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 LOU-ANN ▽ what the fuck ?

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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: LOU-ANN ▽ what the fuck ?   LOU-ANN ▽ what the fuck ? EmptyLun 26 Aoû - 13:37



what the fuck ?
(jeux d'enfants) ▽ Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool !
Plus les semaines s'écoulaient, et mieux je me sentais dans cet immeuble. Bon, subsistait toujours le problème de mon voisin d'en face qui semblait avoir pris pour objectif de me pourrir la vie jusqu'au bout. Bon ... Ok ... Je n'étais pas mal dans mon genre également, et je faisais toujours en sorte de le faire chier, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était toujours plus fort que moi. J'étais peut-être la pire de nous deux, puis que je ne me gênais généralement pas pour chanter à tue-tête dans mon appartement, en sachant parfaitement que ma voix sonnait extrêmement faux. De son côté, il faisait plutôt des coups en douce, mais il les faisait quand même, et c'était suffisant pour que je ne m'arrête pas. Surtout pas. Il méritait tout ce que je lui faisais subir, un point c'est tout. Hormis ce détail non négligeable dans ma vie à Dingo Street, je me plaisais plus que de raison ici. Tout le monde était fou, bien que chacun à sa façon, et j'adorais l'idée de pouvoir me lâcher autant que je le faisais. Jamais je ne pourrais me faire juger en agissant de la sorte ici. Je pouvais mettre de la musique à fond à trois heures du matin, tout comme je pouvais me balader à moitié nue dans le couloir quand l'envie me prenait. Cela ne posait de problème à personne et pour tout dire, j'avais vu des gens faire bien pire que cela ... Ce que je faisais était finalement très raisonnable, surtout que cela avait dû m'arriver une fois à tout casser de me promener en sous-vêtements sur le seuil de ma porte. Rien de bien dramatique, donc.

A part ça, j'aimais beaucoup participer aux très nombreuses fêtes qui étaient organisées dans l'immeuble. Il y en avait au moins une chaque soir et il était rare que je n'y sois pas. Ce soir, par exemple, je ne m'étais pas privée, et ce, même si je travaillais très tôt le lendemain matin. Il était bien trois heures quand je m'aventurai jusqu'à l'appartement que je partageai avec Lou-Ann et Naël. Je ne les avais pas vus à la soirée, mais ils ne devaient pas être bien loin. Je venais de passer les dernières heures à danser, et surtout ... à boire, et je n'y voyais pas très clair. Du coup, il me fallut une bonne vingtaine de minutes avant de réussir, enfin, à glisser ma clé dans la serrure. Je la tournai aussi délicatement que possible, puis entrai dans l'appartement silencieux, pour finalement refermer la porte derrière moi. Je soupirai en me rappelant que d'ici cinq heures, je devrais me lever et me préparer pour aller bosser. Autant dire que cela avait de quoi mettre mon moral au plus bas. Ce n'était pas parce que mon travail ne me plaisait pas, après tout, être serveuse n'était pas franchement déplaisant, mais mon patron avait de quoi me rebuter, et me donner envie de démissionner sans tarder. Je ne le ferais pas, parce que j'avais besoin de ce salaire, mais je n'en pensais pas moins.

Dès le départ, je l'avais mal senti, parce qu'il était arrogant, hautain, beaucoup trop autoritaire, et foutrement agaçant. Il n'avait de cesse de me faire du rentre-dedans, littéralement parlant, et j'avais beau lui dire que je n'étais absolument pas intéressé par lui, cela ne lui posait pas le moindre problème de conscience d'insister encore et toujours. Il avait même déjà eu le culot de poser la main sur mes fesses, une fois. Autant dire qu'il s'était pris une gifle qu'il n'était pas prêt d'oublier, et les clins d'oeil aguicheurs -et oh combien repoussants- avaient laissé place aux regards noirs. Heureusement que je réussissais à rester calme, parce que ce n'était pas l'envie qui me manquait de lui en mettre une deuxième. Et j'avais aussi beaucoup de chance qu'il ait trop besoin de personnel pour ne pas avoir pris la décision de me virer ... Brr, rien que de penser à lui, j'avais la nausée, tiens. Je jetai dans un coin de la pièce sac à main, clés, et talons aiguilles, avant d'aller m'affaler sur le canapé ... Mais je n'étais pas seule. Je tombai à moitié sur les genoux de Lou-Ann, installée là. Je poussai un cri surpris, et plaquai ma main sur la bouche en me relevant brusquement. « Merde, tu m'as fait peur ! », lançai-je d'une voix sans doute un peu trop forte mais je n'y prêtai pas attention. Je soufflai, ris nerveusement, puis m'installai à ses côtés. « Qu'est-ce que tu fais là à cette heure-là ? », lui demandai-je, sincèrement curieuse.
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Lou-Ann Morrighan


