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 pumped up kicks (spencer)

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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyVen 27 Sep - 12:34

Emilie traine des pieds. Elle grogne une vague réponse à la question de son père. Qu'est-ce que ça la fait chier ! Est-ce qu'elle en a quelque chose à faire, de savoir si ils vont manger un pain aux céréales ou au pavot ? Elle ne sait même pas ce que c'est, d'ailleurs, le pavot ; c'est pas une céréale justement ? Secouant la tête en signe de découragement total, elle laisse échapper un soupir. Elle déteste faire les courses.
pumped up kicks (spencer) Tumblr_mninbv7TMW1rdpyiso3_250Ses chaussures frottent le sol à chaque fois qu'elle avance un pied devant l'autre. Les rayons défilent sous son regard absent. C'est une des rares choses qui est pire ici qu'en France. Les supermarchés sont immenses, et on n'en voit jamais la fin. Elle a l'impression d'y passer sa matinée à chaque fois, alors qu'elle pourrait être chez une de ses nouvelles copines ou en train d'attendre Justin à la sortie de son hôtel. Franchement ! Elle lève le nez sur les dizaines de bouteilles de lait différentes, sans comprendre. Elle tourne la tête vers ses pères, qui blaguent entre eux. Elle n'entend même pas ce qu'ils disent. Dépitée, elle prend un pack au hasard et s'en retourne vers eux, leur tendant l'article d'un air blasé. Aussitôt, Papou la regarde d'un air mi-effrayé mi-amusé et prend visiblement énormément de plaisir à lui expliquer pourquoi elle a fait le pire choix possible. La gamine ne l'écoute même pas. De toute façon, il n'a qu'à le choisir lui-même, son lait, parce qu'elle n'y comprend strictement rien. Tout ce qu'elle veut, elle, c'est se marier avec Justin.
Tandis que les deux hommes éclatent de rire devant l'expression blasée de leur fille, elle s'éloigne d'eux en trainant toujours les pieds, le plus possible, pour bien les agacer. Mais ils sont d'excellente humeur en ce samedi matin et rien ne semble pouvoir leur oter ces sourires énervants. Il est rare que la famille soit aussi peu harmonieuse. Dans leur groupe d'amis, en France, on les surnommait souvent « la famille bonne humeur », « positive attitude » durant la période Lorie de la gosse, « tout va bien » quand ils exagéraient vraiment et occultaient tous les détails négatifs des événements. Comme cette fois où une de ses copines s'était cassé la jambe une semaine avant une compétition d'équitation et qu'ils étaient restés persuadés qu'elle pourrait monter sa jument et participer au tournoi. Une façon de faire face aux choses de la vie que le couple avait inculqué à leur fille, même si on le leur avait parfois reproché. Malgré tout, cela les rend tous les trois très agréables à vivre au quotidien. Ils ont souvent le mot pour sourire, trouve la lumière dans les moments les plus sombres et sont toujours là quand on a besoin d'eux.
La française flane alors dans les rayons, attendant qu'on vienne la chercher pour, enfin, quitter ce lieu maudit. Tandis qu'elle tourne au rayon Sauces – des rangées de bouteilles de Ketchup de formes diverses, quinze sortes de tubes de mayonnaise et quinze autres sortes de pots de mayonnaise, des sauces de salade qui lui donnent envie de vomir, et quelques petites bouteilles de sauce soja –, elle reconnaît un visage parmi la foule de consommateurs. Elle fouille sa mémoire quelques secondes au terme desquelles un sourire machiavélique se forme sur ses lèvres, illuminant son visage enfantin. Enfin ! Une distraction. Aux côtés de Spencer, le voisin de Siobhan, Emilie découvre une femme légèrement âgée, probablement sa mère au vu du comportement de l'homme envers elle. Ils terminent de discuter et partent chacun d'un côté, probablement à la recherche chacun d'une liste très précise d'articles à collecter dans l'immense et affreux hypermarché.
pumped up kicks (spencer) Tumblr_mgw96rUNy31r0y77zo1_250Prenant une grande inspiration pour rester stoïque, Emilie s'avance vers l'infortuné voisin et se compose une bouille angélique. Elle ne va pas rater une occasion pareille ! Cela fera une excellente histoire à raconter à Siobhan la prochaine fois qu'elles se croiseront. « 'Scusez-moi » lance-t-elle avec son accent hésitant. « 'Pourriez m'aider ? J'trouve pas le rayon légumes frais. » Pour cause, elle sait pertinemment que ce rayon est de l'autre côté du magasin, soit à environ dix bonnes minutes de marche à pied. Un petit sourire étire sa bouche. Les blagues les plus courtes ne sont pas toujours les meilleures, et celle-ci a intérêt à tenir longtemps. Elle n'a pas le niveau de son amie blonde quand il s'agit de déranger le grand brun, mais elle tente de s'améliorer.
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Spencer J. Hopkins


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Spencer J. Hopkins
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyMar 8 Oct - 11:10


