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 the party don't start till i walk in. (siobhan)

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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptySam 31 Aoû - 13:19

the party don't start till i walk in. (siobhan) 207381amber10the party don't start till i walk in. (siobhan) 503532cdnf6o1m

Une nouvelle fois, Emilie leva le regard sur son réveil. Les chiffres brillaient, trace lumineuse dans l'obscurité de sa petite chambre. Bientôt trois heures du matin, et elle n'avait toujours pas réussi à s'endormir. Elle était rarement sujette à des insomnies mais, lorsque c'était le cas, elle savait bien que cela ne s'arrangerait pas en attendant. Elle avait beau avoir les paupières lourdes, les pensées dansaient dans sa tête à une telle vitesse qu'il lui était impossible de fermer les yeux plus de cinq minutes. Elle lacha un soupir agacé avant de pousser la couette au pied du lit et de se lever. Elle alla allumer la lumière et posa un regard désabusé sur son nid. Un bazar mortel. Elle sourit à la vue des piles de fringues, des tas de bouquins, des stylos en pagaille, et mit un coup de pied dans une paire de chaussures qui lui barrait la route jusqu'au miroir. Elle s'assit en tailleur en observant son reflet. Ses beaux cheveux dorés étaient en bataille, formant une véritable crinière autour de son visage endormi. Elle frotta vigoureusement ses yeux et se mit trois claques avant de se décider à bouger de là pour aller se mettre de l'eau sur la figure. Quand elle revint dans sa chambre, elle voulut mettre de la musique, mais cela allait réveiller ses pères, et ils travaillaient tous les deux tôt le lendemain. Elle aussi d'ailleurs, puisqu'on n'était en plein milieu de la semaine, mais elle n'y pouvait rien si Morphée lui refusait l'accueil de ses bras ! Elle troqua son short de nuit pour un pantalon de jogging, enfila un sweat par dessus son t-shirt à l'effigie de Justin Bieber, et quitta l'appartement silencieusement. Telle une petite souris.
Les couloirs de l'immeuble étaient bizarrement calmes. En même temps, en pleine nuit, en pleine semaine, à quoi exactement s'attendait-elle ? La fillette se mit à déambuler dans Dingo Street, au hasard de ses pas. Elle entendait quelques bruits derrière les portes closes, mais continuait de marcher, serrant son sweat autour de son corps frêle. Elle descendit les escaliers sans savoir dans quel but. Tout plutôt que de rester enfermée dans sa chambre à regarder passer les heures.
Des marches, encore des marches, toujours des marches qui défilaient sous ses pieds nus et manucurés. Elle fixait le sol en tentant de s'hypnotiser dans cette descente, riait seule dans le silence de l'immeuble en dévalant à toute vitesse les escaliers. Tout à coup elle s'arrêta, si brusquement qu'elle faillit perdre l'équilibre, et tendit l'oreille. Elle se remit en marche plus lentement et entra dans un couloir qu'elle ne connaissait pas encore. Elle n'avait pas la moindre idée de l'étage auquel elle se trouvait. Son visage s'illuminait progressivement. Elle n'avait pas rêvé : de cet appartement à la porte entrouverte s'échappait une musique infernale qui expliquait qu'une tête dépassa d'une porte voisine. Emilie hésita quelques secondes devant la porte avant d'entrer dans l'appartement inconnu. Le spectacle qu'elle y découvrit ne fit qu'agrandir son sourire et améliorer son humeur de chacalette. Ce qui expliquait l'étrange son qui parvenait au couloir, c'est que le son d'un aspirateur se mélait à la musique et aux hurlements étranges d'une belle blonde longiligne et manifestement en forme, malgré l'heure tardive.
L'adolescente avançait malgré elle, malgré son hésitation, la grande blonde l'émentait bizarrement. Ses mains toujours enfoncées dans ses larges poches n'étaient pourtant plus serrées autour de son torse, ses traits tirés par l'énervement de l'insomnie se détendaient un peu. Elle ne savait pas quelle attitude adopté, ayant tout à fait conscience qu'elle n'était pas vraiment censée être là. Et, aussi, que la dame n'avait toujours pas remarqué son intrusion dans son domicile. Elle se racla la gorge mais le son fut noyé dans le bruit qui régnait dans l'appartement. Elle lança un faiblard « hello » avec son terrible accent français qui ressortait à cause de sa fatigue. Innaudible également. Finalement, elle s'étonna elle-même lorsqu'un cri sortit de son gorge : « HELLOO ! » Elle eut une tête de poisson rouge étonné pendant quelques secondes avant de sourire de toutes ses dents à son hôte nocturne.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptySam 7 Sep - 13:02



the party don't start till i walk in.
(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Il était absolument incroyable de voir à quel point j'étais plus productive la nuit. En fait, c'était depuis mon arrivée ici, à Dingo Street, que j'étais devenue une "femme de la nuit". La plupart des activités que les personnes censées étaient supposées effectuer la journée, je les faisais la nuit. Bien sûr, si quelqu'un me demandait le pourquoi du comment, je n'hésiterai pas à trouver une excuse quelconque à donner. Un trop plein de caféine, une énergie débordante, ou bien des insomnies fréquentes pourquoi pas. Bien sûr, tout ne s'expliquait pas en quelques mots aussi simples, lancés à la dérobée pour tenter de sauver une situation des plus compliquées. En réalité, si je faisais un tel boucan toutes les nuits où j'étais suffisamment en forme pour le faire, c'était pour emmerder mon voisin. Oui, vous avez bien compris. J'avais pris un grippe cet abruti dès les premiers instants passés dans cet immeuble. Je galérai comme une pauvre débile avec mes cartons, et il n'avait rien trouvé de mieux à faire que de me regarder me dépatouiller avec toutes ces merdes sans faire le moindre geste dans ma direction ! Je vous jure, aucun respect pour la gent féminine. Du coup, il était rentré dans mon collimateur dès les premiers instants et ne l'avait pas quitté une seule seconde par la suite. A partir de là, je m'étais jurée de faire de sa vie un enfer et j'étais plutôt fière de voir à quel point j'y parvenais.

Je ne lui laissai aucun répit, tant et si bien qu'il ne trouvait pas toujours le temps de répliquer. C'était indéniable, j'avais trois longueurs d'avance sur lui, et il ne dirait sans doute pas le contraire. Une fois de plus, ce soir, ou plutôt cette nuit, j'avais été brusquement pleine d'entrain et d'énergie. Bizarrement, moi qui n'aimais pas spécialement passer l'aspirateur, cela faisait maintenant plusieurs mois que je m'occupai de cette tâche avec grand plaisir. Et puisque mes deux colocataires n'étaient pas là, je comptais bien en profiter pour faire un peu de ménage. Deux heures du matin, et je me sentais comme en plein milieu de journée. J'étais prête pour faire autant de bruit que possible. De toute façon, il n'y avait personne qui ne serait suffisamment gêné par le bruit occasionné par mes diverses activités pour qu'on vienne ne m'interrompre. Bien sûr, c'était quelque chose que je ne faisais généralement pas quand mes deux meilleurs amis étaient dans l'appartement. Je voulais emmerder mon con de voisin, pas eux. Comme toujours, les lumières de quasiment chaque pièce étaient allumées. Je détestai rester dans le noir, c'était loin d'être un scoop pour mes amis qui faisaient toujours en sorte de ne pas éteindre quoi que ce soit.

J'agrippai mon plus fidèle allié, à savoir mon aspirateur, et je me rendis dans le salon, un air victorieux collé au visage. J'allais faire chier Spencer, et c'était tout ce qui comptait à ce moment précis. Sans plus perdre de temps, il ne fallait quand même pas qu'il soit endormi trop profondément au risque que cela ne le réveille pas comme j'espérais que ce serait le cas, j'allumai la chaîne hi-fi, et l'aspirateur suivit, quelques minutes plus tard. AC/DC hurlant dans les enceintes, j'entamai mon ménage dans la pièce, passant mon tout nouvel ami à peu près tout, sur le sol, les meubles, bref, là où j'avais une excuse pour ne pas arrêter le bruit infernal que je causai. Pour mon plus grand désespoir, je ne pouvais pas monter le son de la musique plus que cela, je devais donc faire avec, et chanter sans réellement entendre le rythme en fond. Bah, je ne cherchais pas à chanter juste de toute façon, j'avais juste envie de hurler, aussi fort que possible pour réveiller le débile qui me servait de voisin. Une musique s'achevait pour laisser sa place à la seconde quand je fus interrompu en plein mé ... en pleine mission, en fait. « HELLOO ! », hurla quelqu'un à côté de moi. Bien sûr, je ne m'attendais pas à cela, et ma réaction fut pour le moins ... amusante. Je fis un bond en arrière, et me tournai vers la source de la voix, l'aspirateur levé en direction de l'intru, plus menaçant que jamais. J'écarquillai les yeux en voyant une parfaite inconnue face à moi. Sans bouger d'un millimètre l'aspirateur, je tâtai le bouton off du bout du pied et réussis à l'éteindre. Puis je laissai le tout tomber au sol, et mis la chaîne hi-fi sur pause. « Bon sang de bordel de merde ! », m'exclamai-je d'une voix forte, et plutôt aiguë. Je dis tout cela en posant une main sur mon coeur qui continuait sa course effrénée, bien sûr. Je soufflai, cherchant à reprendre un rythme cardiaque normal, et passai finalement une main dans mes cheveux, calmée. « Eh ben dis donc, tu m'as foutue une sacrée frousse. Enfin ... J'suis Siobhan, enchantée ! », dis-je, en ayant déjà repris mon air jovial habituel. Il ne me quittait jamais sur une bien longue durée ...
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyJeu 12 Sep - 10:41

