appartement que son père lui louait."

Gallagher s'impatienta dans l’ascenseur, détestant toujours attendre. Même si elle avait reçue une excellente éducation l'obligeant à bien se tenir en société, elle en restait une gamine chouchoutée et qui ne pouvait s'empêcher de soupirer. Une fois en bas, elle héla un taxi. Au dernier moment, alors qu'Aelisia s'apprêtait à donner le lieu; elle fit volte-face.

"Et merde Liam ! s'exclama-t-elle en descendant du taxi en courant. Liam ! LIAM LE COLLANT !"

Comprenant bien vite que d'en bas de l'immeuble, elle n'arriverait à rien, même avec de grands signes et une agitation extrême de sa crinière blonde, la jeune femme se résigna à remonter. Mais cette fois, hors de question d'utiliser le mécanisme mortel, elle prit les escaliers. Alors essoufflée, elle parvint en 7 minutes à se rendre au 14ème étage.
Son garde du corps l'avait certes sauvé de son ex-petit-ami; il avait beau aussi posséder des attributs très attirants, il en restait absolument collant et ennuyeux. Et ce, même malgré les rêves érotiques qu'elle faisait de lui.

"Monsieur Peters ! rugit-elle entre deux grandes respirations. Dépêchez-vous de vous ramenez dans ce couloir, j'ai une envie pressante !"

Papa a dit : "pas de bêtises !"

(muse) ▽ I know you've suffered but I don't want you to hide. It's cold and loveless, I won't let you be denied. Soothing, I'll make you feel pure, trust me, you can be sure.

Mon boulot n'était pas toujours simple, mais il était d'autant plus compliqué quand il s'agissait de protéger Aelisia Gallagher. Parce que devoir la protéger, signifiait aussi que je devais la suivre à chaque endroit où elle voulait aller ... Quand elle voulait y aller. Autant dire que ce n'était pas franchement ma partie préférée du boulot, bien au contraire, même. Parce qu'elle avait une légère tendance à toujours vouloir aller de partout, et à ne jamais tenir en place. C'était ... éreintant, vraiment. Et puis, en plus de cela, il avait fallu qu'elle choisisse Dingo Street. Pourquoi cet immeuble, hein ? Ici, les gens avaient la très nette habitude à toujours faire la fête, à toujours hurler, et faire un maximum de bruit. Alors, oui, j'étais crevé, et c'était peu dire. Ainsi, à chaque fois que j'en avais la possibilité, je dormais. Je n'avais quasiment plus de vie sociale à cause de ce boulot et je réussissais à m'en satisfaire généralement, mais avec Aelisia dans les parages, c'était une autre histoire. A croire qu'elle faisait exprès de toujours débarquer au mauvais moment. Evidemment, je savais que ce n'était pas le cas, mais cela ne m'empêchait pas de me coucher très tôt en sachant parfaitement que j'allais être réveillé ... très tôt. Comme aujourd'hui, par exemple. Je me prélassai toujours dans mon lit, quand les hurlements que je connaissais désormais si bien, vinrent me tirer de mon sommeil. Je grognai, et fis d'abord mine de ne pas avoir entendu, avant de me décider à bouger ...

Avais-je seulement le choix, hein ? Je jetai un rapide coup d'oeil à mon radio-réveil. 8 heures 30. Sérieusement ? Je soupirai, et finis par me lever, décidé à en finir au plus vite ... quoi qu'elle ait prévu pour moi aujourd'hui. Plus vite je rentrai chez moi, et plus longtemps je pourrais dormir. J'enfilai rapidement un bas de jogging et courus à moitié pour ouvrir la porte. Autant éviter de me la mettre à dos, ou de lui donner envie de partir toute seule parce que j'aurais été trop long à réagir. J'ouvris enfin la porte, sans me soucier de mes cheveux en bataille, ou même du fait que j'étais toujours torse nu. Qu'elle aille au diable ! « Aelisia ... Ravi de te voir, bien que tu sois un peu trop matinale à mon goût. », grommelai-je en lui jetant un rapide coup d'oeil. Non, Liam, surtout ne regarde pas sa tenue ou tu risques de ne plus t'en remettre ! « Dis-moi tout, quelle est cette envie pressante ? Que je me prépare au pire dès maintenant. », ajoutai-je, grognon, avant de soupirer pour essayer de chasser ma mauvaise humeur. J'allais être, encore une fois, obligé de rester avec elle toute la journée, alors autant que cela se passe dans les meilleures conditions possibles...

(c) AMIANTE

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What will they say if the Beauty and the Beast is loved ? 