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Les courses, un vrai calvaire. L'antipode de mes préoccupations. Seul, je me contente bien souvent de plats à emporter, ou d'appeler pour me faire livrer. Et parfois, pour les grandes occasions, de me payer le luxe d'un restaurant. Quand les fins de mois me permettent la petite folie et que je suis pas complètement à sec. Mais voilà, je serai un fils bien indigne, si je refusai ce service à ma très chère et adorée mère. Ma génitrice, qui commence à avoir de la bouteille, tient fermement la liste de ses courses tout en détaillant les rayons. L'air méthodique et concentré que je lui connais depuis toujours. Un rituel méthodique, mais barbant. Mais voilà, l'un des rares moments que je puisse partager avec elle depuis mon retour. J'ai une dette envers cette femme, qu'est-ce donc qu'une après-midi ennuyeuse et laborieuse à remplir une caisse en ferraille, à côté de ça ? Strictement rien. Mains enfoncées dans mon Jogging, mes iris passent en revu les étalages de rayons, tous alignés parfaitement. Chaque produit mis en avant de façon bien définie. Mortel …

«  - Pffff ….
- Arrête de soupirer ! M'engueule ma matrone à côté de moi, comme au bon vieux temps. Ouais, comme quand j'étais qu'un ado attardé. Quoi que là, avec mon jogging trop large et ma dégaine du Dimanche, j'ai pas non plus meilleure allure.

Assailli par des gestes purement mécaniques, je passe un bras dans mon dos pour gratter l'étiquette de mon T-Shirt. Ma nouvelle obsession pour passer le temps, c'est que ce truc me gratte la nuque depuis bien une heure et que j'ai rien sous la main pour l'arracher.

- Ouais ouais … Je rétorque d'une voix traînante avant de poser mes prunelles myosotis sur les fesses d'une grande rouquine.

Et d'être réveillé par une main me frappant le bras, me faisant sourire par la même occasion. A trente ans, ou quinze, les choses ne changeront jamais. Je m'arme de mon plus beau sourire, à faire fondre toutes les femmes. Sauf ma mère …

- Va plutôt me chercher les sauces pour le rôti de bœuf ! Je vais me prendre du shampoing ! Me commande-t-elle d'un ton qui ne requiert aucune protestation.
- 'Vos ordres chef … Je soupire en lui tournant le dos, pour me diriger dans le rayon à ma gauche.

Et me voilà, là, comme un glandu, appuyé sur mon pied gauche, bras croisés tout en fixant les étiquettes d'un air profondément emmerdé. Le rôti de bœuf, le rôti de bœuf, mon cul ouais. Une sauce, c'est une sauce ! C'est bien une manie de bonne femme ça … Matcho, moi ? Rien qu'un tout petit peu. Pour un peu que je foute la main dans le cabulte, et ce serait le bouquet final.

-  'Scusez-moi.  Lance une petite voix à l'accent Français plus que prononcé dans mon dos.'Pourriez m'aider ? J'trouve pas le rayon légumes frais. 


Quoi, j'ai la gueule d'un vendeur ? Agacé, je me tourne à peine, jaugeant la gamine qui me regarde d'un air parfaitement innocent. Mignonne, mais vachement jeune. Oh merde. La sale gosse qui traîne avec ma garce de voisine. Ouais ouais, je sais qu'elle est pote avec Siobhan. Et rien que pour ça, je serre les dents sous mes babines closes tout en lui jetant un regard dénué de sentiment. Dans mon cul, au fond à gauche. Je songe en m'armant d'un sourire mauvais en coin. Quoi qu'avec ma gueule, difficile de savoir s'il m'arrive d'être de bon poils parfois. Mais bon … C'est qu'une gamine, alors je me contente juste de lever un bras en l'air, doigt pointé vers la droite pour indiquer un rayon à l'opposé.

- Par là-bas. »

Non, c'est une blague. En fait, ce rayon est à 10 mètres au sud, mais elle peut aller se faire voir. Et elle est pote avec Siobhan. Et son petit regard innocent sonne atrocement faux. Je l'aime pas. Bon, j'aime personne en général. Mais elle, je l'aime encore moins, vu que je déteste tout ce qui est associé à cette garce de blonde manipulatrice et machiavélique. Y me faut une clope ...
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyLun 28 Oct - 22:01