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Emilie ne s'était pas encore remise de la surprise qu'elle s'était causée à elle-même, que déjà son rythme cardiaque s'emballait de nouveau. La grande blonde en face d'elle avait tout de suite l'air plus menaçante quand elle avait conscience de l'intruse et qu'elle brandissait son aspirateur tel une épée mortelle. La française ne put s'empêcher, à son tour, de faire un bond en arrière, et leva les mains en l'air en signe d'innocence. Ses yeux grands ouverts et sa figure livide finissaient de montrer sa peur soudaine. Elle n'avait pas vraiment réfléchi aux conséquences de son acte, lorsqu'elle avait salué l'inconnue, mais elle ne s'attendait vraiment pas à ça ! Elle ignorait totalement qu'elle pouvait faire peur ! C'était bien la dernière des choses qu'elle pensait faire, même, elle qui avait toujours le sourire aux lèvres, le mot pour rire, l'attitude pour positiver. Quand elle était petite, elle devait avoir un peu trop écouter Lorie et sa « positive attitude », parce qu'il semblait qu'elle appliquait les principes énoncés dans cette chanson à la lettre.
Finalement, le silence s’abattit dans la pièce sans qu'Emilie eut bougé d'un centimètre et sans qu'elle eut vraiment compris ce qu'il se passait. Elle fixait toujours sa voisine, suivant le moindre de ses mouvements. La grande dame reprenait peu à peu ses esprits après avoir été interrompue dans son ménage nocturne. Pour parler, il valait mieux, en effet, éteindre l'appareil electro-ménager et la musique. Ses actions auraient dut paraître naturelle à l'adolescente. Mais son cerveau mettait davantage de temps que ses globes oculaires à analyser les informations qui lui parvenaient. A plusieurs reprises, elle pensa : « Arrêt aspirateur, pause musique. Logique. Logique. » Finalement, pour s'en convaincre, elle le dit doucement à haute voix en français. « Aspirateur arrêté, musique arrêtée. Logique ! (en français dans le texte) » Et tout à coup, elle se mit à rire nerveusement, ne pouvant plus s'arrêter. Elle entendit à peine le flot d'injures qui avait échappé à son hôte, trop occupée à se tenir le ventre, secouée de spasmes, les larmes lui montant aux yeux. Par intermittence, elle reprenait sa respiration et tentait de s'arrêter, sans succès. Quand l'habitante de l'appartement 41c reprit la parole, Emilie réussit à se calmer juste à temps pour capter le nom de celle-ci. Siobhan. Elle se redressa douloureusement et posa son regard clair sur Siobhan, le rire au bord des lèvres. Avec son accent français qu'elle détestait, elle répondit : « Excuse moi, j'suis désolée. De t'avoir fait peur et puis, ben, pour le fou-rire (en français dans le texte).. » Un nouveau pouffement lui échappa, qu'elle contrôla rapidement. Elle sentait le rouge lui monter aux joues mais s'avança tout de même vers celle qu'elle considérait déjà comme sa nouvelle amie, souriante. Sans qu'elle sache pourquoi, Siobhan lui inspirait confiance. Ses pères pourraient dire ce qu'ils voulaient, les gens dans cet immeuble étaient tous adorables et elle n'allait pas passer son temps à en avoir peur et à s'en cacher. Au contraire ! « Moi c'est Emilie ! J'arrivais pas à dormir, et puis j'ai entendu... » Elle jeta un regard circulaire sur la pièce, suffisamment significatif pour qu'elle n'ait pas à finir sa phrase. Enfonçant ses petites mains dans les larges poches de son sweat, elle fit un tour sur elle-même, observant l'appartement. Il ressemblait un peu au sien, mais pourtant, il était méconnaissable. C'était le même schéma au niveau des pièces, mais le tout était aménagé complètement différemment. Finalement, elle se retrouva de nouveau face à sa voisine et lui sourit. Sa tête de femme-enfant révélait ce soir-là davantage ses traits de petite fille : effet de la fatigue, et du sourire plein de dents qu'elle présentait. Et, peut-être aussi, de l'énorme tête de son idole qui ornait son t-shirt. « J'te dérange pas j'espère ?! » lança-t-elle, candide. Elle fit un petit signe de la main (toujours dans la poche) vers la chaîne hi-fi. « C'était quoi cette musique ? » Il était vrai que sa propre culture se résumait à Justin Bieber, One Direction, Selena Gomez, Demi Lovato et leurs copains. Ses pères n'écoutant pas autre chose que les paroliers français, les Brassens, Brel et Gainsbourg, qui l'ennuyaient à mourir, elle n'avait pas d'autres influences musicales. Elle ne connaissait même pas les classiques rock'n'roll. Pas assez ché-bran, voyons. Absents de Voici, Gala, et autres Oops qu'elle lisait assidûment. D'ailleurs, il faudrait qu'elle cherche un buraliste qui les vendait en français, parce que ça la fatiguait de faire l'effort pour ce genre de chose. Quand elle maîtriserait totalement l'anglais, ça irait, mais pour l'instant, elle avait encore des progrès à faire. Les cours en français ne l'aidaient pas vraiment dans ce sens, mais elle savait très bien qu'elle était pour l'instant incapable d'aller au lycée américain comme ses camarades. Et puis, elle était dans la même structure, ce qui était déjà bien.
Son esprit se focalisa de nouveau sur la blonde qui lui faisait face. Un grand sourire ornait son visage fatigué, mais elle ne bougeait plus, ignorant la réaction de Siobhan. Elle avait l'air adorable et pas plus gênée que cela de la présence d'Emilie, mais cependant, elle avait déjà rencontré des gens très lunatiques, et attendait d'en savoir plus pour se faire un avis définitif. Elle était prête aussi bien à fuir dans les couloirs de Dingo Street, qu'à danser avec l'aspirateur sur la musique de sauvage.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyMer 25 Sep - 12:20



the party don't start till i walk in.
(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Je n'avais sans doute jamais eu aussi peur de toute ma vie. Pire que cela, en fait, mon coeur s'était emballé, ma respiration accélérée et mon premier réflexe avait été ... De brandir mon aspirateur comme seule arme de défense. C'était mieux que rien, même si je ne savais pas du tout à quel genre de personnes j'avais à faire. Face à un violeur, un cambrioleur ou que sais-je encore, cela n'aurait pas eu grand effet mais c'était mieux que de brandir mes poings, me semblaient-ils ... L'effet de surprise passée, et les jurons lâchés hors de ma bouche qui n'attendait que cela, je me décidai à éteindre aspirateur et musique pour pouvoir entendre et me faire entendre. A travers tout ce boucan, cela aurait été tout simplement impossible. Je posai une main sur mon coeur, me demandant encore comment il faisait pour continuer à battre alors que je venais d'avoir la peur de ma vie. Heureusement que je n'avais pas envie de pisser, parce que bonjour les dégâts ! Je me remis à fixer l'inconnue, et la détaillai brièvement du regard. Plutôt petite. Fine. Rousse. Une gamine. Ouf. Je n'allais pas avoir à utiliser mon aspirateur pour me défendre, après tout, elle paraissait totalement inoffensive. Je n'aurais rien à craindre de la moindre de ses attaques. Le soulagement était intense. Parce que si j'avais eu à faire à un homme violent, mes hurlements n'auraient rien changé, personne n'aurait réagit. Ce qui, en soit, n'était pas étonnant, vu le bordel que je foutais constamment. Qui aurait saisi la différence ? Peut-être mon connard de voisin, qui aurait peut-être plutôt eu le réflexe de mettre des boule quies ... ou de se foutre à distance de ma gueule. Un connard, un vrai, quoi.

Je me concentrai de nouveau sur la jeune femme qui me faisait face, et haussai les sourcils d'incompréhension quand elle prit la parole. Hein ? Je restai les yeux écarquillés, les bras ballants, l'aspirateur désormais au sol. Est-ce que j'avais écouté la musique trop fort ? Est-ce que, au final, tout cela s'était retourné contre moi ? Je n'étais quand même pas devenu malentendante, hein ? Elle recommença à parler, et je ne comprenais toujours pas un traite mot de ce qu'elle essayait de me dire. Ah si, le "excuse-moi" me disait quelque chose, tiens. Les sourcils froncés, la main posée sur mon front, je réfléchis intensément et ... Du Français ! Oui, voilà, c'était cela. Elle ne parlait pas américain, elle parlait français ! De nouveau, elle se mit à ricaner un peu comme une folle l'aurait fait, et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Finalement, tout cela était plus drôle, une fois la terreur passée. Je me sentais mieux, je ne courais aucun danger, et au contraire, j'étais en train de me faire une nouvelle vie. Parce que oui, même si elle ne parlait pas anglais... Ah mais si, apparemment, elle était bilingue, ou un truc du genre. « Moi c'est Emilie ! J'arrivais pas à dormir, et puis j'ai entendu... », commença-t-elle dans un anglais ma foi fort correct. Un accent perçait bien sûr, mais c'était plus mignon contre chose. Je lui souris, sincèrement cette fois-ci, et soufflai un bon coup. Tout allait bien. « Enchantée Emilie, moi c'est Siobhan. », me présentai-je à mon tour. Après tout, nous allions devenir de grandes amies ... Forcément !

« J'te dérange pas j'espère ?! », lança-t-elle de sa petite voix fluette, que son accent rendait encore plus mignon. Je rigolai légèrement, amusée par ce petit bout de femme qui venait de me faire flipper comme jamais. « Oh non, tu sais, je faisais le ménage ... Rien de fantastique, quoi ... », expliquai-je en jetant, moi aussi, un regard circulaire dans la pièce. Je faisais le ménage, hein ? Apparemment, je n'étais pas si douée que cela, il y avait encore pas mal de bordel dans un des coins de la pièce. Bon, en même temps, je faisais surtout en sorte de faire le plus de bruit possible. Le ménage n'était pas ma préoccupation première. A cette idée, je ricanai, avant de me concentrer de nouveau sur Emilie, qui me fixait toujours, au moins aussi souriante que moi. « C'était quoi cette musique ? », demanda-t-elle en me montrant la chaîne hi-fi de sa petite main. Je tournai la tête dans la direction qu'elle m'indiquait, l'air légèrement stupide, avant de la fixer de nouveau. « Tu ... Tu connais pas AC/DC ? », la questionnai-je, clairement éberluée, avant que mon regard ne se descende pour se poser sur la figure que son tee-shirt présentait fièrement. C'était le chanteur pour midinettes là, j'avais oublié son nom, tiens ... Néanmoins, cela eut le mérite de me faire comprendre que nous n'avions pas vraiment les mêmes goûts musicaux ... « Ah ... Tu veux que j'te fasse écouter ? C'est super bien pour danser, chanter, se défouler et ... Faire un maximum de bruit aussi ... », dis-je fièrement en jetant presque inconsciemment un regard sur ma porte d'entrée toujours entrouverte. Bah oui, le bruit filtrait mieux jusqu'à l'appartement voisin, comme cela ...
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyVen 18 Oct - 11:06