La blonde soupira en le trouvant long à arriver. Elle s'adossa au mur, et passa une main dans ses cheveux. En baissant la tête, elle se rendit compte que sa robe était vraiment minuscule et se surprit à tirer légèrement dessus, comme si ce geste allait l'allonger. On était tout de même mardi matin, huit heures trente, les personnes âgées étaient déjà au marché, les trentenaires au travail et les enfants à l'école ! "J'avais envie de faire l'amour donc je viens te prévenir puisque que tu dois m'accompagner partout." Aelisia retint son sourire l'espace de quelques secondes avant d'avouer la vérité, espérant avoir provoquer un mini crise cardiaque à son garde du corps qui était...actuellement torse nu...et les cheveux en bataille donc affreusement et terriblement sexy. C'était troublant de le remarquer maintenant. D'ailleurs, ses rêves coquins ne cessaient d'augmenter dès qu'elle fermait l’œil. Et pourtant, lors de chaque nouvelle journée, il l'énervait un peu plus. "Les soldes, avoua-t-elle en se doutant que cette raison serait horrible à ses oreilles." L'héritière Gallagher n'attendit pas un instant de plus et se mit à marcher dans le long couloir de l'immeuble, se dirigeant vers les escaliers. Le collant n'avait qu'à se dépêcher s'il ne voulait pas la perdre de vue. Des sacs, des chaussures et des robes l'attendaient, et cela passait avant beaucoup de chose comme le respect et la patiente.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Papa a dit : "pas de bêtises !"

(muse) ▽ I know you've suffered but I don't want you to hide. It's cold and loveless, I won't let you be denied. Soothing, I'll make you feel pure, trust me, you can be sure.

J'étais désormais certain d'une chose : je m'étais foutue dans une merde pas possible en acceptant de devenir le garde du corps de Mlle Gallagher. Oh, elle n'était définitivement pas moche à regarder - ce qui était d'ailleurs extrêmement gênant -, mais bon sang qu'est-ce qu'elle était agaçante ! J'étais persuadé, à tout bien y réfléchir, de n'avoir jamais eu à faire à une cliente plus désespérante qu'elle. Et d'ailleurs, il était quasi obligé qu'il y avait quelque chose qui se cachait là-dessous. Elle ne pouvait tout de même pas sortir aussi souvent tout le temps, non ? Il avait fallu qu'elle ait besoin de mes services, ou en tout cas que son père estime qu'elle en avait besoin, et maintenant, j'étais obligé de la suivre de partout. Elle semblait persuadée que c'était une partie de plaisir pour moi aussi et que j'adorais avoir à passer mes journées avec elle, mais il était grand temps qu'elle se rende compte que ce n'était pas vraiment le cas. Son côté légèrement capricieux, quand elle le voulait, avait le don de me taper sur les nerfs et pire encore, elle ne tenait jamais en place. En somme, elle était tout l'inverse de moi, qui préférais, et de loin, rester enfermé dans mon petit loft avec un bon livre, plutôt que de sortir pour faire je ne sais quoi. Le pire aurait sans doute été qu'elle m'appelle pour faire son jogging matinal. L'horreur. Mieux valait que je ne lui en parle pas ou elle finirait par réellement le faire ...

« J'avais envie de faire l'amour donc je viens te prévenir puisque que tu dois m'accompagner partout. », lança-t-elle tout naturellement, alors que je déglutis non sans difficultés. Elle voulait ma mort, c'était ça, en fait ? Je ne bougeai pas, stoïque face à la jeune femme qui était toujours là, sur le seuil de mon appartement, dans sa robe définitivement trop courte. Ne regarde pas, Liam. Surtout pas. Avait-elle seulement conscience de ce qu'elle venait de me dire ou ... ? « Les soldes. », lâcha-t-elle finalement alors que je repris une respiration normale, ah oui, parce qu'elle m'avait complètement clouée sur place en tout point de vue. Je restai parfaitement immobile de longues secondes supplémentaires. Ses mots faisaient toujours leur chemin dans mon esprit, jusqu'à ce que je la vois commencer à s'éloigner. Et merde ! « Raah, attends cinq minutes, j'arrive. », dis-je d'une voix suffisamment forte pour qu'elle m'entende. Je retournai dans mon appartement, remplaçai mon jogging par un jean, et enfilai un tee-shirt noir, ainsi que mes baskets. Les soldes, sérieusement ? Je grognai à cette pensée, et sortis de mon appartement, non sans avoir pris mes clés, bien sûr. Je claquai la porte derrière moi, et rejoignis au pas de course Aelisia. « Et bien, je suppose que la torture peut commencer ... », grommelai-je, déjà désireux de retourner m'enfouir sous ma couette.

(c) AMIANTE