Faire les courses était décidément l'activité la plus ennuyeuse qui soit. Même le fait d'être en Amérique, à New-York, dans la ville de ses rêves, ne parvenait pas à ôter cette idée de la tête d'Emilie. Pourtant, cela rendait même les cours de mathématiques agréables ! Combien de fois n'avait-elle pas répondu à sa camarade qu'elle se fichait bien de l'haleine de chacal du professeur d'informatique, puisqu'elle travaillait sur un ordinateur américain dans une salle de cours américaine au sein d'un lycée américain dans la capitale américaine ? Combien de fois avait-elle levé la main en cours de littérature pour tenter de répondre à une question qu'elle n'avait même pas comprise, en expliquant que la Grosse Pomme lui donnait des ailes – et des neurones – ou pas – ? Mais faire les courses, arpenter les rayons interminables des supermarchés, ne devenait définitvement pas plus excitant parce que les étiquettes étaient en anglais et que les prix étaient en dollars.
C'est donc avec soulagement que la jeune adolescente avait repéré une distraction. Et elle l'avait abordé avec l'aisance d'un requin avisant un banc de petits poissons inoffensifs : avec le plus adorable des sourires, qui cachait la plus machiavélique des expressions. D'abord hésitante, elle avait finit par fixer le visage de Spencer Hopkins. Ce visage, Emilie ne le connait pas si bien. Pourtant elle le regarde fixement, avec ses yeux suppliants, son sourire hésitant, son minois de chiot apeuré. Et à l'arrière de son crâne, elle se rappelle avec un rire goguenard les soirées qu'elle a passé chez une certaine jeune femme blonde, seule raison pour laquelle elle est plantée devant ce grand mec. Cela ne fait pas si longtemps qu'elle cotoyait Siobhan et déjà Emilie la considérait comme l'une des personnes importantes de sa vie. Elle la respectait et cherchait à mériter le sien. Or pour ce faire, emmerder Spencer était la voie royale. Elle pouvait déjà imaginer le regard de son amie, et son sourire qui prenait cet air diabolique, machiavélique, jouissif qu'il n'avait jamais quand il ne s'agissait pas de ce maudit voisin.
Revenant à la réalité, Emilie jeta un coup d'oeil derrière elle. Elle le fit passer pour un regard interrogateur, mais en réalité, elle vérifiait que ses pères n'étaient pas dans les parages. Cela aurait mit tout son plan à l'eau, et déjà qu'il n'était pas des plus géniaux... Lorsqu'elle leva de nouveau la tête vers le semi-inconnu, il lui grogna quelques mots à la figure qu'elle mit plusieurs minutes à comprendre. Il venait de lui indiquer la mauvaise direction. Ah ouais ?! AH OUAIS ?! Tu veux jouer, on va jouer. Une lueur féroce de défi alluma ses iris clairs pendant une seconde, avant qu'elle ne reprenne le contrôle d'elle-même – elle désirait entre autre devenir actrice, en plus de danseuse et chanteuse et, en fait, tous les métiers qui amenaient à Hollywood et entrainaient une présence fréquente dans les tabloïds du monde entier, et de ce fait savait assez bien caché son jeu. Bégayant légèrement, elle s'adressa de nouveau à Spencer : « Mais, M'sieur, j'étais là juste il y a quelques instants !.. » Elle marqua une pause dramatique en reniflant. Pour un peu, elle se serait mise à pleurer, mais même elle se rendait compte que cela aurait été excessif et pas le moins du monde crédible. Dans les yeux de l'homme, elle ne lisait qu'une rage froide et elle finit par comprendre. Il savait.
A cet instant, l'adolescente aurait pu perdre tous ses moyens si ça n'avait été pour ses excellents talents de comédienne dramatique, qui devraient incessament sous peu la mener à un Oscar parfaitement mérité pour le rôle de la Française hystérique et un peu simplette. Heureusement pour elle, ses réflexes acquis après des heures d'entrainements devant son petit miroir mural la sauvèrent. Elle ne dévoila pas à l'ennemi son désemparement. A vrai dire, elle se sentait comme l'agent double-zéro sept, also known as James Bond, also known as Daniel Sexy Craig, dans un scénario d'une intensité dramatique sans égale, au sein duquel sa couverture serait grillée dès la première scène. Il savait.
Tandis que son cerveau tentait de deviner comment Spencer savait qu'Emilie fréquentait Siobhan (bientôt, elle pourrait écrire une série tellement il y avait de liens entre tout le monde, et c'était le meilleur moyen pour ne pas s'y perdre quand il y avait trop de personnages), la seconde moitié de sa cervelle de moineau observait les réactions du grand brun. S'il savait, il pouvait très bien s'ennerver rapidement... et elle n'aurait pas du tout su comment réagir. Si la connaissance commune de nos deux protagonistes avaient un talent naturel pour rire à la face du sosie de Fassbender, la jeune Française pour sa part craignait de dégringoler en miettes à la moindre riposte. Il était très connu qu'elle n'avait pas un sens de la réparti des plus aigus, et sa maîtrise hésitante de l'anglais n'aidait vraiment pas dans ce domaine. Pour se donner du courage et de la contenance, elle tenta une nouvelle attaque : « S'il vous plait M'sieur, je dois trouver un... poireau », ajouta-t-elle en français, ignorant comment cela se disait en anglais. Elle abandonna tout à coup sa mine désespérée pour une mimique comique de recherche de vocabulaire avant de reprendre son rôle en regardant de nouveau l'américain : « un légume. Et après faut que je retrouve mon père sinon il va s'inquiéter ! »
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Spencer J. Hopkins


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Spencer J. Hopkins
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptySam 23 Nov - 14:30


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Et voilà qu'avec mon air mauvais je lui lâche la réponse, qui peut se traduire aussi par un magnifique : Va voir ailleurs si j'y suis. Et sincèrement, je me pense sorti de l'auberge. Sauf que la petite voix agaçante résonne de nouveau dans mon dos. Eh merde.

« - Mais, M'sieur, j'étais là juste il y a quelques instants !..  Gémit la gosse, m'obligeant à faire volte face.

La petite rouquine s'arrête, renifle à moitié avec un air de chien battu. Non, attendez, elle peut pas réellement dramatiser une situation pareille, hein ? Juste pour trouver, je sais pas quoi moi, un putain de jambon ? Je soupire entre mes dents à peine ouvertes, la jaugeant longuement d'un air blasé tout en me demandant ce que j'ai fait pour mériter ça.