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Emilie se pinça le bras, histoire de vérifier. Elle grimaça de douleur et regarda de nouveau autour d'elle sans comprendre davantage. Elle avait réellement pénétré dans l'appartement d'une inconnue, et lui parlait comme si la situation était tout à fait normale. Et ce n'était pas un rêve. Ce qui expliquait que la jeune femme blonde ne comprenne pas lorsqu'elle parlait en français. Dans ses rêves, les langues se mélangeaient sans jamais poser de problème de compréhension. Preuve indéniable de la véracité de cet événement. L'adolescente laissa tomber sa lèvre inférieure, la bouche en « o » en continuant d'observer la pièce, le bazar ambiant et la nouvelle voisine qu'elle venait de rencontrer. Nan, mais franchement, jusqu'à maintenant elle croyait qu'elle rêvait là ! Ce n'était pas exactement dans ses habitudes d'entrer par effraction chez les gens – même si pour le coup la porte était ouverte donc ce n'était vraiment pas une effraction mais elle aimait bien utiliser les mots des séries policières, ça faisait cool – et de leur parler comme si elle faisait ça tous les jours. Même si on aurait pu le croire vu son caractère sociable et son dédain des normes normatives. Après tout, elle avait deux pères, elle croyait dur comme fer à l'existence du Père Noël et pensait que Justin Bieber et Selena Gomez vivaient dans le même immeuble qu'elle. Alors tout était possible venant de cette gosse, et on aurait pu croire qu'il était dans son agenda de venir chez ses voisins les uns après les autres, de préférence durant la nuit, pour faire connaissance.
Mais ce serait omettre le fait que la blondinette déploie de nombreux et douloureux efforts pour rentrer dans la norme. Par exemple elle s'inflige les exercices de fitness conseillés par Gala dans le numéro de janvier, alors qu'elle n'a plus un gramme de graisse à perdre – de toute façon, en mangeant que des carottes et des concombres, elle aurait du mal à en gagner. Ainsi donc, le fait d'être dans l'appartemennt de Siobhan – qui venait de se présenter une seconde fois, ce qui n'étonna pas outre mesure notre chère enfant, après tout il était tard (ou tôt selon le point de vue) et elle avait le droit d'avoir alzheimer hein, faut pas discriminer, peut-être même qu'elle avait alzheimer que de deux à cinq heures du matin – l'étonnait elle-même. Elle avait même du mal à se souvenir de comment elle était arrivée là – elle aussi développait un alzheimer nocturne – et fit un effort de mémoire pour se remémorer son insomnie. Pourtant c'était il y a moins d'une demi-heure qu'elle était sortie de son lit, mais bon. Par contre, ce qui l'étonna fortement, c'est quand Siobhan prétendit être en train de faire le ménage. Une fois de plus, Emilie ouvrit de gros yeux ronds et jeta un regard circulaire sur la pièce. « Ah bah dis donc... » laissa-t-elle échapper en français d'un air consternée. Elle n'était certainement pas la première de la classe en rangement de la chambre, mais ici ça méritait bien la première place en partant du bas du classement ! Elle s'avança timidement vers sa nouvelle amie, levant la tête – se tordant le cou pour regarder en l'air serait plus exact – parce qu'elle devait faire deux fois sa taille, et lui demanda en choisissant ses mots avec soin : « Tu... veux de l'aide ? » Elle ne voulait pas la vexer mais bon, quand même, faut pas pousser mémé dans les orties. Si cet appartement est rangé, ses papas n'auraient plus jamais le droit de rien lui reprocher (et ce serait pas drôle, elle pourrait plus les faire tourner en bourrique en les écoutant pas).
Passant à autre chose – elle était comme ça Emilie, elle sautait du coq à l'âne, un sport intéressant qui aurait peut-être un jour sa place aux Jeux Olympiques – aussi aisément qu'elle enchaînait les chorégraphies de Baby de Justin Bieber ou de Girls de Beyonce. Passant à autre chose donc, elle demanda ce qu'était la musique de sauvage qui l'avait attiré dans cette étrange tanière. Visiblement, c'était … proche d'un crime, ce qu'elle venait de faire. Elle eut même peur un instant que Siobhan fasse un arrêt cardiaque tant elle semblait choquée par sa question. « Tu … Tu connais pas AC/DC ? » Emplie d'une peur soudaine et incompréhensible, la jeune française recula malgré elle, regardant sa voisine avec le regard d'une hallucinée. « Euh, je … C'est si grave que ça ? » Sa voix se faisait toute petite et très aigüe à cause de son angoisse et elle avait du mal à rester en anglais. Dans ce genre de situation, l'émotion prend le dessus et le cerveau fonctionne à l'habitude, ne laissant que peu de place au raisonnement et à l'effort lexical. Après avoir jeté un regard … dédaigneux ?! – elle allait voir, celle-là, elle allait mieux regarder Justin nan mais ! – sur le t-shirt d'Emilie, Siobhan proposa de lui faire écouter. Bien que cette perspective ne l'enchantait pas plus que ça – la musique avait l'air au moins aussi terrifiante que Siobhan brandissant son aspirateur comme un sabre laser – la jeune rousse-blonde (on sait pas trop de quelle couleur sont ses cheveux en fait) acquiessa avec un sourire presque pas forcé. Peut-être que ce n'était pas si terrible. Et puis, le programme de Siosio avait l'air cool ! Danser, chanter, se défouler, c'est exactement ce dont elle avait besoin à cette heure si matinale. Peut-être qu'elle finirait par s'effondrer et ainsi réussirait enfin à dormir. Cependant, avant que la musique ne reprenne et qu'il ne soit plus possible de s'entendre, elle posa une petite question, parce que cela l'intriguait et qu'elle était très curieuse : « Et pourquoi tu tiens à faire du bruit en fait ? » Elle sourit de toutes ses dents. La perspective l'enchantait, faut pas croire, mais il semblait évident, à la manière dont Siobhan déployait tant d'efforts, qu'il y avait quelque chose sous tout ça.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyMer 23 Oct - 12:33



the party don't start till i walk in.
(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'étais pas attendue à avoir de la visite. Oh, peut-être que si, en fait. L'autre Hopkins aurait très bien pu débarqué, poing en l'air, hurlant et vociférant en se plaignant que je faisais trop de bruit. Cela ne m'aurait pas étonné de lui, tiens. J'aurais sans doute pu exploser de rire avec cette image en tête si je n'étais pas encore trop sous le choc. Mais je l'étais. J'avais failli faire une crise cardiaque parce que, brusquement, je n'étais plus seule dans mon appartement, et que je n'avais pas pu me préparer à telle intrusion. Au lieu de cela, je fis face à la jeune femme, la détaillai brièvement du regard et me questionnai intérieurement sur les raisons de sa présence ici. Je n'étais ni la première ni la dernière habitante de l'immeuble à faire un bruit infernal en plein milieu de la nuit. Elle ne pouvait donc pas débarquer ici pour se plaindre. A ma connaissance, rare étaient les personnes, ici, à avoir en horreur trop de bruit. Excepté Hopkins. Enfin, cela, c'était peut-être parce que j'étais loin d'être tendre avec lui et que je ne perdais pas une seule occasion pour me déchaîner et le foutre en rogne. Oh oui, j'adorais plus que tout le foutre en rogne. Je chassai ce chieur de mes pensées, et me concentrai pleinement sur Emilie. Ce n'était définitivement pas le moment de me prendre la tête avec un absent. Et puis, cette Emilie m'avait l'air vraiment sympathique alors autant profiter de son passage dans le coin pour la connaître un peu mieux. C'était un peu étrange, bien sûr, qu'elle débarque ainsi dans mon appartement mais en même temps ... Je ne me posai pas trop de questions là-dessus. C'était un peu - beaucoup - la routine, à Dingo Street. « Tu... veux de l'aide ? », me proposa-t-elle de sa voix douce, avec son accent trop mignon. Oui, Siobhan Fitzgerald venait de penser le terme "mignon". Miracle.

Je jetai un coup d'oeil autour de moi, presque en même temps qu'Emilie. En effet, c'était le bordel. Un bordel monstre, même. Mais ce n'était pas de ma faute. Enfin, pas vraiment. Je n'étais pas seule ici, il y avait aussi Naël et Lou-Ann. Tout ne venait donc pas de moi. Je rigolai légèrement, et me tournai de nouveau vers Emilie. « Oh bah pourquoi pas ! Plus de on est de fous, plus on rigole, après tout. Et puis ... je crois qu'il faudra au moins cela pour tout remettre en ordre. », répondis-je en rigolant plus fort encore. C'était devenu naturel, à présent, de toujours exagérer tous les bruits. Et bien, je ne regrettai définitivement pas qu'Emilie ait débarqué ici, pensai-je en la fixant. Elle changeait de sujet comme personne, ce qui me prouvait qu'elle avait de quoi tenir une conversation pendant très, trèèès longtemps. En revanche, cela faisait deux fois. Deux fois qu'elle me causait un presque-arrêt-cardiaque. Elle ne connaissait pas AC/DC ? Crime ! Mais d'où sortait-elle, enfin ? « Euh, je … C'est si grave que ça ? », me questionna-t-il, apparemment au comble de la gêne. Je haussai les épaules, faisant comme si, dans le fond, ce n'était rien. En réalité, je pensais tout l'inverse. Mais j'étais surtout désireuse de ne pas la froisser un peu plus encore. Elle était cool, et je ne voulais pas la mettre mal à l'aise non plus. « Tu verras, c'est fantastique. », ajoutai-je en lui souriant gentiment. Cela devait déjà être assez étrange pour elle de débarquer ainsi chez une parfaite inconnue -elle aurait d'ailleurs pu tomber sur n'importe qui-, autant éviter au maximum d'en rajouter. En revanche, il fallait au plus vite rétablir l'ordre naturel des choses. Tout le monde devait avoir entendu au moins une fois dans sa vie du AC/DC. C'était carrément étrange pour moi de découvrir que ce n'était pas son cas. Et je ne pouvais pas concevoir que cela continue ainsi.

