Extrait du New-York Times daté du 22 Décembre 2006


Une prise d'otages tourne mal, dix civils tués, deux policiers gravement blessés.

C'est par une froide journée de décembre qu'a eu lieu un braquage à la Banque Centrale de New-York. Les preneurs d'otages sont arrivés avec des armes lourdes en début de journée et un véritable drame s'est produit. Sous la responsabilité du capitaine Browlin à la brigade de répressions des crimes violents.

Alors que la situation dégénère après douze heures de négociations quand les bandits comprennent qu'ils n'auront pas ce qu'ils veulent, le capitaine Joshua Browlin prend la lourde responsabilité d'envoyer une équipe de la brigade d'interventions d'élite à l'intérieur. Deux otages sont déjà morts et baignent dans le sang à ce moment là.
Après plusieurs minutes d'infiltration aux divers points cardinaux du bâtiment, les agents entrent à l'intérieur. S'ensuit alors un carnage digne des plus grands films d'action. Deux agents sont à terre et huit autres civils perdent la vie dans les tirs croisés.
La prise d'otages se soldera par le suicide des quatre malfaiteurs, la mort de dix otages et enverra deux policiers en soins intensifs. Pour l'un d'eux le pronostic vital est très engagé.

Extrait du New-York Times du 3 Janvier 2007.

La Police de New York dans tous ses états.

Hospitalisé depuis le vingt deux décembre à la suite d'une prise d'otages meurtrière ayant causé la mort de dix civils, l'agent du SWAT Mike Johnson vient de trouver la mort. Ses blessures critiques selon le corps médical ont causé la mort de l'homme. Deux balles en pleine poitrine. Placé sous respirateur artificiel depuis le mois de décembre, Mike Johnson n'aurait jamais pu respirer par lui même d'après le médecin.

Le responsable de l'intervention, l'agent Browlin s'est confié à la presse dans une conférence que vous nous livrons ci-dessous sans aucune modification.

"Aujourd'hui est un jour affreux. Il rappelle à tous que rien n'est acquis. Il nous rappelle que le crime, que l'horreur a des conséquences affreuses. La mort de dix civils et la mort d'un agent de police des plus respectés. L'agent Johnson n'était pas seulement un collègue, il était un ami, un frère d'armes et aujourd'hui est un jour d'horreur pour New-York, pour les Etats-Unis. Nous avons perdu un homme courageux et cela par ma seule responsabilité. Je tiens à adresser mes excuses les plus sincères à la famille Johnson." L'agent Browlin s'est ensuite allumé une cigarette et a continué ainsi :
"Il est de mon devoir de rendre grâce à Dieu, à prier pour le Salut de Mike. Je vous adresse à tous ma démission directe et définitive des forces de police de New-York. Puisse Dieu garder vos âmes."

L'agent Browlin s'est ensuite réfugié à l'arrière pour verser quelques larmes.

Entrevue psychiatrique de Joshua Rooney Browlin par le docteur Evrett.
Fichier daté au : 12 février 2009
Code confidentiel : 5.
Archives de la police de New-York.

« Bonjour Josh »

« Bonjour Patrick. Ca fait un bout de temps que je n’ai pas vu votre sale trogne ! »

«Trop longtemps en effet, je le crains Josh… »

« Croyez moi vieux débris, je me porte bien mieux sans vous. Depuis que je ne viens plus vous voir au moins mes nuits ne sont pas rythmées par les cauchemars… Parce que sérieux votre tête est un cauchemar à elle toute seule … »

(le docteur Evrett émet un petit rire)

« Nous sommes là pour un bref entretien pour votre possible réintégration dans les forces de police. Commençons immédiatement si vous le voulez bien. »

« En fait, non. »

« Comment cela Josh ? »

« Docteur, j’ai décidé de vivre. De vivre et de profiter. Plus de flic, plus d’alertes, plus de connards dans votre genre. »
(le sujet s’est enfuit de la pièce et n’est jamais revenu)

Extrait du Journal de bord de Joshua.

Wah. Ca dérape sérieusement. Non, je ne sais pas quoi penser franchement. Depuis que je suis loin de la police, j'ai repris le goût à la vie. Je pense être devenu un peu frapadingue. Je me bourre la gueule, j'ai déménagé, je fais la fête.
Je suis détective privé, nan mais tu vois le délire ? Je surveille des mecs qui baisent des putes et des putes qui vont baiser avec d'autres types. C'est magique. Je prends des photos de parties de jambes en l'air, je ruine la vie du bafoué et ça me rapporte du pognon. Y'a franchement rien de mieux, sauf peut-être le pétard que je m'accorde le soir après une longue journée de glande.

La mort de Mike a été dure à encaisser mais maintenant, je crois que ça m'a débridé complètement. Je vois la vie d'une façon différente. Je fais ce qu'il me plait sans jamais me soucier des conséquences. Hier, j'ai manqué de frapper une grand-mère juste parce qu'elle prenait la tête à la caisse d'un supermarché où je me rends souvent.
Et quand on m'arrête parce que je roule trop vite, on me reconnait et au lieu d'avoir une amande, j'ai le droit à des saluts agréables. Putain, la police a révolutionné ma vie je crois...

J'ai changé, physiquement avec mes kilo superflus mais surtout mentalement. Cette façon d'abuser du mot "putain" par exemple. C'est une nouvelle manie quand j'écris et je trouve ça pas mal, ça rajoute un côté colérique rebelle. T'sais le genre "nique la société putain de putain de ta mère" et je trouve ça beau, poétique.
Quelque part, la mort de feu Mike Johnson a été libératrice pour moi. La dose suffisante qui m'a fait voir la vérité sur la vie, trop courte putain, trop courte ! (tiens encore un gros mot !)

Je profite de tout, je peux marcher nu dans la rue si j'ai envie et encore une fois sans avoir peur des conséquences parce que la vie c'est ça ! Faut savoir se faire plaisir putain, se faire plaisir !

Et compte sur moi pour me faire plaisir, bro' !


:

Premièrement, je te souhaite la bienvenue & tiens à te dire que si je n'étais pas une femme mariée... bref. (a)
J'ai adoré ta fiche ! Putain c'que j'ai ris à certains moments (sauf le moment dramatique ). J'adore ton style, c'est agréable à lire.
Du coup, tu l'as compris, j'te valide & te souhaite un agréable moment en notre compagnie (ça fait limite hôtesse de l'air).



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