S'il vous plait M'sieur, je dois trouver un...  Et dans une hésitation douteuse de rétorquer, dans un français que je ne comprends absolument pas : poireau.

Hein ? C'est quoi ça, un 'poireau' ? Je fais volte face, croisant les bras et la jaugeant de la tête aux pieds. Peut-être que mon air guère avenant va la décourager ?

-Un légume. Et après faut que je retrouve mon père sinon il va s'inquiéter ! Qu'elle ajoute aussitôt.

- Bah, demande à ton père ! Peut-être bien que lui va savoir où y sont, tes légumes. J'en sais rien moi ! Je lâche en haussant les épaules, l'envie fulgurante de me casser d'ici.

- Spencer ! Voyons, soit gentil avec cette petite, tu veux. Tranche une voix autoritaire à côté de moi, alors que je détourne mes prunelles myosotis pour voir ma mère. Eh merde. Non, pas ça !  Tu as ma sauce ?

- Nan, j'ai pas eu le temps de la trouver. Je rétorque, un regard en biais pour la gamine.

- Bon ! ( Et de lancer sa main en l'air pour me dégager) Va indiquer le chemin à la jeune fille, je vais faire ça moi-même, allez, file ! S'empresse-t-elle, me poussant un peu plus vers la rouquine.

Je grince des dents, soupirant et lançant un regard peu amène à la gosse qui continue ses simagrées.

- Viens. » Je me contente de dire, tournant déjà les talons en maudissant la terre entière.

(c) AMIANTE



Dernière édition par Spencer J. Hopkins le Mer 11 Déc - 8:22, édité 1 fois
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyMar 10 Déc - 22:34

Emilie est une petite fille franchement amusante à cotoyer, de part sa naïveté, sa franchise et son excès en toute occasion. Cependant, lorsqu'elle fait rire, c'est à ses dépends, involontairement. Quand il s'agit de faire des farces, c'est-à-dire de faire consciemment l'acte de faire rire, elle est tout de suite moins drôle. Soit ça tombe à plat, soit elle n'arrive pas à mener le projet à bout. Parfois, elle part tellement loin que ce n'est plus drôle du tout. Juste étrange, à un tel niveau de bizarrerie qu'elle a perdu des copines à cause de cela.
Tandis que Hopkins se détourne d'elle, elle sent son visage se décomposer. Elle sait que cela n'a rien de très original, mais elle aurait voulu que cela dure plus longtemps : elle aurait eut quelque chose d'intéressant à raconter à Siobhan ! S'il partait déjà, il n'y avait aucun intérêt à relater l'épisode à la grande blonde. De quoi aurait-elle l'air ? Elle aurait dit « je lui ai demandé de me montrer les légumes et il a refusé avec un regards méprisant » ? A quoi bon ? Alors, elle tente le tout pour le tout en étoffant sa requête, et Bieber sait combien elle est soulagée de voir qu'il reste là, debout, à la toiser. Mais il reste pas loin, il ne retourne pas à sa vie tranquillement. Lorsqu'il balance sauvagement qu'elle n'a qu'à demander à son père, Emilie ouvre de grands yeux ronds. Pour un peu elle se serait mise à pleurer – ça lui aurait fait une belle jambe, au voisin, une gamine de quinze ans qui pleure à cause de lui. Mais l'improbable duo est sauvé par le gong. Une impressionante madame s'interpose dans leur discusion et prend parti pour la rouquine. Il faut quelques instants à l'adolescente pour comprendre qu'il s'agit de la mère de Hopkins. Un sourire tout mignon se dessine sur ses lèvres tandis qu'elle lui lance un regard éploré.
« Va indiquer le chemin à la jeune fille, je vais faire ça moi-même, allez, file ! »
« Oh, merci madame ! » lance la gamine avec entrain. Elle lance un regard en biais au grognon à côté. A peine sa mère a-t-elle tourné le dos, qu'il s'éloigne à grands pas en grommelant. Une lueur brille dans les yeux de l'adolescente et elle se met à courir derrière lui. Lorsqu'elle l'a enfin rattrappé et se trouve à son niveau, elle lui attrappe la main, de telle sorte que s'il veut continuer à avancer aussi vite, il est obligé de presque la trainer derrière lui. Bien qu'elle soit essouflée de cette petite course, la jeune française lève le regard vers Hopkins et sourit à pleines dents, avec l'innocence des enfants. « Merci m'sieur hein ! » Elle resserre sa prise sur la papatte du sauvage. « Vous avez une amoureuse, m'sieur ? » Elle a haussé le ton et quelques personnes se retournent sur leur passage. Emilie hausse les épaules et tire la langue à un petit garçon assis sur le chariot. La mère lance un regard noir à Hopkins, du genre qui signifie « Vous pouvez pas mieux éduquer votre enfant ?! » et la rouquine ricane silencieusement.
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Spencer J. Hopkins


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Spencer J. Hopkins
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyLun 23 Déc - 18:36


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Coincé dans ce pétrin ... Et à cause de ma propre mère !  La gosse la fixe avec une gratitude toute niaiseuse. S'exclamant avec une joie et un entrain digne des jeunes :

« - Oh, merci madame ! 