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Lou-Ann Morrighan
MessageSujet: Re: LOU-ANN ▽ what the fuck ?   LOU-ANN ▽ what the fuck ? EmptyMer 30 Oct - 17:08



what the fuck ?
(jeux d'enfants) ▽ Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool !

- SALAUD ... GOUJAT...  !

- QU'EST-CE QU'ELLE ME VEUT LA GROSSE?

Je sursauta et me cacha sous mon oreiller en grognant . Y-avait-il meilleure façon de se réveiller le matin? Comment mieux entamer sa journée que par une dispute d'inconnus sous sa fenêtre ? Entendre des gens brailler comme des animaux sur la chaussée ne devrait-il pas être interdit par la loi? Le jet d'objets ou de meubles sur ces mêmes passants serait mal vu? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête . Je n'étais dejà pas matinale à la base , mais là c'était vraiment trop pour moi, j'ai été réveillée par de parfaits inconnus , je me posais des questions totalement insignifiantes alors que je detestais me prendre la tête dès le matin et comble du bonheur j'avais une gueule de bois phénoménale . Je décida de me lever tans bien que mal , attrapant la première chose qui me passait sous la main , en l'occurence une pomme un peu trop mûre qui traînait sur ma table de chevet. D'où sortait cette pomme? Encore une question à laquelle je ne saurai répondre. Non pas que j'avais une dent contre les fruits, mais généralement quand j'avais un petit creux dans la nuit c'était plus pizza ,chocolat ,que pomme et ananas ,mais bon vu ce que j'allais en faire de toute façon... J'ouvris la fenêtre en frissonant , il ne faisait pas très chaud et j'étais encore en sous-vêtements mais je n'en avais strictement rien à faire ,j'étais fachée , enervée, outrée et c'était ça qui importait , la bombe à retardement allait bientôt exploser. La pomme dans la main et les sourcils froncés ,  je cherchais d'un regard assassin les coupables , les responsables de ma mauvaise humeur .

- ET VOUS LABAS ? CA VOUS DERANGERAIT D'ALLER VOUS GUEULER DESSUS AILLEURS? YA DES GENS QUI DORMENT JE VOUS SIGNALE ! ET EN PASSANT MONSIEUR VOUS FERIEZ BIEN DE VOUS LA FERMER , VOUS ETES AUSSI GRAS QUE VOTRE FEMME SI CE N'EST PLUS ! MAINTENANT DEGUERPISSEZ AVANT QUE JE DESCENDE VOUS BOTTER LCUL A TOUS LES DEUX !

Je les regarda rester là un instant avec leur mine abassourdie. Non mais comment pouvait-on être aussi bêtes? Je venais de les prévenir que j'allais peut-être descendre leur botter l'cul et eux restaient là , bouche ouverte à gober des mouches. Ils ne me conaissaient pas ceux-là c'est sur , sinnon ils auraient tout de suite pris leur jambe à leur coup , parole d'hystérique. Je leur lança alors un regard noir et envoya de toutes mes forces le fruit que je tenais en main sur le trottoir ,de rage et la regarda explosé juste devant le couple  . Je leur lança ensuite tout ce qui me passait sous la main , piles , bouteilles et quand je n'eu plus rien à leur envoyer à la figure je me baissa pour tater le sol à la recherche d'un nouveau projectile . Je me leva furibonde lorsque ma main trouva une chaussure , je lui jeta un regard interrogateur

* Tiens, mais elle n'est pas à moi*

j'hocha alors la tête .