En souriant toujours, et plus qu'impatiente - j'aurais presque pu me mettre à courir, tiens ! -, je m'élançai en direction de ma chaîne hi-fi. Contrairement à ce que je lui avais dis, c'était un crime, à mes yeux, de ne pas connaître ce groupe mythique. Elle ne pouvait pas quitter mon appartement, et retourner à sa petite vie tranquille, sans que je ne lui ai auparavant fait écouter au moins l'un de leurs morceaux. « Et pourquoi tu tiens à faire du bruit en fait ? », lança, dans mon dos, la voix fluette de la jeune fille. Je baissai le doigt que j'avais d'ores et déjà tendu pour rallumer la précieuuuse musique, et me tournai vers elle. Lentement, de manière presque sadique en fait, un nouveau sourire s'étala sur mes lèvres. « C'est une longue histoire. », dis-je sur un ton quasi dramatique, avant de m'avancer de nouveau dans sa direction. Bras croisés sur ma poitrine, je me plantai devant elle, sans perdre un seul instant mon sourire. De manière parfaitement inconsciente, je posai mon regard par-dessus l'épaule d'Emilie, sur la porte de ce cher Hopkins, avant de le planter de nouveau dans le sien. « Que je me ferais un plaisir de te résumer. », ajoutai-je. « Disons que mon voisin est un con, et que j'aime lui pourrir la vie en faisant énormément de bruit en plein milieu de la nuit. », expliquai-je rapidement, en résumant autant que cela était possible. Enfin, il n'y avait pas grand chose à ajouter en plus, en même temps. Spencer était un con, et j'adorais plus que tout faire de sa vie un cauchemar. Bon, ce n'était pas très mature de ma part, mais que voulez-vous, j'étais encore une enfant, dans ma tête. Et puis, je rentrai du boulot en plein milieu de la nuit, quoi de plus normal que de faire mon ménage, hein ? Franchement.
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Emilie T. Ronsard


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MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyVen 15 Nov - 12:44

the party don't start till i walk in. (siobhan) 207381amber10the party don't start till i walk in. (siobhan) 503532cdnf6o1m

Le bordel ambiant, en fait, elle savait à quoi ça lui faisait penser. Elle venait de mettre le doigt dessus. C'était comme quand toute la famille avait déménagé ! Des trucs entassés partout, qui étaient supposés avoir un ordre – style, ici les caleçons, ici les culottes, ici les affaires d'hiver, ici les cds, ici les livres, ici le temple pour Justin Bieber – mais en fait n'en avait aucun. Ca devenait juste des tas de trucs les uns à côtés des autres. Au final, il était devenu très stressant de vivre dans leur petit appartement. Ils slalomaient entre les piles, essayant tant bien que mal de ne rien faire tomber. En même temps, ils continuaient à remplir les cartons. Et il fallait aussi prévoir la semaine ménage (le vrai ménage) pour laisser l'appartement dans un état irréprochable. Leur ancien propriétaire était un peu con. Surtout chiant.
Mais les Ronsard étaient parvenus à franchir cette étape cruciale avec succès. Avait suivi une nouvelle période de bazar perpétuel : l'emménagement. Défaire les cartons ne se fait pas en deux jours, et ils avaient à nouveau vécu parmi les piles de cartons, cherchant toujours quelque chose qu'ils ne trouvaient pas, trouvant quelque chose qu'ils ne cherchaient pas. Cela avait donné naissance  à des situations assez drôles rétrospectivement. Tout à coup, ils passaient à autre chose parce qu'ils avaient mis la main sur un certain objet, et ils oubliaient totalement la chose essentielle qu'ils cherchaient pour un but très précis et tout sauf futile. Ca avait duré plusieurs semaines, et à la fin, ils avaient décidé de prendre trois jours complets pour en finir. C'était devenu invivable.
L'appartement était à peu près dans le même état et la petite Emilie ne savait plus où donner de la tête. Elle n'était pas la plus ordonnée des personnes, mais avait tout de même été élevée par deux hommes relativement maniaques. Leurs boulots, pour fous qu'ils semblaient vus de l'extérieur, leur imposaient paradoxalement une doctrine de vie rangée pour s'y retrouver. Leur fille avait intégré rapidement, et comme naturellement, que pour se permettre toutes les folies, il faut que la base soit bien ordonnée, autrement on s'y perd bien vite. Ici, la jeune enfant ne repérait aucun ordre sous-jacent. Zéro. Le seul truc qui avait l'air à sa place était Siobhan. Elle commençat tout juste à capter le personnage. Une magnifique femme, à propos de qui elle aurait pu avoir des fantasmes inavouables si son cerveau innocent avait été capable de créer de telles images. Au caractère de feu et au sourire flamboyant. Quelqu'un qu'on préférait avoir de son côté plutôt que chez l'ennemi. Ca tombait bien, elle semblait l'apprécier. Preuve ultime qu'elle l'appréciait, la grande blonde accepta l'aide de la petite blonde avec un commentaire appréciateur sur le nombre de fous qu'ils étaient. Venant d'elle, ça semblait être un compliment. Venant de n'importe qui d'autre, Emilie serait probablement sortie de ses gonds, l'aurait insulté et griffé, puis aurait soutenu devant toute l'assemblée qu'elle était la plus normale des personnes qui soit, et que son comportement était parfaitement justifié et sain. Mais là, elle se contenta de sourire à pleine dents. Cette gymnastique des muscles de la bouche fut accompagnée par un sentiment envahissant de bien-être. Elle était contente d'avoir rencontré Siobhan, quelles qu'aient été les circonstances étranges de la rencontre. Sa voisine lui inspirait confiance et elle avait envie de faire les quatre cent coups en sa compagnie. Elle sentait qu'elle aurait l'occasion d'avoir des fous-rires à en faire mal au bide et que, pour une fois, ses pères seraient contents de ses fréquentations.
Joignant le geste à la parole, la petite française attrapa un livre qui tronait sur une pile de vêtements et s'approcha de ce qui ressemblait à un meuble pour l'y poser. Puis elle posa LA question qu'il ne fallait pas et faillit tuer Miss Fitzgerald – homicide involontaire à quinze ans, camp de travail ? Elle l'ignorait et voulait continuer à l'ignorer pour le restant de ses jours. Finalement remise de ses émotions, la jeune femme haussa les épaules, rassurant un petit peu l'adolescente. Pourtant, la boule au ventre n'avait pas disparu pour autant. Ce haussement d'épaule ne compensait pas la presque-crise-cardiaque, de son point de vue. Elle acquiessa donc avec enthousiasme quand elle lui proposa d'écouter en lui assurant que ce serait génial. Elle était prête à en parier : elle allait adorer la musique juste pour éviter une seconde presque-crise-cardiaque à son amie. Promis, juré, craché ! Tandis qu'elle s'élançait vers la chaine hi-fi, Emilie attrapa un pantalon qu'elle plia soigneusement tout en faisant la conversation. Elle releva un regard pétillant sur Siobhan qui lui racontait l'histoire du voisin. Son sourire s'agrandissait au fil du récit, et elle suivit le regard féroce jusqu'à le mur qui devait les séparer du fameux voisin. A la fin de la tirade de Siobhan, elle laissa échapper un rire ravi. Exactement le genre d'aventure qu'il lui fallait ! « Eh ben, qu'est-ce que t'attends pour mettre la musique à fond alors ? » lança-t-elle sur un ton humoristique. Elle commença à se trémousser dans le silence et bientôt, les baffles résonnèrent de nouveau. L'adolescente, habituée à ses chansons facilement chorégraphiable, ne savait pas vraiment comment réagir à cet amas de bruits stridents mais tentait de garder contenance tout en pliant un à un les habits du mieux qu'elle le pouvait. Elle souriait en regardant Siobhan qui avait réellement l'air de plus s'éclater à emmerder le voisin qu'en faisant n'importe quoi d'autre. Tout en dansant et pliant, la jeune fille ne pouvait s'empêcher de laisser quelques rires lui échapper quand elle croisa le regard féroce de sa nouvelle amie.

désolée >< c'est nul en plus d'avoir mis longtemps à arriver :/
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyDim 17 Nov - 13:17



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(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Je ne m'étais pas attendue à avoir de la visite, surtout pas à une heure aussi avancée de la nuit, mais cela ne me déplaisait pas le moins du monde, au final. Quand j'y réfléchissais plus longuement, Naël et Lou-Ann n'étaient pas si souvent que cela dans l'appartement, ce qui me laissait un temps infini à moi, pour faire tout ce que j'avais envie de faire, à commencer par emmerder le voisin. Dommage, il habitait en face, et pas à côté, mes possibilités en étaient limitées. Mais cela ne m'empêchait pas de trouver toujours de nouvelles astuces et idées pour faire du bruit ... Beaucoup de bruit. Il ne se gênait pas pour en faire de même quand il en avait le temps, et la possibilité, alors je n'étais pas prête de m'arrêter. Plutôt mourir qu'être la première à flancher. Avoir un peu de compagnie ne me déplaisait donc pas le moins du monde, surtout que cette fameuse Emilie me paraissait fort sympathique. Enfin, il fallait quand même que je tâche d'oublier qu'elle ne connaissait pas AC/DC, mais qu'elle semblait plutôt branchée ... One Direction, Justin Bieber, et ce genre de trucs. Bien sûr, je ne la jugeai pas, chacun ses goûts, après tout mais ... Il allait quand même falloir que je résolve tout cela et lui fasse écouter quelque chose de plus ... Intéressant, disons. C'était le moment ou jamais d'ailleurs, puisqu'elle me proposait de me donner un coup de main. Un peu pour le rangement, sans doute, mais surtout pour m'aider à rendre fou Hopkins. Elle ne le connaissait pas, et elle prenait mon parti. Il y avait de quoi me rendre heureuse, et me motiver un peu plus encore à lui faire la misère. Sans plus attendre, je me remis au rangement, attrapai livres, vêtements, et à peu près tout ce qui me tombait sous la main. Du coin de l'oeil, j'observai de temps à autre la rousse, qui semblait d'ores et déjà prendre ses repères.

La situation pouvait peut-être paraître étrange de l'extérieur mais pour moi, elle ne l'était pas tant que cela. Je ne la connaissais pas, certes, mais c'était le moment ou jamais. Faire du ménage ensemble, cela rapproche toujours. Surtout quand cela signifie aussi se liguer contre une seule et même personne. Un ennemi en commun, en quelque sorte. Même si je n'étais pas totalement certaine de pouvoir caser Hopkins dans les "ennemis". Après tout, nous n'avions jamais eu de véritable discussion, construite et intelligente. En même temps, ce n'était pas comme si je le voulais. Et puis quoi encore ? « Eh ben, qu'est-ce que t'attends pour mettre la musique à fond alors ? », me tira de mes pensées la voix d'Emilie. Je levai la tête et la regardai, l'air complètement hébété. Je l'étais totalement, en fait. Je ne m'étais pas attendue à cela. En réalité, j'étais bien trop occupée pour songer un seul instant à la dite-musique. Je finis par refermer la bouche, et sourire à la jeune fille. Ok, j'étais complètement dans la lune là. Ce devait être l'effet Spe... Hopkins. Je ne tardai pas à me bouger les fesses, et laissai carrément tomber les cds que je venais tout juste de ramasser pour appuyer sur play. Aussitôt, le bon vieux ac/dc résonna de nouveau dans la scène, nous entraînant dans une danse incontrôlée, et incontrôlable. Tout ce qui comptait, c'était de faire un maximum de bruit, mais aussi, bien sûr, de ranger dans la joie et la bonne humeur. Mes gestes étaient agiles, habiles, et je ne cessai de parcourir la pièce de long en large, et de gauche à droite pour récupérer tels ou tels trucs qui traînaient, et les remettre à leur place. En fait, c'était plus le bordel que tout ce que j'avais pu imaginer jusque là.