Sans oublier de m'adresser un regard, tandis que je tourne rapidement les talons. Mâchoire contratée et poings serrés dans les poches de mon jogging. Je fulmine, incapable de voir le verre à moitié plein. Alors que je marche d'un pas vif et énergique pour arriver rapidement à destination, la jeune rousse aux grandes guibolles se précipite à mes côtés avant de … Choper ma main. Hein ? Mais elle fout quoi, là ?!

- Merci m'sieur hein !  Qu'elle lâche en m'adressant un sourire franc, tandis que je lui lance un regard courroucé. Et comme pour appuyer sa 'reconnaissance', mademoiselle serre ma main un peu plus fort.

- Vous avez une amoureuse, m'sieur ?  Qu'elle beugle dans l'allée des confitures, attirant les regards sur nous.

Quoi ? Mais qu'est-ce que ça peut lui foutre ? Je lâche un rire sarcastique, sans me donner la peine de répondre. Une amoureuse ? Quelle blague, j'ai surtout plus passé mon temps à baiser des minettes après plusieurs beuveries. Que de débauches. A peine j'ai le temps de songer à retirer ma main qu'elle extirpe sa langue d'entre ses lèvres pour la pointer droit sur un gamin, qui ne tarde pas à l’imiter. Et voilà déjà que la mère m'adresse un regard haineux et matrimoniale. Comme si je pouvais vraiment faire quelque chose. Pire, comme si j'en avais quelque chose à faire.

- Eh, tu fous quoi là ? Je m'insurge en m'arrêtant brusquement pour me tourner vers elle, oubliant même de retirer ma main. On t'as jamais dit d'pas causer aux inconnus et de t'nir ta langue ? Je pourrais être un putain de psychopathe friand de petites gamines dans ton genre ! » Je crache tout bas en tentant de récupérer ma main, tirant un peu, sans pour autant la brusquer. Me penchant automatiquement pour la foudroyer d'un regard de marbre.

J'oublie que c'est la copine de cette peste de Siobhan pour songer qu'au final, mieux vaux qu'elle tombe sur moi que sur un malade mentale. L’imprudence de cette gosse me saute aux yeux soudainement, et ça m'agace. Pire, ça m'horripile et m'inquiète. Peut-être parce que j'ai été en taule pendant cinq ans . Cinq ans à côtoyer des dégénérés écœurants capables du pire. Rendus coupables d'actes abjectes. Certains, même, semblaient fiers d'eux, prêt à récidiver dès qu'ils seraient libérés. Je n'avais pas songé à m'emporter, à la réprimander comme si ça pouvait m'importer. Encore une réaction qui m'en apprend plus sur moi-même. La prison ne m'a pas laissé indemne et, à mon agacement, m'a irrémédiablement changé en bestiole imprévisible et farouche.

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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyDim 29 Déc - 22:57

Très honnêtement, Emilie aurait été prête à faire la danse de la pluie, du soleil ou de l'orgasme, n'importe laquelle elle aurait réclamé, pour remercier la dame qui vient de sauver sa mission ELVAE (embêtons-le-voisin-avec-entrain). Elle se contente d'un gigantesque sourire qui ferait fondre n'importe qui – sauf le sauvage qui lui fait face, l'espèce de mastoque qui voit clair dans son jeu, la cible quoi. Et elle embraie le pas derrière lui, courant à moitié pour le rattrapper. Et puis elle se décide à aller plus loin. Après tout, elle vient d'y réfléchir, mais c'est vrai qu'il faut du contenu pour raconter l'épisode à Siobhan ! Alors elle se lance.
Transformation Ninja Violet (c'est celui qui est impoli, indiscret et chiant). Mais le piège de l'amoureuse n'attrappe aucun regard trouble de la part de Hopkins. Ca doit être un satané mauvais bougre, parce que, à sa connaissance, tout le monde a le regard trouble quand on évoque l'amour. Surtout dans ses feuilletons télévisés préférés. Tout le monde a les yeux qui dévient en songeant à leur amour secret et impossible. Tous les loup-garous sont ennamourés d'une chasseuse, tiraillée entre son désir de le rejoindre et son devoir hérité depuis vingt-huit générations et demi par les femmes brunes de la famille qui survivent à une piqûre d'orties à l'âge de douze ans et cinq mois. Mais je m'égare.
Si l'attaque numéro un a totalement échoué, l'attaque numéro deux qui l'on pourrait appelé salle-gosse-powa fait davantage mouche. Face au regard noir de la mère anonyme, étonament, le gaillard réagit violement. Tiens, c'est marrant, elle ne l'aurait pas pris pour le genre de gars qui se fout un seul instant des regards-noirs-des-mamans-anonymes-croisées-au-rayon-confiture. Tant mieux, après tout, songe-t-elle avec une pointe d'auto-satisfaction et un rictus de fierté au coin de la bouche. Eh, tu fous quoi là ? On t'as jamais dit d'pas causer aux inconnus et de t'nir ta langue ? Je pourrais être un putain de psychopathe friand de petites gamines dans ton genre ! Par contre, la violence de la réaction, elle ne s'y attendait vraiment pas. Toute trace d'amusement disparaît du visage de la française, qui devient livide et reste immobile, à le fixer, pendant quelques secondes. Elle déglutit avec peine et cligne à plusieurs reprises des yeux, avant de répondre d'une toute petite voix, penaude : « Mais m'sieur, j'vous connais... Vous habitez dans mon immeuble. » Minable, l'excuse, mais c'est la première chose qui lui est passé par l'esprit. Tandis qu'elle fixe le sol, elle ne paraît plus l'adolescente sure d'elle, souriante, pleine de dynamisme – un peu trop – et prête à sauter au cou de Justin Bieber dès qu'elle le croisera – ce qui ne devrait plus tarder puisqu'il habite avec Selena Gomez à Dingo Street. Il faut juste qu'elle trouve leur étage. Mais en cet instant, au milieu du centre commercial, Emilie n'est plus qu'une petite fille. Elle a reprit ses réflexes enfantins et se défend comme elle peut face à l'assaut qu'elle vient de recevoir. Le mépris, le dédain et l'emmerdement de Hopkins, elle pouvait se les prendre sans broncher. Il lui suffisait de songer au moment où elle relaterait la blague à son amie pour être remplie d'une douce joie et rire intérieurement avec la même force que Cruella dans les 101 dalmatiens. Mais voir l'homme concerné par sa sécurité, réellement inquiet et, pour une fois, qui songeait plus à quelqu'un d'autre qu'à sa propre gueule, elle avait plus de mal à le supporter. Peut-être parce qu'il lui faisait penser à ses pères, au travers de la violence qu'il dégageait. Peut-être parce que, malgré son immaturité apparante, elle restait consciente des émotions et de la réalité que vivaient les gens, et qu'elle se sentait soudainement mal d'avoir poussé ainsi Hopkins à bout. « J'suis désolée » marmonne-t-elle, sans vraiment parvenir à croire qu'elle vient de dire ça. C'était pas prévu, c'était pas le plan ça ! Elle devait lui jouer la plus grosse farce possible, et voilà qu'elle était piteuse, plantée face à lui, à s'excuser.
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Spencer J. Hopkins