*Tans mieux!*

Et je la jetta de toutes mes forces en direction  des deux débiles qui n'avaient toujours pas bougés d'un pouce. Heureusement ils étaient bêtes mais pas fous pour autant et prirent leur jambe à leur cou après cette énième attaque. Je les mitrailla une derniere fois du regard et  claqua la fenêtre pour me laisser retomber sur mon lit .

* Il y en a qui ont vraiment aucun respect put***...*

Je tapa des pieds sur mon lit , de rage . Bizarement ca ne m'avait pas vraiment appaisé de leur lancer toute sorte de choses au visage , le mal était fait . Je savais pertinement que je ne pourrais plus me rendormir . Pas tout de suite du moins... Je me leva donc à nouveau , dépitée et me dirigea vers la cuisine en traînant des pieds et en maudissant tous les couples de la Terre . Mais en chemin , une pensé soudaine me contraint à m'arrêter. Il faisait encore noir quand j'avais ouvert la fenêtre . Pourtant le soleil se levait  à six heures ?! Il n'y avait pas d'eclipses de prévu que je sache ?!Mais... Quelle heure était-il alors ? Je repris ma route vers la cuisine et m'arrêta devant l'horloge fixée au mur . TROIS HEURES?! Comment ça trois heures? Il devait y avoir une erreur , c'était impossible . A quelle heure je m'étais couchée? Et surtout pourquoi? J'essayais de trouver les réponses à mes questions tout en me préparant un café. J'étais vraiment dans le brouillard et j'essayai de me souvenir de ma soirée de la veille en vain. Ce qui était sure c'est que j'avais bien consommer , je devais être  totalement déchirée étant donné que je ne me souvenais plus ni ou , ni avec qui j'étais , ni à quelle heure j'étais rentrée . C'est en voyant mes chaussons que j'ai eu droit à mon premier indice. Ils étaient remplis de serpentins et de conffetis . Dooooooooonnnnnnnnnnnc , j'étais sorti en chaussons , ce qui voulait surement dire que j'étais à une fête de l'immeuble pas vrai? J'étais quand même pas sorti en chaussons dans la rue ? Mais Non ! Enfin...? C'était le total black out . Je ne me souvenai de rien ... Heureusement mon café était prêt ,il allait peut-être réussir à me remettre les idées en place.  Je m'installais confortablement sur le canapé tout en serrant la tasse qui me réchauffais les mains lorsqu'un nouveau problème se présenta. Ou était cette foutu télécommande ? Bon ok... C'était pas vraiment un problème , ca arrive à tout le monde de plus arriver à mettre la main sur sa télécommande , mais ça , plus tous les autres soucis qu'j'avais eu dans le quart d'heure qui précédait , c'était trop ! Je soupirai en entammant mes recherches. Elle n'était pas sous l'canapé , ni dans , ni sur , ni dans la cuisine ... What the fuck? J'esperais que j'l'avais pas balancé par mégarde sur ces deux cons parce que si c'était l'cas j'allais devoir dire au revoir à la télé pendant quelques temps et non seulement j'aurai plus rien à faire, Siobhan et Naël allaient me haïr mais en plus le macaque me rendrait vite la vie infernale , enfin plus qu'il ne le fait déjà j'veux dire. Je poussa un soupire de soulagement , ahh elle était là ! J'allais repartir m'étaler sur le canapé lorsque je me rendis compte de ce que je venais d'voir. DANS LE POT DE L'ARBUSTE? Putin qu'est-c'quelle foutait à moitié enfoncée dans cette mortherfucking plante verte? Là ca devenait un peu inquiétant quand même. D'autant plus qu'en passant devant le miroir pour aller enfin m'étaler, je me rendis compte que je portais une casquette de flic.

- Putain elle est trop bien faite...