En même temps, quand je faisais du bruit, habituellement, je me contentai de chanter, danser et parcourir la pièce comme si ma vie en dépendait. Je me contentai généralement de cela, et c'était amplement suffisant. Mais pas aujourd'hui, parce que je n'étais pas seule, mais aussi, et surtout, parce que la pièce était dans un état plus que pitoyable. Quand je disais que Naël et Lou-Ann étaient rarement ici, ce n'était pas une blague ... Du coup, ils se contentaient de venir là de temps à autre, de rajouter un peu de bordel par-dessus tout le reste, avant de repartir comme si de rien était. J'étais plus que satisfaite, et contente de moi, d'avoir laissé la porte ouverte. De cette façon, Hopkins entendait forcément le boucan que l'on foutait, à moins qu'il se soit enfin décidé à investir dans des boules quiès, mais aussi parce que cela m'avait permis d'avoir un peu de compagnie, et de ne pas me retrouver à ranger seule le bordel ambiant. Je finis par me précipiter de nouveau sur la chaîne hi-fi, et appuyai sur le bouton "stop". « Alors ? Comment tu trouves ce groupe ? Peut-être un peu violent pour toi, non ? », demandai-je à la jeune fille sur un ton plus qu'amusé. Je comprenais qu'elle ne puisse pas aimer ... En fait ... Non ... Bien sûr, mais chacun ses goûts ... Hein ? AC/DC était l'un des incontournables, mais il y en avait bien d'autres et j'étais prête à y passer la nuit pour lui faire aimer au moins l'un d'entre eux. « Si vraiment t'aimes pas, j'peux passer autre chose. Je trouverai bien quelque chose à ton goût. », ajoutai-je sur un ton un peu plus haut que la normal peut-être. Je voulais juste que Hopkins n'ait pas le temps de se rendormir s'il était réveillé, et aussi qu'il comprenne que je n'étais pas prête de lui ficher la paix. Oh non, certainement pas !
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyLun 18 Nov - 17:44

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Comment était-elle arrivée là déjà ? Emilie n'y songeait même pas. Le lendemain, lorsqu'elle ouvrirait les yeux après quelques courtes heures de sommeil, qu'elle se préparerait méchaniquement pour aller en cours, qu'elle saluerait ses pères, quelle impression aura-t-elle de cette nuit bizarre ? Se souviendrait-elle des questions qui la tourmentaient, l'empêchant de sombrer dans les bras de Morphée ? Penserait-elle à changer radicalement de style pour passer de fashion-girl à punk-à-chien ? Visualiserait-elle le visage rayonnant de Siobhan ? Elle n'en savait rien, mais il est certain qu'elle n'oublierait pas de si vite cette nuit. Elle ignorait même si elle en parlerait jamais à quiconque à part la belle blonde qui lui faisait face. Après tout, comment réagiraient les gens si elle leur racontait qu'elle avait, avec le plus grand naturel, pénétré dans un appartement et parlé avec une inconnue, qu'elle s'était mise à ranger les affaires de la-dite inconnue, qu'elles avaient échangé leurs goûts musicaux, que sa nouvelle amie s'était vaguement confié à elle ? Ils la regarderaient probablement de travers, se demandant ce qu'une folle pareil faisait hors d'un hopital psychiatrique. Ils se poseraient ensuite la question de savoir comment eux auraient réagi si une gamine était entrée chez eux, et la moitié lui aurait tiré dessus. Elle en avait de la chance d'habiter à Dingo Street et d'avoir franchi la porte de l'appartement 41C et pas celui d'en face.
Se dandinant, elle continuait à ramasser des trucs par-ci par-là. A un moment donné, elle mit la main sur un caleçon et lacha un petit cri en retirant prestement ses doigts de là. Et elle passa à autre chose. Les caleçons de ses pères, c'était une chose. Ceux d'inconnus, c'était une autre. Elle ne savait même pas s'il était propre. Elle fit une petite prière en vitesse avant de chasser ce cauchemar de son esprit. Siobhan était toujours devant la chaine hi-fi, et pliait des vêtements sans y prendre attention. Elle n'avait pas remis la musique, alors qu'elle semblait si pressée de la lui faire découvrir deux secondes seulement auparavant. Tout en empilant des livres qui étaient, on ne sait pourquoi, au milieu d'un paquet de fringues, la jeune française l'observa discrètement. Son regard bleu allait et venait, mais il se fixait souvent quelques secondes dans la direction de l'appartement du voisin indésirable. Finalement, Emilie se décida à la sortir de sa rêverie avec un sourire aux lèvres. Tandis que les deux filles dansaient sur AC/DC, la plus jeune continuait à réfléchir à ce regard qu'elle avait vu flotter sur le visage de la grande blonde. Elle en était sure, il cachait quelque chose. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en coin, s'imaginant de suite des histoires à dormir debout. A vrai dire, si elle avait su organiser ses idées, elle aurait pu finir écrivain tant les idées les plus farfelues sortaient facilement de son cerveau déjanté.
Déjà, la pièce commençait à avoir un peu d'allure. En fait, remarqua l'adolescente, il y avait bel et bien un ordre dans cet appartement. Il était juste caché sous les taches qui parsemait le sol. Soudain, Siobhan mit la musique sur pause et lui posa une question à laquelle elle ne s'attendait vraiment, mais alors vraiment pas. Elle la fixa quelques instants, laisant le t-shirt présent entre ses mains se déplier à sa guise. Clignant des yeux comme un poisson globuleux, sa bouche suivant un mouvement similaire d'ouverture-fermeture sans pour autant émettre aucun son, elle se gratta la tête comme dans les clichés de gens idiots en pleine réflexion. Elle avait cette habitude sans même s'en rendre compte : elle se grattait machinalement le crâne lorsqu'elle pensait trop intensément. Sa nouvelle amie sembla interpréter cela comme un signe de négation, lui propsant d'essayer autre chose. Elle semblait déterminer à trouver un terrain d'entente entre leurs goûts musicaux. Très honnêtement, Emilie en doutait, ce qui ne l'empêchait pas d'adorer déjà la jeune Fitzgerald. Mais elle n'en dit rien et lança en riant : « Mais non, non c'est... pas mal. » Elle sourit comme une débile, faisant clairement comprendre que, si elle ne détestait pas, ce n'était tout de même pas son truc préféré. Finalement, elle avoua avec une mine faussement penaude : « C'est pas ce que je préfère quoi, comme tu dis c'est violent et puis on peut pas vraiment danser» Elle insista sur le dernier mot et pencha la tête sur le côté. Elle fronça le nez, tentant vraiment de trouver un schéma dans ce qu'elles venaient d'écouter. Non, vraiment, danser là-dessus tenait du miracle. Enfin, elle entendait par là vraiment danser, pas sauter dans tous les sens comme elles venaient de le faire avec grand succès. « Vas-y qu'est-ce que tu proposes d'autre? » finit-elle par demander avec appréhension. La musique semblait être assez importante pour Siobhan et Emilie désirait mettrre de son côté toutes les chances d'être son amie. Si cela signifiait écouter des barbares jouer de la guitare électrique et chanter à tue-tête collés au micro, qu'il en soit ainsi : c'est un sacrifice qu'elle était prête à faire !
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyJeu 21 Nov - 14:39



the party don't start till i walk in.
(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Depuis que j'étais à Dingo Street, j'avais très largement eu le temps de rencontrer un certain nombre de personnes, tous différents les uns des autres. Vivre ici était une véritable aubaine et je m'en rendais un peu plus compte chaque jour. Je pouvais faire autant de bruit que je voulais, me balader à poil dans les couloirs si l'envie me prenait et même m'incruster chez des gens que je ne connaissais pas le moins du monde. Tout cela était possible ici, puisqu'il n'y avait jamais - ou en tout cas, rarement - qui que ce soit pour rechigner ou se plaindre. Mon voisin était peut-être l'exception qui venait s'opposer à cette règle évidente, mais ce n'était pas ce qui allait m'arrêter. Bien au contraire, même. A mesure que notre gue-guerre se poursuivait, toujours plus violente et sans pitié, je trouvais de nouveaux stratagèmes à mettre en place pour lui pourrir la vie. C'était comme cela, c'était devenu mon passe-temps favori et il n'y avait absolument rien qu'il puisse faire pour changer cela. Et non, je ne comptais pas lui foutre la paix. Il faut dire qu'il ne se privait pas pour me renvoyer l'ascenseur dès qu'il en avait l'occasion. Je l'emmerdais, oui, mais il en faisait de même régulièrement. Il m'arrivait souvent de m'imaginer qu'il avait jeté l'éponge, et que je sortais finalement grande gagnante de tout cela, mais ce n'était jamais vraiment le cas ... Quand je m'y attendais le moins, il sortait de son semi-silence, et me renvoyait toutes mes emmerdes à la gueule. C'était un véritable cercle vicieux, et j'en avais conscience, mais je ne voulais pas pour autant être la première à m'arrêter. A dire vrai, je n'étais même pas certaine de pouvoir m'arrêter si, du jour au lendemain, il cessait ce petit jeu.

Car, quoi que j'en pense et quoi que je dise à propos de tout cela, c'était devenu une part entière de ma vie. Cela faisait partie de mon quotidien depuis mon emménagement ici, alors je me voyais mal tout cesser d'un jour à l'autre. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir reçu les "avertissements" de mes deux amis et colocataires, qui me prévenaient que tout cela allait mal finir. Mais comment cela pouvait-il être le cas, hein ? Tout le monde se fichait pas mal de la manière de laquelle nous nous pourrissions la vie l'un et l'autre. Et puis, à part mettre de la musique à plein volume au beau milieu de la nuit, je ne voyais pas vraiment ce qu'il pouvait faire contre moi. Ce n'était pas non plus une question de vie ou de mort, juste un pourrissage de vie intempestif entre deux adultes plus ou moins consentants. Pourquoi donc aurait-il fallu que je me prenne la tête, à trop songer aux conséquences alors que tout cela ne me semblait pas prêt de s'arrêter ? De toute façon, peu importait ce que l'on me disait ou que l'on tentait de me faire comprendre : je n'étais pas prête de baisser les bras, ou de le laisser gagner. Plutôt mourir ! C'était donc plus que plaisant pour moi de voir que quelqu'un me soutenait dans cette lutte acharnée contre Hopkins. Elle me paraissait jeune, voir très jeune, sans doute même pas majeure, mais c'était assez satisfaisant pour moi. Elle en savait suffisamment, elle était donc capable de prendre un parti, et c'était d'ores et déjà ce qu'elle avait fait.