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Spencer J. Hopkins
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptySam 4 Jan - 14:07


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« - Mais m'sieur, j'vous connais... Vous habitez dans mon immeuble. Qu'elle geint, la gosse. Le tout en m'adressant un regard apitoyé et pitoyable.

Mais la réflexion a le don de me mettre en émoi.

- N'importe qui peut se payer un appartement, dans n'importe quel immeuble. Je rétorque, impitoyable. L'idée n'est pas de lui foutre la trouille, mais de lui faire comprendre son erreur. Bon, d'accord, peut-être bien que je veux lui faire peur. Après tout, c'est une solution comme une autre. Un peu vache, mais efficace.

- J'suis désolée, qu'elle marmonne, sincèrement troublée.
- J'en doute pas.

Et le comble du comble, le plus inattendu, c'est que cette gosse ne semble pas si méchante, au final. Non, elle ne m’attendrit pas. Je n'aime pas et n'aimerai jamais les enfants. Encore moins les adolescents. Ils sont bornés, complètement attardés et surtout : Complètement obsédés et incapables. A quelques exception près. Genre, Hermione Granger. Et encore, c'est de la fiction. Je fais la moue tout en enfonçant mes pattes d'ours dans les poches de mon jogging, soupirant tout en lui jetant un regard blasé. Sans le réaliser, je m'arme déjà de ma gueule de sale con, faciès habituel.

- C'est rien, la prochaine fois, t'y penseras. Je reprends, d'un ton qui contraste avec la dureté de mes traits. Et de me gratter une joue mal rasée tout en ajoutant, l'index droit soudain pointé sur elle. Mais je savais bien que t'étais pas ce que tu prétendais ! Je te connais, t'es la gosse qui traîne avec Siobhan.

Inutile de tourner autour du pot, maintenant.

- Tu le veux vraiment, ce légume, la frenchie ? Je demande en haussant un sourcil. Ou tu cherches juste à gagner les faveurs de c- Je commence, avant e me reprendre. Inutile d'insulter la chieuse devant elle, je lui fais pas confiance. De Siobhan. »

Autant en finir au plus vite, maintenant que j'ai joué un rôle de moralisateur, j'ai envie de regagner ma grotte. Et vite.

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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyMar 7 Jan - 15:22