Je la pris en main et me rendis compte qu'elle n'était pas en plastique et qu'elle était vraiment très réaliste. Mais c'est en regardant à l'intérieur que je fus la plus surprise. Sur l'étiquette était inscrit le nom et le grade du policier à qui elle appartenait , enfin c'est c'que j'en ai déduis... Je la posa sur la table avant de m'installer enfin sur le sofa. J'alluma la télé et grimaça en me rendant compte que mon café était tiède. Tant pis , je n'avais aucune envie de me relever . En plus je manqua de m'étouffer en sursautant lorsque le singe déboula avec cache œil et chapeau de pirate sur la tête ,d'un placard de la cuisine . Non mais...? Qu'est-ce qu'il foutait dans l'placard? Ou avait-il eu c'putain de chapeau? Et comment avait-il su que j'avais allumé la télé ? Il avait un radar interne?... Je souffla , il fallait vraiment que je me recouche , je ne comprenais plus rien. N'ayant pas la force ni l'envie de retourner dans mon lit , je laissa au singe le soin de choisir les chaînes pendant que je roulais tranquillement un joint. Je ne broncha même pas lorsqu'il me le prit des mains pour le finir , je glissais déjà dans les bras de Morphée . Dieu merci !


Malheureusement mon sommeil fut (certainement à nouveau ) de courte durée , perturbé par une succession de bruits . Je grimaça et ouvrit lentement les yeux . Des fesses se dirigeaient droit sur moi , je poussa un cri aigu et sursauta lorsqu'elles se posèrent sur mes jambes. C'était Siobhan et elle aussi criait.  Nous nous sommes regardé quelques secondes avant de nous calmer ...

- Merde, tu m'as fait peur !

- Et toi alors? J'ai failli avoir une crise cardiaque !

Je soufflai tout en posant ma main sur ma poitrine.

- Qu'est-ce que tu fais là à cette heure-là ? »

J'esquissa un sourire .

- Ben à moins qu'tu m'ai foutu dehors j'habite ici ! Mais.. pour c'qui est de l'heure franchement je me pose aussi la question... GGDB ...

Sio' me lança un regard interrogateur.

-Grosse gueule de bois ! Et toi d'ou tu viens? On était ensemble hier soir?

Siobhan arriverait peut-être à me rafraîchir la mémoire. Je me leva en attendant sa réponse pour nous faire des cafés . Par la même occasion je sortis une bouteille de whisky , de la chantilly et du cacao . Bénis soit l'inventeur du irish coffee .  Je déposa les ingrédients sur le bar et attendit à coté de la machine que coule le deuxième café.

- Tu travailles pas toi demain?

Et oui, je choisissais souvent mes horaires en tant que journaliste free lance mais il n'en était pas de même pour tout le monde et ça , j'en étais bien consciente. Je compatissais pour mon amie qui n'avait vraiment pas un travail facile. Je lui souriais en attendant des réponses.

-Un irrish?


.
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Siobhan J. Fitzgerald


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Siobhan J. Fitzgerald
MessageSujet: Re: LOU-ANN ▽ what the fuck ?   LOU-ANN ▽ what the fuck ? EmptyDim 3 Nov - 21:18