Hormis le bruit infernal que nous faisions pour emmerder l'autre con, mon appartement avait un grand besoin de rangement. Je ne saurais dire depuis quand exactement je n'avais pas pris le temps de ranger quoi que ce soit par ici, mais en tous les cas, suffisamment pour que le bordel se soit installé. Si Lou-Ann et Naël ne faisaient pas d'efforts de leur côté aussi, je ne pouvais pas être de partout pour trois ! « Mais non, non c'est... pas mal. » Pas mal ? Pourquoi avais-je l'impression qu'elle se forçait pour me faire plaisir ? Elle n'aimait pas AC/DC, c'était une chose - son tee-shirt indiquait d'ailleurs clairement ses préférences musicales ... -, mais il n'était pas nécessaire de me mentir. Je n'allais pas mal le prendre ... Enfin ... Normalement. « C'est pas ce que je préfère quoi, comme tu dis c'est violent et puis on peut pas vraiment danser. », ajouta-t-elle en penchant la tête sur le côté, ce qui me fit rire. Oui, là, comme ça, sans raison précise. « Tu n'aimes pas, tu n'aimes pas, ce n'est pas trèèèès grave. », la rassurai-je en souriant. Elle était toute mignonne, alors il était hors de question qu'elle se force à aimer quoi que ce soit pour moi. J'avais juste du mal à imaginer comment on pouvait ne pas aimer AC/DC. Enfin bref, il allait falloir que je tente ma chance avec autre chose. Je me tournai pour faire face au meuble qui contenaient tous mes cds et les regardai un à un. Je finis par attraper un vieil album collector de Deep Purple. Je fis l'échange de cd dans ma chaîne hi-fi, avant de lancer le célèbre morceau "smoke on the water". Elle devait aimer, là ... Hein ? La boîte de AC/DC toujours en main, je me tournai lentement dans sa direction, un sourcil haussé, dans l'attente de son jugement. Bizarrement, j'attendais presque ... Avec appréhension.
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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyMer 4 Déc - 14:38

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Vivre à New-York avait toujours été son rêve, depuis qu'elle était capable d'avoir un rêve. Emilie n'aurait jamais pensé, premièrement, que son plus grand désir deviendrait un jour réalité – c'était sans compter ses parents, qui étaient définitivement les plus géniaux qui soient. Et elle n'aurait jamais osé espérer, deuxièmement, que la vie à New-York pouvait être encore mieux que tout ce qu'elle avait jamais imaginé. Chaque jour, ou plutôt chaque moment de vie puisqu'une journée ici n'était absolument pas garantie d'être une unité mais bien plutôt une succession d'instants aux identités variées, offrait à la jeune fille de nouvelles surprises. Elle ne cessait d'être émerveillées par ce qui se présentait à elle. La vue qu'elle avait de sa chambre, au septième étage, sur les routes illuminés de la ville berçait ses rêves. Elle s'était promis de monter en haut de l'immeuble un jour pour voir ce que cela faisait d'encore plus loin, d'encore plus près des étoiles. Les bruits émis par les habitants de Dingo Street ne cessaient de lui arracher des rires joyeux d'enfant ravie. Parfois, c'était clairement des fêtes, d'autres fois des sons qu'elle identifiait comme n'étant pas de son âge, parfois c'était des drôles de sons qu'elle ne parvenait pas à définir. Rarement, elle passait devant la porte des Jimenez et fuyait loin des cris qui filtraient sous leur porte. Les étudiants à son lycée lui semblaient tous directement sortis de ses séries télévisées favorites ou d'un clip de ses stars bien-aimées. Elle s'y sentait comme une privilégée, elle avait l'impression d'être en permanence en train de rêver. Chaque fois qu'elle croyait que ça ne pouvait pas devenir mieux, quelque chose arrivait qui lui prouvait le contraire. Elle avait toujours de nouvelles choses sur lesquelles s'extasier pendant des jours jusqu'à découvrir un autre trésor américain.
Comme sa rencontre avec Siobhan en cette sombre nuit. Le ciel au dessus de New-York était d'un noir d'encre, mais personne dans la ville ne s'en rendait compte : chaque lampe municipale illuminait les rues de mille feux. Les fenêtres allumées étaient aussi nombreuses que les fenêtres éteintes. Les centaines de petites lueurs des téléphones portables devaient à elles-seules éclairer les rares coins sombres de la ville. Celle Emilie et Siobhan était illuminée et les rayons qui en provenait se mêlaient, dehors, aux autres lumières avoisinnantes, formant une brume lumineuse sur le trottoir. Quant à elles, s'étaient lancées dans un ménage géant de l'appartement, sur une musique tonitruante que l'adolescente tentait de comprendre sans grand succès, tout ça pour ennuyer la seule personne de l'immeuble qui n'aurait pas voulu y vivre. Apparemment, de ce qu'elle avait compris des énigmes balancées par sa nouvelle amie. Elle n'était pas tout à fait sure d'avoir saisi la nature de la relation qui liait la grande blonde à son voisin, et elle suspectait qu'il y avait plus en jeu que ce qu'elle avait appris ce soir. Les regards, les moments de vague à l'âme, les étoiles qui brillaient – férocement – dans ses grands yeux bleus lorsqu'elle en parlait trahissaient une donnée non-dite. Emilie se promit de faire son enquête. Au contraire, elle n'avait pas besoin d'autant de réflexion pour prendre parti. D'abord, les mecs c'est nul (à part Justin Bieber, mais cela va sans dire. Ce n'est pas un mec, c'est un dieu). Et puis faire la fête avec Siobhan semblait bien plus marrant que filtrer le son avec Hopkins ! Elle n'avait pas la moindre idée de ce à quoi il ressemblait, mais elle se l'imaginait tout de même parfaitement, la tête sous une montagne d'oreiller, tentant d'atténuer le son qui s'échappait de l'appartement de sa meilleure ennemie.
Lorsque Siobhan la questionna sur AC/DC, le drôle de nom du groupe bizarre qu'elle venait de lui faire découvrir, Emilie tenta d'esquiver la question et plongea le nez dans les piles de vêtemens qu'elle pliait soigneusement. Cependant, elle finit par lacher le morceau. Après tout, on ne pouvait décemment pas s'attendre à ce qu'elle passe de Bieber à AC/DC en un claquement de doigts. Et même si elle voyait bien dans le regard de Siobhan qu'elle ne comprenait pas ses goûts musicaux, elle fut soulagée de se rendre compte que la blonde ne lui en tenait pas rigueur. Au contraire, elle fit preuve de compréhension – chose dont la française ne l'aurait pas cru capable il y a quelques dizaines de minutes, quand elle avait failli avoir une crise cardiaque quand elle lui avait annoncé ne pas connaître le fameux groupe de hardrock. Changeant de DC dans la chaine hi-fi, Siobhan fit résonner dans la pièce le son de Smoke on the Water de Deep Purple. Si Emilie n'avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être Deep Purple, elle connaissait la musique grace à la Wii, et elle se mit immédiatement à danser, abandonnant le débardeur qu'elle tenait entre ses mains. Un large sourire aux lèvres, ravie d'avoir trouvé un terrain d'entente même musicale avec sa nouvelle amie, elle leva les deux pouces en l'air et hurla : « J'aime ! » avant d'éclater de rire. La fatigue, ça atteint les neurones, que voulez-vous.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyJeu 5 Déc - 21:42



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(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
New-York était aussi appelée "la ville qui ne dormait jamais" et à juste titre. Dans les rues, de nombreux lampadaires étaient allumées, et peu importait que ce soit la nuit, il y avait toujours quelques personnes à droite et à gauche, ou même des voitures. Surtout des voitures, en fait. Et je faisais partie de ces gens qui ne dormaient que rarement. C'était surtout que je vivais la nuit, pour mieux dormir le jour, en fait, mais les deux étaient valables. Je n'aimais pas trop gâcher mon temps à dormir dix heures par nuit, alors je me contentai généralement de quelques heures de sommeil, pour mieux profiter de mes journées. Ainsi, j'avais tout le loisir d'emmerder Hopkins de loooongues heures durant, quand je n'étais pas au boulot, bien sûr. Parce que j'adorais mon boulot, quoi que j'en dise et quoi que j'en pense. J'adorais surtout le fait que c'était ce qui me permettait de vivre mais en soit, je n'avais pas trop de quoi me plaindre. Je vivais dans un immeuble fantastique, avec deux personnes géniales, et je pouvais faire chier mon voisin autant que je le voulais sans que personne n'ait quoi que ce soit à y redire. A part lui, bien sûr. Parce que forcément, il n'appréciait pas le fait d'être réveillé tard dans la nuit par le bruit que j'occasionnai très volontairement. De mon côté, cela m'éclatait, et je n'avais aucunement l'intention de m'arrêter. Le principal était que je fasse ma vie comme je l'entendais, non ? Et puis, la fameuse Emilie, cette voisine que je ne connaissais pas l'heure d'avant, me confirmait que je faisais ce que j'avais à faire. Elle non plus ne trouvait rien à rétorquer à tout cela.

Il l'avait bien cherché, de toute façon. C'était ce dont je devais me convaincre ... Enfin non, j'en étais déjà convaincu. Il était con, alors je pouvais le faire chier autant que je le désirais ... Tout simplement. Si Hopkins était toujours dans un coin de ma tête, c'était le but de ma vie, l'objectif final de chacune de mes journées, je n'en oubliais pas pour autant cette très chère voisine, venue me donner un coup de main au beau milieu de la nuit. La situation pouvait paraître incongrue, mais à mes yeux elle était presque banale. C'était comme cela à Dingo Street, chacun faisait ce qu'il voulait et personne n'était réellement choqué de quoi que ce soit. Ainsi, je pouvais faire du bruit à trois heures du matin sans que qui que ce soit ne trouve quelque chose à y redire ... Et en plus de cela, cela m'apportait de nouveaux amis, qui acceptaient sans soucis de m'aider à ranger mon salon, pourtant dans un bordel monstre. Le seul problème était sans doute les goûts musicaux de la jeune fille. Bon, elle était nouvelle ici, je ne pouvais pas lui en vouloir. Et puis ... Elle était jeune, j'avais encore le temps de rattraper les dégâts. Ecouter Justin Bieber - l'aduler, même - c'était une chose, mais ne pas connaître du tout AC/DC, c'en était une autre ! Bordel, mais d'où elle sortait ? N'était-elle pas juste ... Un extra-terrestre ? Je tâchai de ne pas songer trop longtemps à cette idée saugrenue, et lançai plutôt un nouveau CD. Deep Purple, elle devait bien connaître ... Non ? C'est avec un soulagement non feint, et non masqué, que je remarquai qu'elle aimait vraiment, qu'elle connaissait même peut-être. Oh bordel !