En temps normal, Emilie aurait cherché à en savoir plus sur l'amoureuse, ou l'absence d'amoureuse de Hopkins. Elle aurait posé des questions, toutes plus idiotes les unes que les autres, jusqu'à ce qu'il crache le morceau, qu'il accouche d'une information juste pour avoir la paix. Elle aurait fait des dizaines, que dis-je, des centaines d'hypothèses dans sa tête, aurait imaginé les scénarios les plus improbables.
Mais la colère soudaine de l'homme l'a prise au dépourvu. Elle se sent toute penaude, désormais, elle n'ose même plus lever les yeux sur lui. Loin, très loin d'elle sont les idées moqueuses qui lui traversaient gaiement l'esprit auparavant, les gestes provocants et les sourires hypocrites. Elle déglutit avec difficulté et tout à coup, elle n'a plus l'insouciance enfantine qu'elle arborait fièrement il y a quelques instants. Elle sent le poids de ses seize ans et la conscience que cela lui donne – ce qui est un petit exploit, tout de même, et Spencer pourrait en être fier si seulement il le savait. Parce qu'elle sent bien qu'elle a franchi une barrière et que son comportement a troublé son voisin d'une façon inattendue, peut-être même plus innattendue pour lui que pour elle. Il grogne quelque chose, comme quoi n'importe qui peut se payer un appartement, et la rouquine hésite à lever la main et préciser qu'elle savait quand même à qui elle s'adressait. Mais le poids du regard de l'imposant personnage l'en empêche, et elle continue plutôt à regarder le sol. Elle se contente de s'excuser, ne sachant pas vraiment comment se faire pardonner autrement, et un nouveau grognement lui répond. Il a du sang d'ours ou quoi ?
Un petit silence s'installe entre eux, tandis que Hopkins semble réfléchir à ce qu'il lui faut faire maintenant. Et tout à coup, il parle, sur un ton doux, d'une telle douceur – enfin, les choses sont relatives, mais comparé aux grognements qui ont précédés, on peut presque croire qu'il parle désormais d'une voix de velours – que l'adolescente est surprise et relève le visage. Elle croise le regard de l'homme et l'étincelle qu'elle y décelle la décontenance encore plus. Ainsi, il est humain ? Ce n'est pas juste un jouet, le jouet de Siobhan ? Elle fronce légèrement les sourcils. Et puis soudain, la révélation : « Mais je savais bien que t'étais pas ce que tu prétendais ! Je te connais, t'es la gosse qui traîne avec Siobhan. Tu le veux vraiment, ce légume, la frenchie ? Ou tu cherches juste à gagner les faveurs de c- … De Siobhan. » Alors là, pour le coup, Emilie est tout à la fois déçue de ne pas être passée inaperçue, étonnée de la gentillesse dont il fait preuve, et suspicieuse de la façon dont il s'est repris. Un petit sourire en coin apparaît sur ses lèvres. Elle le savait quil y avait un truc bizarre entre ces deux-là.
Et c'est reparti pour la machine à séries mentale. C'est fou ce qu'elle se fait des films en permanence, cette gosse.
Une expression plus douce et honnête desine désormais ses traits fins tandis qu'elle relève la tête vers le géant effrayant : « Vous la connaissez, Siobhan ? » Si une pointe d'amusement se fait entendre, elle passe cependant rapidement à autre chose. Elle a suffisament abusé de la patience de Hopkins pour la journée. Voire pour la semaine. Elle ferait mieux de faire profil bas maintenant. « Oui je veux bien s'il vous plait, comme ça je pourrais faire une soupe pour mes papas. Mais je cherchais aussi une super histoire à raconter ! » lance-t-elle en riant doucement. Le rouge lui monte aux joues mais elle est tout de même contente. Elle n'aura peut-être pas de blague hilarante à relater à la blonde mais il y a des choses plus importantes dans la vie. Comme jouer sur les deux tableaux.
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Spencer J. Hopkins


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Spencer J. Hopkins
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptySam 18 Jan - 10:48


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Grillé. J'ai grillé cette gosse assez facilement, et au fond, je m'en félicite sincèrement. Non parce que, franchement, j'ai pas que ça à faire. Autour de nous les gens s'activent et cherchent leurs produits, râlent, rient ou avance d'un air morne et ennuyé. Je fais partie de cette catégorie là, les larves qui traînent les pieds en mode zombac, la gueule ouverte et les yeux brillants d'un ' Quant-est-ce qu'on y va ?'. Le supplice des courses. J'exagère à peine !  

«-Vous la connaissez, Siobhan ? Demande soudain la gamine en me lançant un regard qui, clairement, semble plus qu'amusé.  

Attendez, où elle veut en venir la mioche ? Les adolescents, je les vois venir d'ici. Avec leurs petites histoires niaises, leurs scénarios à la con dignes d'une série télé et j'en passe. Pour un peu que je lui jetterai un regard accusateur. Connaître Siobhan ? Etrange comme question. Comment on peut louper une Nana qui fait un bordel pas possible en pleine nuit, uniquement pour casser les bijoux de famille du voisin d'en face ? Allons bon, tout l'étage nous connaît. Quoi que, pour cette fille là, c'est tout ce que je sais. J'ai dû la voir une fois rentrer chez Siobhan, et mon accusation est portée légèrement à l'arrache. Juste pour voir sa réaction.  

-Difficile de la louper avec le bordel qu'elle fout. Surtout si t'habites juste en face. Je lâche en haussant les épaules.

Mais déjà, la petite rousse bifurque, change de sujet comme on change de chemise et répond à ma dernière question.

- Oui je veux bien s'il vous plait, comme ça je pourrais faire une soupe pour mes papas. Mais je cherchais aussi une super histoire à raconter ! Déclare-t-elle en lâchant un rire sincère, les joues roses.  

Haussement de sourcil et d'épaules et, je me dépêche d'arriver au rayon avant de m'arrêter. Bien, voilà. Cette journée est carrément bizarre, autant que cette rencontre.  

-Evite quand même de dire à tes paternels que tu t'es mise à blablater avec un inconnu qui a pratiquement le double de ton âge. Surtout la partie où tu le traîne dans les rayons.  