what the fuck ?
(jeux d'enfants) ▽ Les amis c’est comme les lunettes, ça donne l’air intelligent, mais ça se raye facilement et puis, ça fatigue. Heureusement, des fois on tombe sur des lunettes vraiment cool !
La vie à Dingo Street n'était, certes, pas des plus faciles, mais il fallait faire abstraction des trop fréquentes fois où le volume sonore dérangeait les locataires dans leur sommeil, et tout allait pour le mieux. Tous ceux qui étaient munis de boules quies en plein fonctionnement devaient être capables de tomber d'accord là-dessus : la vie ici était fantastique. Bon, comme de partout, il devait aussi y avoir quelque exception, genre ... Comme mon voisin. Spencer Hopkins. Un con pas fini. Enfin, c'était, en tout cas, ce dont j'essayais de me convaincre. Dans le fond, je savais que si je n'agissais pas comme une vraie garce depuis mon arrivée ici, tout se passerait mieux entre nous, mais le fait était que je m'amusais beaucoup trop pour faire demi-tour maintenant. Car oui, cela m'éclatait de lui pourrir la vie, de faire de ses nuits des cauchemars, et ce genre de trucs farfelus et bien compliqués qui ne pouvaient intéresser personne d'autre que moi. C'était même plaisant de penser aux futures crasses que je pourrais lui faire, quand je me faisais trop chier au boulot. Ou même quand je n'arrivais pas à dormir, tiens. Enfin, de toute façon, je me trouvais toujours un peu de temps libre pour me lancer dans la rédaction d'une future merde à lui foutre en pleine gueule. Parce que si cela m'amusait beaucoup de faire le ménage quand je rentrais du boulot, à trois heures du mat' à peu près, donc, ce n'était pas suffisant. Il fallait toujours que je trouve plus. Que je le fasse plus chier encore, que je lui pourrisse encore un peu plus la vie. Je n'étais jamais satisfaite, et bien je le pouvais encore une fois. Hormis cette aspect de ma vie ici, je devais bien avouer que tout me plaisait ici. Même le vieux fou de je-ne-sais-plus-quel-étage trouvait le moyen de me faire mourir de rire à chaque fois que je le voyais s'égosiller sur les gosses qui venaient l'emmerder. Il leur gueulait dessus mais en même temps ... Il était pas mal dans son genre. Il profitait juste de son statut de "personne âgée" pour jouer les innocents et se venger de ceux qui avaient pour unique objectif de lui pourrir ses journées. Je n'en faisais pas partie, heureusement, j'avais déjà bien assez à faire avec Hopkins.

Ce soir, en revanche, à peine mon service terminée, je sautais dans ma voiture pour rentrer chez moi. Je ne mourais d'envie que d'une seule chose : m'affaler dans un coin et ne plus bouger ... éternellement. Bien sûr, cela n'était pas possible. Mais je savais au moins une chose, c'est que j'allais, pour une fois, foutre la paix à Spencer et le laisser profiter pleinement de sa nuit. C'était un miracle que je pense ainsi, alors il avait intérêt d'en profiter au maximum, cela n'arriverait, en effet, pas tous les jours. Loin de là, même. J'étais juste trop crevée pour m'attarder sur son cas et ... Et d'ailleurs, je ne devrais même pas penser à lui ! Il devait être dans son appartement, et c'est également ce que je fis. Ce à quoi je ne m'étais pas attendue, en revanche, c'était à ne pas être seule dans le salon. Oh, bien sûr, je savais parfaitement que je ne vivais pas seule ici -il me le rappelait bien assez souvent d'ailleurs, genre quand je passais l'aspiration à trois heures du matin et que cela ne leur plaisait pas. Foutu Hopkins, encore une fois-, mais cela ne m'empêchait pas de m'imaginer seule. Je jetai un dernier regard sur mon portable, pour voir qu'il était trois heures du matin largement passés, et m'affalai sur le canapé... Qui était déjà occupé par Lou-Ann. Une main posée sur mon coeur qui battait à vive allure, je tentai difficilement de reprendre une respiration normale. Evidemment, aucune de nous deux ne put retenir un cri strident. C'était Naël qui allait être content. Encore une fois. Pour une fois que cela ne venait pas uniquement de moi, pourtant ... « Et toi alors? J'ai failli avoir une crise cardiaque ! », s'exclama-t-elle à son tour. Je posai mon regard sur elle, laissai tomber mon bras le long de mon corps. Et je finis par exploser de rire, là, plantée devant elle, les bras ballants, et le coeur d'ores et déjà rétabli. « Ce serait quand même la loose de mourir comme ça, d'une crise cardiaque, parce qu'on a eu peur. », lâchai-je entre deux éclats de rire. Mieux valait en rire qu'en pleurer, après tout.