Là, j'étais plus que soulagée en fait, j'étais ... Presque au paradis ! Comme quoi, tout n'était pas encore perdu. Je voulais bien accepter ses goûts musicaux, mais il y avait quand même des limites. Il était hors de question, de mon côté, que je reste sur du Justin Bieber. En fait, il était même hors de question que j'écoute une seule de ses chansons. Plutôt mourir. Ce serait la pire torture à m'infliger, tiens. Heureusement pour moi, Hopkins ne le savait pas. Ainsi, je n'avais rien d'autre à subir que de bonnes musiques. Autant dire que je pouvais sans doute m'en estimer heureuse. Je tâchai d'oublier tout cela, de mettre Hopkins dans un coin de ma tête au moins pour l'instant, et me concentrai sur Emilie. Elle semblait tout aussi excitée que moi. Elle sautillait, riait à pleines dents et ... Et bien, j'en faisais de même. Soit elle avait un effet non négligeable sur moi, soit j'étais comme cela naturellement. Ouais, bon, c'était peut-être la deuxième option. J'éclatai de rire à mon tour, et sautillai partout en faisant le tour de la pièce pour récolter divers fringues qui traînaient là. Et ben, il semblerait que j'avais pas mal négligé l'appartement ces derniers temps. A bout de souffle, voir carrément éreintée, je retournai auprès de la chaîne hi-fi pour arrêter Deep Purple. La chanson touchait à sa fin, de toute façon. « Bon ... Plutôt que de ranger mon appart' qui semble, de toute façon, être une cause perdue, et si ... On jouait à la wii ? », proposai-je en me tournant vers la jeune fille. Elle devait bien aimer cela, non ?
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyMar 24 Déc - 11:17

the party don't start till i walk in. (siobhan) 207381amber10the party don't start till i walk in. (siobhan) 503532cdnf6o1m

L'espace se déblayait clairement devant Emilie, et pourtant à chaque fois qu'un endroit lui semblait vide, de nouvelles choses apparaissaient devant elle, réclamant le soin de ses petites mains pour finir en piles ordonnées et rangées à leur place respective. Mais, à vrai dire, elle ne s'en rendait pas tout à fait compte, et loin d'elle était l'idée de s'en ennuyer. Au contraire, dans l'état de sommeil où elle se trouvait, elle avait davantage l'impression d'évoluer dans un champ de bataille de jeu vidéo que dans le bazar de sa voisine et nouvellement amie. Elle se déplaçait au rythme bien connu de Smoke on the water, jetant de temps à autre des coups d'oeil à la grande blonde, parfois à la recherhe d'une réponse – où fallait-il mettre cette pile ? – et parfois simplement pour échanger un sourire complice. Rencontrer les yeux bleus de Siobhan faisait naître en elle un rire qu'elle ne s'expliquait pas vraiment, mais qui la mettait en joie.
Tout en continuant leur ballet chaotique, la jeune rousse se demandait à quoi pouvait bien rimer tout ceci. Elle en était sure, elle avait vu dans le regard de l'américaine, dans tout son comportement en fait, bien plus qu'une envie d'empêcher de dormir le voisin d'à côté. Ce n'était que le symptôme, elle en était certaine. Non pas qu'elle fut la plus grande psychologue qui soit, loin de là, mais elle aimait tellement le drâme et les scénarios dignes de se trouver dans ses séries télévisées favorites, qu'elle ne pouvait décemment pas passer à côté d'une réalité de cet ordre. Elle s'en inventait souvent, des histoires à dormir debout – celle-ci aurait pu en être une à proprement parlé, si l'on considérait le fait qu'elle dormait presque tout en continuant à ranger et à danser – mais elle savait très bien faire la différence entre les fantasmes de son cerveau hystériques et les lueurs particulières d'un regard qui trahissait quelque chose de concrêt.
Sa réflexion fut interrompue par la voix de Siobhan et le silence soudain de l'appartement. Comme étourdie, presque assomée, elle mit plusieurs minutes à répondre. Elle tenait encore un t-shirt étonamment masculin pour Siobhan, la main en l'air, et regardait la demoiselle d'un air idiot. Elle finit par prendre une grande inspiration, cligna des yeux comme un oiseau surprit en train de faire son nid, reposa le vêtement et sourit de toutes ses dents. En voilà une idée qu'elle était bonne ! Les souvenirs heureux des nombreuses parties de Wii auxquelles elle avait participé lui revenait en mémoire. Celles qu'elle avait partagé avec ses copains de France, celles qu'elle avait lancé seule, celle où elle avait entrainé ses pères. Celles qu'elle avait gagné avec des cris perçants et insupportables, celles qu'elle avait perdu avec les grognements d'insatisfaction des mauvais perdants... « T'as Wii danse ? » lança-t-elle comme si les deux demoiselles se connaissaient depuis toujours. Après tout, il était bientôt quatre heures du matin et elles avaient plié des sous-vêtements masculins ensemble, donc tout était permi, lui semblait-il.
Du regard, elle scruta la pièce dans laquelle elles se trouvaient pour voir si elle parvenait à identifier le rayon jeux vidéos au milieu du chaos ambiant. Les yeux plissés, le visage empli de concentration, son index ne tarda pas à rejoindre la fouille en suivant le mouvement du regard, poitant chaque recoin du lieu. En vain. Ca devait être bien caché derrière une pile de DVD ou un tas de vêtements. Elle finit par hausser les épaules et releva un minois interrogateur vers Siobhan. « Je suis trop forte à ce jeu, » fit-elle d'un ton de prédateur. Evidemment, machiavélique comme elle pouvait l'être, la petite française laissait de côté toute mention du fait qu'elle prenait des cours de danse de façon intensive depuis qu'elle savait tenir sur ses pieds. Elle ne parlait pas de son envie de devenir danseuse professionnelle, qui aurait potentiellement pu expliquer son talent à ce jeu. Elle gardait la clé du mystère enfouie sous sa masse chevelue (c'est-à-dire dans son esprit), une lueur de défi brillant dans ses iris. Si elle n'avait pas été aussi hilarante, Emilie aurait pu être terrifiante.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyJeu 23 Jan - 19:55



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(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Je suis parfaitement incapable de dire si c'est le boulot, ou mon étrange besoin de faire chier le voisin qui me prend le plus de temps, mais une chose est sûre : je n'en ai pas assez à accorder à mon appartement. Le bordel règne désormais en maître, ici, et je ne suis même pas sûre d'en voir un jour la fin. Le mieux serait peut-être de tout foutre à la poubelle une bonne fois pour toutes mais ... Non, il en est hors de question. Et puis, avec l'aide d'Emilie, je vais bien y arriver un jour, non ? Je n'ai qu'à apprendre à faire chier le voisin, et faire le ménage en même temps. Ainsi, je pourrais continuer ma gue-guerre sans trop me laisser envahir par les vêtements -propres ou sales-, les restes de repas tout prêts, ou même les vestiges de diverses soirées. C'est ça, en fait, je me suis laissée submerger, et j'ai beaucoup de choses à ramasser avant de pouvoir enfin appeler ça "un appartement". Pour l'instant, c'est un dépotoir plus qu'autre chose ... Dépotoir qui finit par prendre, encore une fois, le dessus sur ma motivation. Je n'ai pas envie de passer la nuit à plier des vêtements qui ne m'appartiennent même pas. D'où vient ce caleçon, d'ailleurs ? Mon colocataire, peut-être. Toujours est-il que ça ne m'appartient pas. Preuve que je ne suis pas la seule bordélique ici ni la seule responsable, hein ...

Et puis, je me rends compte, aussi, que je ne peux décemment pas laisser Emilie faire tout le sale boulot. Après tout, c'est ma nouvelle alliée et amie. Autant la faire se sentir bien ici, et c'est pas en la laissant ramasser toutes ces merdes que je vais parvenir à ce but ultime. De toute façon, jouer à la wii me paraît être une bien meilleure idée, et beaucoup plus alléchante, qui plus est. En fait, c'est sans doute plus la fainéante en moi qui parle ... J'ai la flemme de continuer à ranger, et ça se fait ressentir de cette façon. Tous les moyens sont bons pour arrêter la tâche la plus emmerdante qui soit, n'est-ce pas ? Je propose donc à Emilie de jouer avec moi. Celle-ci stoppe tout mouvement, et paraît surprise. Quoi ? Elle n'avait donc pas entendu que la musique ne beuglait plus à travers les enceintes ? Sa tête surprise me fait légèrement rire. « Just Dance ? Evidemment, que je l'ai. Je les ais tous, à un ou deux près. » J'assure d'une voix forte, sans me soucier du bruit que je peux bien faire. Le boucan d'il y a quelques minutes était pire que tout, de toute façon. Je peux même me mettre à hurler, si j'en ai envie.

« Je suis trop forte à ce jeu. » S'exclama-t-elle, légèrement machiavélique sur les bords. Me cacherait-elle quelque chose, la petite ? genre, des heures intensives de jeu, ou ce genre de trucs complètement fous ? Non, parce que, je suis assez forte moi aussi, mais pas assez pour prendre le risque de dire un truc pareil. Je ne peux pas me vanter de quelque chose dont je ne suis pas sûre à ce point. Oh, je m'en sors pas mal du tout. Mais de là à être totalement sûre de mon coup ? Loin de là. « On verra bien ! Si tu gagnes, je t'invite au restau de ton choix demain, deal ? » Je lance, enjouée et souriante. Bah, c'est pas le fait de payer deux repas au restau qui va me tuer ... Si encore je perds. Peut-être qu'elle ne fait que bluffer, après tout. Je jette un regard autour de moi à mon tour, et finit par repérer ce que je cherche. Une pile de DVDs, CDs, et jeux en tout genre, que j'ai disposée là dans le but de la ... trier. Sauf que ça fait un sacré bout de temps que ça traîne, presque depuis mon aménagement en fait, et que je trouve jamais le temps (ou la motivation, au choix) de faire ce que j'ai à faire. Je m'en approche et passe mon doigt le long de chaque boîte, avant de trouver ce que je cherche. Evidemment, il est presque tout en dessous. Mais comme à mon habitude, je ne me gêne pas pour pousser tout le reste et récupérer Just Dance 2014, le dernier en date, et qui dépote tout. Bien sûr. Sans plus attendre, je le brandis face à Emilie, et vais lancer le jeu. « On commence par quoi ? Je crois qu'il y a ton groupe préféré les One Vision, ou je sais pas trop quoi là ... » Dis-je, dans une vaine tentative de lui faire plaisir. Non, parce que je suis parfaitement incapable de retrouver le bon nom du groupe, moi ...
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyLun 3 Fév - 15:51