Outch. Coup de vieux. Et dans un mouvement qui me surprend moi-même, je lève ma main pour aller ébouriffer sa tignasse.

- Sois sage, gamine. Et reviens pas me voir ou ça chauffera pour toi !» Je termine sur un ton bougon avant de tourner les talons pour la laisser là.

J'en ai assez fait comme ça.

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SUITE AU PROCHAIN EPISODE
Ps : Je pense qu'on peut arrêter là, mais si tu veux clôturer tu peux !
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Emilie T. Ronsard


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Emilie T. Ronsard
MessageSujet: Re: pumped up kicks (spencer)   pumped up kicks (spencer) EmptyLun 27 Jan - 22:08

Spencer Hopkins a l'air du type grognon par excellence, qui ne sort de chez lui que lors de nécessité extrême, un peu casse-couilles et très campé sur ses positions. Il a l'air du type qui a ses à-prioris et trouve toujours le moyen de les prouver sur des cas pratiques. Alors, avec Emilie Ronsard, il a trouvé son archétype de la sale gosse en pleine crise d'adolescence, qui hésite entre la douceur naïve et innocente de l'enfance, et la provocation inconsciente et exagérée de la jeunesse. Certains pourraient dire qu'ils se sont bien trouvés, ces deux-là – ni l'un ni l'autre ne s'attendaient vraiment à ce qu'ils ont trouvé, mais ça les satisfait plutôt.
Ainsi, quand la rouquine pose une question plutôt simple, à savoir si Spencer connait Siobhan, ils savent tous deux pertinemment, sans pour autant être assurés du fait d'avoir bien compris ou d'être bien compris, que cela contient de nombreux sous-entendus. Mais la naïveté joyeuse d'Emilie prend, comme souvent, le dessus. Elle ignore les signaux pourtant ostensibles que lui envoie son voisin, et s'imagine toujours être une enquêtrice fort discrète. Plus encore, elle s'imagine déjà entremetteuse. Après tout, ne dit-on pas qu'il n'y a qu'un pas entre la haine et l'amour ? Déjà, quand elle avait rencontré la grande blonde du septième étage, elle avait remarqué cette lueur dans son regard de braise lorsqu'elle mentionnait son emmerdeur de voisin d'en face. Mais, trop occupée à construire et solidifier l'édifice de leur amitié, la jeune française avait laissé cela de côté. Cette rencontre inopportune – tout dépendant du point de vue, bien sur – ne faisait que remettre de l'huile sur le feu de l'imagination de l'adolescente. Et, croyez-le ou non, mais si vous êtes un lecteur avisé, vous aurez tendance à y croire très fort, l'imagination de cette adolescente-là en particulier était toujours prête à s'emballer, à partir au quart de tour et sur les routes les plus lointaines et inimaginables qui soient. Du coup, l'air détaché avec lequel Spencer lâche qu'il connait bel et bien sa voisine – à Dingo Street, tout le monde se connait, alors c'est dur d'éviter son voisin de palier – Emilie n'achète pas un seul instant. Elle sait bien ce que ce haussement d'épaules cache. La brute épaisse forme une barrière solide, mais bien trop fragile pour que super Ronsard Junior ne la détecte pas immédiatement ; elle, elle sait que derrière cette montagne de rancune et d'indifférence, se cache une magnifique histoire d'amour, digne des chansons favorites de son père.
Mais Hopkins est un assez bon détective lui-même, puisqu'il la griller rapidement. Trop rapidement. Alors elle considère qu'il vaut mieux garder ses cartes cachées, au chaud dans son cerveau en ébullition. On voit presque les bulles qui remuent entre deux neurones. Elle hoche de la tête à la remarque du géant, elle est bien placée pour le savoir puisqu'elle participe de temps à autre à ce-dit bordel, mais elle se garde bien de le révéler. Et puis elle enchaine sur les légumes, les fameux légumes-prétexte pour venir l'embêter. En deux secondes, ils y sont. Ca étonne Emilie, qui écarquille les yeux et manque de rentrer dans Spencer... A la place, elle dévie et boum ! Dans les poireaux. Sans prêter réellement attention à ce que raconte l'homme, elle se met à choisir les ingrédients pour le repas du soir. « De toute façon c'était pas pour eux l'histoire, » lance-t-elle pourtant, taquine.
Et là.
C'est le drâme.
CONTACT CRANIEN D'UNE MAIN INCONNUE SUR SES CHEVEUX SOIGNEUSEMENT LISSÉS LE MATIN MÊME. La française lève un regard étonné vers Hopkins. « Sois sage, gamine. Et reviens pas me voir ou ça chauffera pour toi ! » Pour un peu, elle éclaterait de rire. Elle se maintient et réponds d'une voix de minaude : « Promis m'sieur ! » avant de lui faire son plus grand sourire. Elle suit du regard la silhouette gigantesque de l'inconnu tandis qu'un énorme sourire étire ses lèvres soigneusement traitées au baume à la violette. « Sale con, bourru, tout ce qu'on veut, moi je dis juste : boyfriend materiel ! » murmure-t-elle pour elle-même, tandis qu'un sentiment d'euphorie grandissant s'empare d'elle.
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