Je finis, après quelques secondes supplémentaires, par me calmer et m'affalai sur le canapé ... à côté d'elle, et pas sur elle, cette fois-ci. Et puis, j'étais curieuse de savoir ce qu'elle faisait ici à une heure aussi tardive ... Ou aussi matinale, selon les personnes concernées. Pour ma part, c'était une heure tout à fait normale. Je vivais de nuit, la plupart du temps. C'était à cause de mon boulot, voilà tout. « Ben à moins qu'tu m'ai foutu dehors j'habite ici ! Mais.. pour c'qui est de l'heure franchement je me pose aussi la question... GGDB ... », expliqua-t-elle. J'aurais pu, et peut-être même dû, rebondir sur le "à moins qu'tu m'ai foutu dehors j'habite ici", mais je ne le pus pas. Pour la simple et bonne raison qu'à la mention de "GGBD", je haussai les sourcils, curieuse de savoir ce qu'elle voulait bien dire par là. AAAAAAH Lou-Ann, quelle femme mystérieuse et ... étrange. Dans le bon sens du terme, bien sûr. Elle finit par comprendre le sens de mon regard posé sur elle, et s'expliqua. Je n'avais même plus besoin de parler, tiens ... « Grosse gueule de bois ! Et toi d'ou tu viens? On était ensemble hier soir? » Une nouvelle fois, j'explosai de rire. Comment aurais-je pu me retenir, sincèrement ? Elle avait l'air tellement ... Perdue que je ne le pouvais tout simplement pas. Je me calmai plus rapidement cette fois-ci, et lui souris. « Et non, je ne vais pas pouvoir éclairer ta mémoire. Je bossais pendant que tu faisais la fête. », lançai-je, une moue désolée collée sur le visage. Un peu déçue, aussi, parce qu'il était devenu rare que je puisse faire la fête comme elle l'avait apparemment fait. Sauf quand les soirées terminaient plus tard, et que je les rejoignais une fois le boulot terminé. C'était juste moins drôle que d'arriver dès le début de celle-ci. Enfin bref ... « Je me trompe ou tu ne te rappelles pas de grand chose ? », lui demandai-je, un sourire légèrement moqueur aux lèvres. Encore une soirée où elle s'était sans doute un peu trop lâchée sur l'alcool ... Comme quoi, il fallait savoir agir avec modération pour ne pas être surprise par les trous de mémoire trop longs.

« Tu travailles pas toi demain? » Je tournai la tête pour regarder en face de moi, dans le vide, et posai ma tête derrière moi, contre le dossier. « Non, pas demain soir, j'ai posé un jour. J'en peux plus de mon patron. » Et heureusement, d'ailleurs, que j'avais pris ce jour, j'en avais vraiment besoin. Entre Hopkins qui s'était amusé à mettre la musique à fond dans la nuit de samedi à dimanche - juste pour m'emmerder et se venger - et mes horaires vraiment tardives, j'avais grandement besoin de sommeil. Il allait juste falloir que j'aille acheter des boules quies, j'allais en avoir besoin si je voulais me reposer correctement. Je ne fis pas vraiment attention à ce que faisait Lou-Ann, elle n'allait pas aller très loin, de toute façon. En fait, j'étais contente de l'avoir croisée, cela faisait du bien de voir un peu de vie humaine quand je rentrais du boulot. Cela n'arrivait pas souvent ... Pour mon plus grand désarroi. « Un irish? » Je me retournai pour regarder Lou-Ann, à quelques mètres de là. Je souris et me levai, pour la rejoindre. « Avec plaisir, merci ! », aquiesçai-je en souriant. Il n'était pas rare que Lou-Ann ne nous prépare ce genre de trucs et j'adorais toujours autant cela. Il faut dire qu'elle les faisait comme une chef. « Et toi alors ? Tu avances dans tes articles ? », lui demandai-je, après m'être accoudée sur le bar face à moi. J'avais très sommeil et très envie d'aller me plonger sous ma couette pour dormir des heures et des heures mais maintenant que Lou-Ann était là, j'avais juste ... Envie de papoter avec elle. Pour une fois que nous en avions l'occasion, je ne voulais pas passer à côté de cette chance. Et puis, depuis que je m'étais mise en faux couple avec Naël, j'avais peur qu'elle ne nous en veuille, voir m'en veuille. Après tout, elle avait beau le nier autant qu'elle le voulait, je savais, j'étais persuadée même, qu'elle était amoureuse de lui. Elle n'avait soit pas encore ouvert les yeux, soit peur de l'avouer. Et je voulais que cela change. Ils méritaient tous les deux d'être heureux ensemble.
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