Le ménage, c'est probablement un des trucs qu'on fait le plus durant sa vie, avec travailler et être en voiture ou tout autre moyen de transport, de nos jours. Il faut tout le temps ranger ce qu'on a bougé ou utilisé, laver nos vêtements et notre vaisselle, passer l'aspirateur ou le balai, la serpillère quand c'est vraiment terrible, faire la poussière sur toutes nos étagères, faire des machines pour pouvoir s'habiller, étendre le linge tout mouillé, repasser les chemises et autres beaux vêtements, plier, ranger, laver, frotter... On y passe bien tous nos dimanches. C'est peut-être pour cela que c'est aussi énervant et déplaisant. Pourtant, Emilie ne l'avouerait jamais, mais ce n'est pas une corvée pour elle. Après tout, elle a apprit le moindre geste ménager en compagnie de Papou et Popa, les deux pères les plus géniaux qui soient. Si doués en matière d'éducation qu'ils ont réussi à ce qu'elle prenne plaisir aux gestes quotidiens les plus ennuyeux. Même maintenant, quand elle refuse de s'exécuter et de ranger sa chambre, ce n'est que pour voir la colère leur monter au nez et rire d'eux. Dès que ça devient sérieux, elle s'y met sans qu'on ait besoin de le lui dire. Mais Monsieur et Monsieur Ronsard n'ont pas l'air de l'avoir compris – à moins qu'eux aussi apprécient les petits jeux de leur fille.
Mais ce n'est pas pour autant qu'une partie de Wii n'est pas plus alléchante pour la petite fille. Surtout si elle peut choisir le jeu et que l'on a Wii Danse sous la main. C'est une invention absolument géniale, qui allie les deux choses qu'elle aime le plus au monde : la danse et le jeu. La réponse de Siobhan fait sourire Emilie : en même temps, qui a une Wii et pas Wii Danse ? C'est probablement un des jeux les plus populaires de la franchise, et à raison ! « Cool ! » lance-t-elle avant de lancer un avertissament à la grande blonde, le tout sur un ton de requin à la chasse au petit poisson. Parce que, réellement, il faut être fou ou danseur étoile pour croire pouvoir battre la rouquine à ce jeu-là. Mais sa nouvelle amie ignore tout des activités extra-scolaires de l'adolescente, qui compte bien en tirer avantage sans se soucier un instant d'une quelconque éthique – elle ne sait pas vraiment ce que ça veut dire de toute façon – ou du principe d'honnêteté. C'est qu'un jeu après tout, et si elle est extrêmement mauvaise perdante, elle sait aider les autres à relativiser avec son grand sourire hypocrite. Et puis, c'est pas elle qui lance des paris pareils et qui mette de l'enjeu dans un simple divertissement ! Soulevant un unique sourcil en signe d'étonnement, elle lève ses yeux clairs sur Siobhan : « T'es sure ? » Mais il ne faut pas tenter le diable, et celui-ci est peut-être petit, il est pourtant bel et bien roux et diabolique. Avant de lui laisser le temps de répondre, la française enchaine : « Ok ! Deal ! » L'adrénaline commence à monter dans le petit corps fatiguée de la jeune fille, et elle a prononcé ces derniers mots avec les intonations françaises.
Elle suit du regard la belle et grande jeune femme tandis que celle-ci récupère le boitier du jeu, en sort le CD et le lui montre victorieusement. Elle répond par un hochement de tête énergique et un gigantesque sourire, tel qu'elle seule en a le secret. Et peut-être le chat dans Alice au Pays des Merveilles, bien que son sourire à lui soit quand même carrément plus flippant. Mais en taille, ils peuvent rivaliser. Emilie ne se gêne pas et s'avance à son tour pour récupérer une manette tandis que son hôtesse glisse le jeu dans la console. Pour un peu, elle sautillerait d'excitation. Il faut dire qu'en temps normal, elle est déjà hystérique. Quand elle joue à Wii Danse, elle est hystérique et excitée. A l'instant présent, elle est hystérique, excitée, fatiguée, et encore excitée parce qu'elle fait une bêtise et qu'elle s'est fait une amie (surtout ça, les bêtises elle en fait tout le temps, ça a perdu de sa vertu excitante). Ca fait beaucoup pour son corps d'adolescente plein d'hormones.
Tandis que le jeu démarre et que le logo bien aimé s'affiche sur l'écran, Siobhan propose de commencer par les... WHAT ? La française lève des gros yeux vers elle. Avant de se souvenir de Smoke on the water et de l'autre truc encore plus bruyant. Elle se ressaisit avant de faire le moindre commentaire et gromelle : « One Direction ! » avant de cliquer machinalement sur le bouton qui règle la télécommande par rapport aux capteurs de la console. Une fois qu'elle s'est déchainée sur les pauvres boutons qui n'ont rien demandé, elle s'est suffisamment calmée pour lever les yeux sur la criminelle : « On n'est pas obligée, la choré est pas... » Super, qu'elle allait finir, risquant de dévoiler explicitement sa connaissance quasi-parfaite du jeu et des différentes danses. « Enfin, comme tu veux ! » renchérit-elle avec un sourire innocent. Mais sa tête qui hoche de haut en bas suggère inconsciemment à sa nouvelle amie de poursuivre cette idée.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: the party don't start till i walk in. (siobhan)   the party don't start till i walk in. (siobhan) EmptyDim 23 Fév - 21:42



the party don't start till i walk in.
(baha men) ▽ Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ? Who let the dogs out (woof, woof, woof, woof) ?
Quoi de mieux, pour décompresser, qu'une bonne partie de Just Dance ? Rien, bien sûr. C'est le jeu sur lequel j'adore me défouler, à toute heure du jour, comme de la nuit. Les chansons ont beau ne pas être si nombreuses que cela quand on y joue régulièrement, je n'arrive pas à m'en lasser. J'aime danser et même si j'aimerais que tout cela soit un peu plus "rock", je ne peux pas me plaindre. C'est déjà très bien comme ça. J'arrive à diversifier un peu, et il m'arrive aussi de faire mes propres chorés, au beau milieu de mon salon, sur des chansons que je choisis moi-même. Je ne me limite, et ne m'arrête, pas à ce jeu, aussi amusant soit-il. Je n'hésite pas à lui proposer un restaurant, dans le cas où elle gagne, sans doute un peu trop sûre de moi. Je ne sais pas si elle a cette console chez elle, ni même ce jeu, mais j'estime y jouer suffisamment souvent pour avoir mes chances. Enfin, on verra bien de toute façon, et puis ... Maintenant que c'est proposé. Je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour ne pas perdre et, dans le pire des cas, espérer qu'elle n'ait pas des goûts de luxe en matière de bouffe. Sinon, j'suis dans une sacrée merde ! J'suis déjà pas mal fauchée alors s'il faut, en plus, que je paye un restaurant quatre étoiles pour deux personnes, je vais devoir préparer mon estomac à se restreindre. Enfin, on verra bien en temps et en heure. « Et si je gagne ... Tu devras me préparer un repas du tonnerre ! ça te va comme ça ? » Je propose, d'une voix fluette, et légèrement plus inquiète. Son enthousiasme fait flipper. J'ai l'impression qu'elle est prête à tout pour gagner.

Peut-être que j'me suis trompée sur toute la ligne et qu'en réalité, c'est une prodige de la danse. Je vais perdre. Oh bordel. Je. Vais. Perdre. Je ne me laisse pas déstabiliser pour autant, et estime que, de toute façon, je n'ai pas grand chose à perdre. Ce ne sera l'affaire que d'un petit restaurant. Rien de bien grave. Et puis, si je m'y mets à fond, il n'y a pas de raison pour que je perde ... N'est-ce pas ? J'essaye de garder une expression aussi neutre que possible. Rester impassible face à tout type de situation, c'est la clé du succès et de la réussite. Je ne dois pas montrer que je suis d'ores et déjà déstabilisée. J'allume la wii, lance le jeu, et tend la seconde manette en direction d'Emilie, un air déterminé collé au visage. Je ne vais pas la laisser gagner aussi facilement. Oh non, je vais me battre, et y mettre toute mon énergie s'il le faut. Mais je ne perdrai pas. Point. Et si je perds ... et bien, on verra en temps et en heure. Je lance un regard à Emilie, et la questionne sur le choix de la chanson. Sur quoi veut-elle danser ? Je connais pas mal le jeu et je l'ai en permanence avec moi, alors autant lui faire plaisir, à elle. D'ailleurs, j'suis même prête à me sacrifier, en lui proposant de commencer par son groupe. Celui dont je ne me rappelle même plus le nom. « Bon, allez, on part sur ça ! » Je lance finalement, bien consciente que la jeune fille meurt d'envie de se défouler sur cette chanson là.

Même si je ne les apprécie nullement - faut dire ce qui est, les musiques sont pas franchement originales ... Enfin, pas du tout à mon goût quoi -, ça me fait plaisir de lui faire plaisir. Et puis, je suis persuadée que cela ne va pas me déstabiliser quant à la suite. Ce n'est pas pour autant qu'elle va gagner, j'essaye de m'en persuader en tout cas. La choré n'est pas forcément la même que celle du clip. Alors ... ça devrait aller. Un dernier regard en direction d'Emilie, et je lance la chanson, qui ne tarde pas trop à démarrer. Kiss you est encore pire que ce que je pensais, mais je me retiens bien de le dire. Je n'ai pas envie de me faire tuer par ma nouvelle amie, parce que j'aurais osé dire du mal, une fois de plus, de son groupe favori. Je sais ce que c'est, il m'arrive aussi d'être comme cela quand cela concerne mes musiques. Pendant un peu plus de trois minutes, je me déchaîne, et essaye de faire les mouvements comme ils le sont demandés. Au départ, nos deux scores étaient très "voisins", mais très vite, Emilie prend son envol. C'est ... Comme si elle connaissait par coeur, en fait. Parce que je pense m'en sortir pas trop mal (en témoigne mon score), mais elle a des "Perfect" à tous les coups, ou presque. Etonnant ... Quand la musique s'arrête, je reste immobile quelques secondes, le temps de reprendre mon souffle, avant de me tourner vers elle. « Tu m'as laminé ... » Dis-je d'un ton fataliste, et quelque peu suspicieux. Je suis certain qu'elle connaissait par coeur la choré ! C'est pas possible autrement. Moi, mauvaise joueuse ? Mais pas du tout ! La preuve, je préfère me taire et ne rien lui dire à ce propos. J'aurais sans doute fait pareil à sa place ...
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